Martigues Politique
Dossier
Municipales 2026
Pour une fois, voici un dossier concernant les
candidats potentiels pour les élections municipales de Martigues en 2026.
Ø Jean-Luc Di
Maria commence à dévoiler son projet
Jean-Luc Di Maria (LR) continue sa
campagne à Martigues pour les élections municipales de mars prochain. Plus de
400 personnes étaient réunies hier dans les locaux de son entreprise pour
découvrir cinq nouveaux colistiers et en apprendre un peu plus sur le projet
qu’il porte.
Barry White en boucle dans les enceintes
et des cagettes de beaujolais nouveau prêt à être dégusté : il n’en fallait pas
plus pour faire bouger les foules. Plus de 400 personnes se sont réunies ce
samedi midi pour venir assister à la nouvelle étape de campagne de Jean-Luc Di
Maria et sa liste “Un avenir pour Martigues”.
Hasard du calendrier ou stratégie
établie, la veille au soir, le Rassemblement national a timidement officialisé
son candidat pour les élections municipales dans la Venise provençale. Sans
grande surprise, Emmanuel Fouquart, député de la 13e circonscription des
Bouches-du-Rhône, se présente, comme il y a 6 ans, pour tenter de devenir maire
de Martigues. Toujours aucune annonce sur ses réseaux, il faudra se contenter
de ses déclarations dans les colonnes de nos confrères.
Sur les plates-bandes du RN ?
Le doute que Jean-Luc Di Maria avait laissé planer lors de sa
dernière rencontre avec Maritima est donc dissipé : il ne bénéficiera
pas du soutien du parti d’extrême-droite et il devra l’affronter.
Comme le RN, la liste portée par Jean-Luc Di Maria a décidé d’ériger
le thème de la sécurité comme priorité, devant la propreté et l’attractivité.
Ce samedi, dans la salle bondée où les derniers arrivés peinent à se frayer un
chemin, certains soutiens de l’entrepreneur martégal s’interrogent : la
candidature du député ne risque-t-elle pas de subtiliser les voix de leur
candidat ?
Le principal intéressé lui ne s’en inquiète pas. “La seule
crainte que j’aie, c'est de ne pas pouvoir gagner cette élection. La crainte de
savoir ce que va faire le RN ne m'intéresse pas. Par contre, savoir ce que fait
aujourd'hui la majorité municipale en train de pourrir notre ville, ça, ça
m'intéresse”, lâche Jean-Luc Di Maria.
“Une liste de toutes les aspirations”
Encarté chez Les
Républicains, l’élu d’opposition insiste, la liste qu’il porte n’est pas de
droite, elle est sans étiquette. “Nous sommes plutôt une grande liste
citoyenne, une liste de toutes les aspirations”, souligne Aminata Valentin,
nouvelle colistière pour 2026, déjà engagée aux côtés de Jean-Luc Di Maria en
2020 et commerçante depuis une trentaine d’années à Martigues.
Également sur la liste, Laurence Leroy (55 ans, notaire à Martigues
et engagée avec Gaudin à Marseille dans sa jeunesse) surenchérit : “les gens
n’appartiennent à personne. Donc à nous de les convaincre. Je veux prendre des
gens qui votent LFI, qui votent socialiste, qui votent communiste, qui votent
RN. Tout le monde est le bienvenu à partir du moment où c'est pour agir pour la
ville, il n'y a rien d'autre qui compte.”
Parmi les nouveaux colistiers dévoilés ce samedi, on retrouve aussi
trois hommes : Joris D’Anastasi (responsable de location dans les matériaux de
chantier), Jonathan Palun (danseur et chorégraphe professionnel) et Didier
Brandazzi (architecte).
Service public “indispensable”
Devant la foule attentive, Jean-Luc Di
Maria a tenu à clarifier ses positions sur le service public qu’il qualifie
d’indispensable. “Contrairement aux rumeurs perpétrées dans certains
cercles, aucune réduction de personnel ne nous est jamais venue à l’esprit. Ce
qui fonctionne bien, nous le garderons. Ce qui doit être amélioré, nous le
ferons avec les agents, pas contre eux.”
Pour le reste de son programme, Jean-Luc Di Maria assure qu’il est en
construction : “Pas un programme fait à la hâte, dans un bureau, mais un
programme bâti sérieusement, collectivement.”
Dossier
Municipales 2026
Martigues
Ø Emmanuel
Fouquart (RN) se déclare
Et claque la
porte à une alliance avec la droite
Le député Rassemblement National de la
circonscription, Emmanuel Fouquart, sera candidat aux élections municipales de
mars 2026 à Martigues. Il a justifié sa décision par une sollicitation des
électeurs et le soutien de son parti.
Invité de Didier Gesualdi ce midi sur Maritima radio, Emmanuel Fouquart se livre sur les conditions de sa candidature. Il répond aussi à Jean-Luc Di Maria, candidat de droite qui avait déclaré "ne rien s'interdire, y compris par rapport au RN".
Dossier
Municipales 2026
Martigues
Ø Gaby
Charroux officialise sa candidature
Le maire de Martigues a annoncé officiellement ce jeudi soir sa candidature à sa réélection pour les prochaines municipales de mars 2026. Gaby Charroux incite tous les habitants à s'impliquer dans ce moment démocratique extraordinaire pour une candidature qu'il souhaite "collective, ouverte et rassembleuse".
L'interview de Gaby Charroux, le maire de Martigues, candidat aux
élections municipales 2026.
Maritima
Vous avez dit : c'est une
candidature collective. =
Gaby Charroux
Ah, oui ! Elle est portée collectivement
avec une dynamique. On est une équipe et on a un engagement. Et les premiers
mots que j'ai eus ce soir d'ailleurs dans ma première intervention, c'était
pour dire merci à mes camarades élus de la majorité municipale. Je les ai dans
mon cœur, je les aime. Ils ont donné de leur force, de leur temps, c'est déjà
magnifique. Merci à eux. Et cette équipe va se trouver enrichie et renouvelée
évidemment, demain. Et on a besoin de chacun et chacune pour avancer dans ce domaine-là.
Maritima
Mais ne craignez-vous pas, malgré tout,
une avancée du RN ?
Gaby Charroux
Écoutez, on regarde partout dans notre
pays ce qui se passe. Alors bon, moi, je veux dire à tous les électeurs, à tous
les citoyens de ma ville, qu'on a besoin d'eux et que tout ce que nous faisons,
c'est pour chacun d'entre eux. Alors, je les appelle tout simplement à regarder
ce que nous avons fait dans cette ville, à regarder ce que nous continuons à
faire avec chacun d'entre eux, et pour chacun d'entre eux.
La ville, elle est là pour répondre aux
besoins d'épanouissement de chacun de nos concitoyens. Que ce soit les jeunes,
qui ont besoin d'un avenir qui soit désirable pour eux. Je suis désolé, mais
ils n'ont pas besoin qu'on leur rebatte les oreilles avec la menace de guerre,
jour après jour. Ils ont besoin de désirer leur avenir, tout simplement, de
faire des études, de profiter de ce que notre pays offre dans la formation,
dans la sécurité et la santé aussi.
Voilà, c'est de ça dont on a besoin.
Donc, on appelle tous les habitants de Martigues, quels qu'ils soient.
Maritima
Le scrutin municipal n'est-il pas la
dernière forme de démocratie directe ?
Gaby Charroux
Moi, je crois que les communes sont des
pôles de stabilité dans notre pays parce qu'ils sont au plus près des
habitants. Et évidemment, c'est facile pour nos concitoyens de dire : oh
là là, il y a un trou dans la chaussée, oh là là, il y a une lampe qui ne
marche pas... Bien sûr, on a à s'occuper de ça, mais on a à s'occuper aussi,
pour chacun de nos concitoyens, de l'accès à la formation, de l'accès à la
culture, de l'accès au sport...
Tout est à faire avec eux et pour eux.
Et nous, nous avons l'envie de le faire. Parce que dans cette zone
administrative qu'est une commune, on a les moyens de mettre en place le
meilleur pour nos concitoyens, si on nous donne les clés et si on nous donne
les moyens de continuer à le faire.
Maritima
Et vous appelez tout le monde à
s'engager, à relever le défi de cette campagne, à s'épanouir même dans cette
campagne ?
Gaby Charroux
Oui, je pense que les campagnes électorales sont des moments
d'expression démocratique extraordinaires. J'espère que chacun va pouvoir aller
s'y impliquer et profiter de ces beaux moments d'échanges, de production. On a
envie de créer. Voilà, j'ai vu des gens ici que je reconnais, qui œuvrent, qui
développent, qui créent... La vie est une merveille, alors voilà : tout pour
Martigues ! Mais tout pour la vie aussi !
Municipales
2026 à Martigues :
"L'envie est là"
pour Gaby Charroux invité de
"Rue de la République"
Invité ce dimanche de l'émission
"Rue de la République" sur Maritima et La Marseillaise, le maire de
Martigues Gaby Charroux est revenu sur sa décision de briguer un nouveau mandat
lors des élections municipales de 2026. L'édile communiste se pose en rempart
face au Rassemblement National et en défenseur acharné du "modèle
martégal".
C’est une décision mûrement réfléchie,
bien loin de ses hésitations de 2020. Au micro de Didier Gesualdi et Léo
Purguette, Gaby Charroux est revenu sur sa candidature à sa
propre succession, qu'il avait officialisée jeudi soir.
À la tête de la "Venise
Provençale" depuis 2009, le maire sortant assure avoir encore l'énergie
nécessaire pour mener la bataille. "La forme est là, l'enthousiasme
est là, l'engagement est là, l'humilité aussi", a-t-il martelé. À 83 ans,
il balaie la question de l'âge pour se concentrer
sur "l'envie" de poursuivre la transformation de la ville.
Un "rempart" face au Rassemblement National
Cette candidature s'inscrit dans un
contexte politique local tendu, marqué par l'élection d'un député RN dans la
13e circonscription. Gaby Charroux ne cache pas que sa motivation puise sa
source dans ce combat idéologique.
Face à une opposition qu'il
juge "indigne" lors des conseils municipaux, le maire
sortant veut rassembler large, de la gauche aux "républicains
acharnés". "Je ne veux pas parler de ces gens [le RN], ça ne
m'intéresse pas", tranche-t-il, préférant attaquer leur bilan à
l'Assemblée Nationale. "Il faut que chacun regarde les votes de
ceux-là à l'Assemblée", pointe-t-il, se posant en garant des valeurs
de fraternité, de solidarité et d'égalité.
La "bataille" des services publics
Gaby Charroux entend placer la défense du service public au cœur de
son futur projet. Dans un contexte national d'austérité budgétaire, il
revendique l'exception martégale : une ville qui maintient ses effectifs pour
garantir la qualité de vie.
"Je n'ai pas envie que les enfants de France aillent mourir pour
des guerres qui ne sont pas les nôtres, ni que l'on casse nos services
publics", s'est-il emporté, évoquant la santé, l'éducation ou encore la
sécurité.
Le candidat Charroux met en avant son bilan et souligne le soutien à
l'hôpital de Martigues, en vantant le dynamisme de la Ville avec notamment
développement des studios de cinéma (Provence Studios) ou encore les
250 millions d'euros d'investissements industriels annoncés sur la plateforme
de Lavéra.
Cap sur "Martigues 2050"
Pas question pour lui de faire de la
figuration. Gaby Charroux affirme travailler déjà sur "Martigues
2050". Entre transition écologique, maintien de l'emploi industriel et
attractivité culturelle, le maire sortant veut prouver qu'il a toujours un coup
d'avance.
"Ma ville n'a jamais été aussi
attractive qu'aujourd'hui", conclut-il, invitant les Martégaux à rejoindre
les ateliers de travail pour construire le prochain programme. La campagne est
lancée.
Municipes
2026 à Martigues :
Gaby
Charroux inaugure son local de campagne, devant de nombreux soutiens
L'actuel maire de Martigues, Gaby
Charroux, a inauguré son local de campagne ce samedi 13 décembre, boulevard
Gérard-Philippe. De nombreux sympathisants étaient au rendez-vous. Un temps
symbolique marquant le lancement officiel de sa campagne.
Il était difficile de stationner ce
samedi 13 décembre, près du boulevard Gérard-Philippe, à la fin de matinée,
tant du monde était présent pour soutenir l'édile. Ce dernier a
officiellement annoncé sa candidature pour les prochaines municipales de mars
2026, le 27 novembre. À 83 ans, l’inauguration de son local de
campagne réaffirme son engagement politique.
" Si l'on mesure l'âge à la
motivation, alors je dois être vraiment très jeune !" plaisante-t-il
devant les habitants venus le soutenir. Face à eux, il rappelle les principaux
objectifs de sa campagne : la décarbonation à l'ouest du pays de Martigues, le
contournement autoroutier ou encore la rénovation de l'hôpital public, "un
combat prioritaire". Il mentionne également la sécurité avec la
promesse de nouveaux moyens dans les commissariats - avec l'aide de l'État - ou
encore "un centre-ville plus animé et attractif".
Les jeunes martégaux se
mobilisent
Parmi ses soutiens présents, Pierre
Dharréville, ancien député de la 13e circonscription
des Bouches-du-Rhône, aujourd'hui élu sur la liste de Gaby Charroux. "Nous
sommes fiers de notre ville, nous l'avons construite ensemble, nous avons
besoin de bâtir ensemble son avenir", dit-il à notre micro.
Sur l'estrade à deux pas du local de
campagne, des habitants de tous les âges se passent le micro pour dire leur
engagement. Et si certains n'ont pas osé prendre la parole, il était important
pour eux d'être présents, comme c'est le cas de Tom, 24 ans : "Martigues
est une ville historiquement de gauche, j'ai grandi avec ces idées, c'est
important pour moi que la ville poursuive son chemin en ce sens".
Le "vivre
ensemble" est une formule qui revient souvent lorsqu'on échange
avec les personnes présentes lors de cette matinée.
61 % des voix en 2020
Si Gaby Charroux est élu, il s'agirait
de son quatrième mandat, lui qui est à la tête de la ville depuis 2009.
Face à lui, Jean-Luc
Di Maria (divers droite ) et Emmanuel
Fouquart (Rassemblement national) ont également officialisé leurs
candidatures.
Pour rappel, le maire communiste avait
obtenu 61 % des voix lors des élections municipales de 2020.
Municipales
2026 à Martigues :
Ø Frédéric
Grimaud et Barbara Brouchos têtes de liste du Collectif citoyen martégal
Même s'il y avait peu de suspense concernant le choix des têtes de liste du Collectif citoyen martégal, il aura fallu près de deux heures et demie d'interventions, d'échanges et de débats pour que "l'agora" valide définitivement ses deux candidats.
La décision a été prise ce mardi soir
lors d'une assemblée, une « agora » comme aiment l'appeler les participants,
qui a réuni près de 70 personnes à la salle Raoul Dufy. Élu d'opposition LFI au
conseil municipal, Frédéric Grimaud brigue le mandat de maire et Barbara
Brouchos, professeure agrégée de sciences économiques et sociales au lycée Jean
Lurçat de Martigues, celui de conseillère métropolitaine puisque les élections
municipales et celles des conseils métropolitains auront lieu simultanément les
15 et 22 mars prochains.
L'interview de Frédéric Grimaud et Barbara Brouchos,
têtes de liste du Collectif citoyen martégal, dans cette vidéo.
(Interview, images et montage : Rémy Reponty pour Martima
Médias.)
Maritima
Ça y est, la tête de liste du Collectif
citoyen martégal est décidée.
Frédéric Grimaud
La double tête de liste est décidée,
oui, puisqu'on va faire une campagne métropolitaine et municipale. En effet ce
sont des élections métropolitaines et municipales et donc Barbara, elle, est
candidate à la fonction de présidente du Conseil du territoire et moi à la
fonction de maire. Alors si on gagne, c'est ce qu'on fera.
Maritima
On voit tout le travail que vous faites
pour respecter le collectif, la démocratie. Mais, en même temps, tout ça, ça
prend du temps pour laisser la parole à chacun. Et, vous l'avez dit, vous êtes
déjà un peu en retard par rapport aux autres candidats, non ?
Frédéric Grimaud
C'est vrai, un petit peu. En tout cas,
en tant que démarrage de campagne, mais pas en tant que préparation du
programme. Ce que nous, nous avons fait en premier. C'est ce qui nous lie
d'ailleurs. Les gens qui se rassemblent sur la liste, ce sont des gens qui
viennent parce qu'ils soutiennent le programme, parce qu'ils soutiennent la
charte des valeurs que nous avons mise en place. Donc maintenant, on a de
l'avance de ce côté-là. Par contre, on n'est pas encore parti en campagne
puisqu'on n'avait pas encore de personnes qui étaient déclarées pour porter
cette liste. Maintenant, on en a.
Maritima
Vous êtes donc à deux en tête de liste.
Est-ce que ça veut dire, Barbara, que vous seriez peut-être postulante pour un
poste de première adjointe au maire de Martigues ?
Barbara Brouchos
Ça, ça se décidera après. Vous avez
assisté à la délibération à zéro objection et vous avez pu voir que c'est le
reste de la liste qui décidera l'agencement des candidates et des candidats
dans la liste.
Maritima
Vous la voyez comment cette campagne ?
Frédéric Grimaud
Écoutez, pour l'instant, on observe
d'abord les autres candidats. Notre ennemi, c'est le Rassemblement national.
Clairement, c'est notre ennemi numéro un dans cette ville. Notre grande
crainte, ça a été après la défaite de Pierre Dharréville (lors des dernières
législatives. NDLR), la montée du Rassemblement national dans cette
ville. C'est pour ça que nous faisons l'analyse politique, qu'il y avait la
nécessité d'une alternative à gauche pour que les candidats actuels de gauche
ne soient pas tout seuls face au Rassemblement national.
Et donc nous, on va porter une campagne
qui est axée sur trois axes : un axe social et là on reconnaît quand même qu'on
va s'inscrire dans une forme de continuité, même si on a des trous dans la
raquette à combler. On pense à la prise en charge, par exemple, des personnes
atteintes d'autisme ou des personnes exilées, etc. Il y a des petits trous dans
la raquette. Après, on va beaucoup axer la campagne sur la question écologique,
parce que là, pour le coup, le mandat qui est passé, il nous semble qu'il n'a pas
pris la mesure des enjeux climatiques qu'il y avait sur Martigues. Il faut une
vraie bifurcation. Là, ce n’est pas des petites mesures qu'il faut prendre,
c'est des vrais changements sur les modalités de déplacement, les déchets…
Barbara vous en parlera beaucoup mieux que moi. Et, le troisième volet, c'est
l'aspect démocratique. Celui-là, c'est celui qui a fédéré tout le monde. C'est
cette idée que le pouvoir est maudit, comme disait Louise Michel. Il faut des
garanties pour qu'il soit absolument partagé. Le maire ne peut pas être
président du Conseil du territoire, président de la Semovim, président de la
Semivim, etc. Ça, il faut que ce soit absolument partagé. Donc, nous on a une
charte qui fait que la personne qui sera maire, en l'occurrence, moi si on
gagne, cette personne-là déléguera tous ces pouvoirs et ne prendra pas d'autres
mandats que celui de maire.
Maritima
Ne pas se fédérer à gauche, n'est-ce pas
prendre un risque par rapport à la montée du RN.
Frédéric Grimaud
Au contraire, on pense qu'aujourd'hui
d'avoir une alternative à gauche, c'est ça qui permet à des gens qui sont à
gauche mais qui ne souhaitent plus voter pour l'équipe sortante d'avoir une
alternative qu'on a construite pour en faire en sorte qu'elle soit crédible. Ça
fait un an qu'on bosse et on a bossé sur une alternative crédible et ancrée à
gauche sur ce territoire.
Barbara Brouchos
On nous a toujours posé cette question,
mais au moment des législatives, nous n'étions pas là et on a perdu le député
de gauche sans nous, en fait. Par conséquent, nous, on fait cette démarche
justement pour gagner des voix à gauche, pour proposer une vraie alternative de
gauche, écologiste, sociale, économique. Et, le point fort de notre démarche,
c'est quand même de faire de la politique autrement, en basant toute notre
politique sur des conventions citoyennes, en s'appuyant sur les habitants, en
partant des habitants, tout en défendant des valeurs de gauche mais qui font
autrement que les hommes qui se présentent actuellement. Parce que là, vous
voyez qu'en face de nous, il n'y a que des hommes qui mettent en avant que des
hommes tout le temps, comme si c'était l'homme providentiel qui allait sauver
la situation. Alors qu'en réalité, il y a plein de gens intéressants. Vous avez
assisté à notre agora, vous avez vu qu'il y avait 43 personnes hypermotivées.
Maritima
Mais Frédéric Grimaud c'est encore un
homme. Alors que, justement, pendant l'agora, des gens ont dit : mais pourquoi
ce n'est pas vous, Barbara, une femme qui prétendrait au poste de maire ?
Barbara Brouchos
Alors vous l'avez vu, je suis novice et
j'estime qu'il faut un temps d'expérimentation. Pour l'instant j'expérimente.
Et, je suis honnête, je ne vais pas me lancer dans un travail de maire
directement. Cela dit, je trouve que les fonctions liées à la métropole sont
sous-estimées par le maire actuel et j'aimerais les mettre davantage en avant
dans le conseil municipal. Je trouve que ce qui manque aujourd'hui à Gaby
Charroux, c'est de ne pas mettre ces questions au conseil municipal et de
présenter toujours la métropole en opposition, en excuses parfois à ce que ne
peut pas faire la mairie. Je pense qu'il faut se battre au sein de la métropole
pour obtenir des améliorations au niveau de la gestion des déchets et au niveau
de la mobilité. Parce que comme on l'a dit, on veut vraiment mettre les
questions de l'adaptation au changement climatique à l'ordre du jour. Et, ces
questions, elles ne peuvent se traiter qu'à l'échelle métropolitaine.
Maritima
C'est un collectif citoyen martégal,
mais vous-même, Frédéric Grimaud, vous êtes militant LFI. Qu'en est-il
aujourd'hui ? Lâchez-vous LFI ? Vous restez chez LFI tout en étant au CCM ?
Comment ça marche ?
Frédéric Grimaud
La règle qu'on se pose, c'est que chacun
vienne en conscience et honnêtement. Donc, on est transparent. Les gens ont dit
leur appartenance, donc les gens savent que je suis adhérent à LFI, la question
n'est pas là. La question, c'est qu'on va avoir des règles de fonctionnement
qui font que toutes les personnes qui sont sur la liste, qui sont adhérentes à
des organismes politiques viennent pour défendre le programme du CCM, pas un
programme national qui serait imposé par un parti. On a tellement bossé
sur ce programme pendant un an que c'est ça qui va nous fédérer. C'est ça qui
nous unit, c'est le CCM, ce n'est pas le parti auquel on appartient.
Maritima
Par conséquent vous ne quittez pas LFI,
mais vous n'êtes pas le candidat LFI pour les municipales à Martigues, alors ?
Frédéric Grimaud
La question que vous posez, elle prouve
que vous-même, en fait, vous êtes dans un schéma qui fait que les élections
c'est forcément un truc politicien, etc. En réalité, les gens ne vont pas voter
pour un maire mais vont voter pour une liste. Et, la règle qu'on s'est fixée,
nous, c'est que sur cette liste, il y a une majorité de personnes non encartées
dans des partis politiques qui sont situées dans des positions hautes de la
liste. Autre règle qu'on s'est fixée, c'est que le parti auquel va appartenir le
maire, comme moi si on gagne en l'occurrence, sera très minoritaire au sein du
conseil municipal. Ce qui veut dire que les autres organisations politiques, ou
bien les citoyens qui se regroupent, qui sont non encartés ont un pouvoir
numérique qui est supérieur à celui du maire. C'est comme ça se passe en ce
moment à l'Assemblée nationale. D'ailleurs, si vous n'avez pas la majorité dans
votre hémicycle, vous devez prendre vraiment en considération la parole des
gens. Ce qui n'est pas le cas en ce moment au conseil municipal de Martigues,
puisque quand vous avez la majorité absolue et que tout le monde est du même
parti que vous, quoi que vous fassiez, les autres, ils ont juste à lever la
main et ça n'a aucun intérêt. Donc, si on gagne, on vous promet qu'il y aura du
débat pendant six ans. Ça va être rigolo.
Maritima
Pour terminer, quel est le message que
vous adressez à la population de Martigues ?
Barbara Brouchos
Moi je voudrais dire qu'on voudrait
faire de la politique de façon novatrice et que la façon dont vous posez les
questions est un peu faite à l'ancienne, dans la mesure où on ramène tout au
parti politique, alors que je trouve qu'au niveau municipal, il y a de nombreux
citoyens qui ont des choses à dire. On peut faire de la politique sans
s'attacher à un parti politique, on peut les tenir éloignés. Moi ce que
j'aimerais dire à tout le monde c'est que ma candidature prouve que la
politique n'est pas fermée. Elle n'est pas réservée à des professionnels de la
politique, elle est ouverte à des gens qui sont des travailleuses, des
travailleurs, des gens qui n'ont jamais fait de politique. J'aimerais porter ce
message. J'assume ce message pour dire que la politique est ouverte à tout le
monde. Je suis enseignante et j'aimerais dire à mes élèves : l'affaire de la
municipalité, c'est votre affaire les jeunes. Vous devez vous impliquer en
politique. On est confronté à des défis énormes : le changement climatique, d'autres
défis, les inégalités, etc. Les jeunes doivent s'engager. Les gens qui n'ont
jamais fait de politique ne doivent pas se laisser impressionner par les
professionnels de la politique que nous avons autour de nous.
Frédéric Grimaud
Je dirai aux gens de bien regarder la
liste parce qu'il y a des personnes qui aujourd'hui sont des citoyens qui n'ont
pas de pratiques politiques globalement. En gros, il n'y a que moi qui ait déjà
des expériences un peu et peut-être quelques autres personnes qui ont été élues
un petit peu, un petit temps. Mais, il y en a beaucoup qui sont novices, mais
regardez-les bien, parce que l'intérêt, c'est que nous, on prépare la relève.
Vous posiez la question à Barbara, peut-être qu'aujourd'hui elle n'a pas envie
d'être maire, ou ce sera peut-être dans six ans, comme on a dit qu'on ne
cumulerait pas dans le temps les mandats. Si jamais je suis élu, ce ne sera que
pour un seul mandat de maire. Ça veut dire qu'on va préparer dès maintenant la
relève avec des gens qui vont se former à la politique. C'est ça notre intérêt.