vendredi 31 juillet 2020

Pollution de Lavéra Martigues : à qui la faute ?


·       

ENVIRONNEMENT
·        31/07/2020 À 09H50

Pollution de Lavéra Martigues :

à qui la faute ?

·        03:17
La récente fuite de chlorure de fer, provenant de l’usine Kem one, a été à l’origine d’un épisode de pollution des eaux dans l’anse d’Auguette, à Lavéra. Les élus demandent réparation. L’industriel s’explique
La fuite a eu lieu à la tombée de la nuit, elle provenait d’un bac de stockage de chlorure de fer. Un produit corrosif et hautement toxique qui s’est répandu dans la mer en quelques heures, le temps de trouver l’origine et de colmater.
Un important dispositif de sécurité a été immédiatement dépêché sur place, la municipalité et le préfet de police ont également pris, dans la foulée, des arrêtés fermant les plages des Laurons et de Bonnieu et interdisant le nautisme, la pêche et la baignade jusqu’au cap Couronne.
Des tests effectués par les pompiers ont rapidement montré que la qualité de l’eau est très vite revenue à la normale. Mais le mal était fait, élus locaux comme nationaux et associations environnementales demandent désormais des comptes. France nature environnement, Sea Shepherd et Robins des bois ont porté plainte pour atteinte aux espèces protégées, préjudice écologique et pollution marine. Le député de la 13ème circonscription Pierre Dharréville est même allé porter l’affaire devant l’Assemblée nationale. « Après deux arrêtés de mise en demeure en 2019, la responsabilité de l'entreprise est engagée sur la maintenance et la surveillance, a-t-il annoncé. A-t-elle assez investi dans cette partie non productive des installations? Il faut reconnaître que des travaux d'importance, ces dernières années, ont eu lieu. Mais l'investissement de l'outil industriel n'est souvent pas à la hauteur. » Dans un communiqué, Kem one reconnaît sa responsabilité mais rappelle que 270 millions d’euros ont été investis pour moderniser le site martégal y compris l’unité de chlorure ferrique
De nombreuses questions se posent pour la CGT
« On n’a pas vu venir l’accident, déclare Olivier Nicolas, représentant CGT de Kem one. La réglementation était à jour au niveau de l’inspection. Cela amène des réflexions. Un bac datant de 1987, inspecté tous les ans et à jour des réglementations, on peut alors se demander s’il faut aller au-delà des impositions réglementaires ? »
Se pose aussi la question de la suppression des CHSCT, ces comités d’hygiène et de sécurité qui tiraient la sonnette d’alarme régulièrement sur l’état des installations. « La diminution des moyens alloués aux instances représentatives du personnel a entraîné une baisse des tournées », s’alarme le représentant.
Le syndicat a, de son côté, entamé une enquête pour comprendre l’origine de la fuite, tout comme la direction qui devra rendre des comptes aux ministres de la transition écologique et de la mer.
« La préfecture a imposé à l’exploitant la mise en sécurité des installations, une surveillance de l’impact sur le partie terrestre et maritime. Et surtout de nettoyer les dommages et compenser les pertes en termes de biodiversité s’il y en a », a annoncé Barbara Pompili, ministre de la transition écologique. »
Kem one, lui assure jouer le jeu de la transparence. « Notre priorité est de comprendre ce qui a généré le rejet accidentel et de mener les actions nécessaires afin d’éviter qu’un événement de ce type ne se reproduise », a affirmé Bertrand Baudet, le directeur de Kem one. Pour l'heure les différentes enquêtes commandées n'ont pas encore livré leurs résultats.
Pas de poissons morts mais de l'inquiétude
Le préfet a demandé à Kem one un rapport d’accident ainsi que des mesures d’impact de la fuite de chlorure ferrique.
La Dréal, la direction de l’environnement, a été chargée, elle, de procéder à une analyse d’écotoxicité.
Une semaine après l’accident, aucun décès de poissons n’avait été constatés, pourtant les associations environnementales demeurent inquiètes. « Ce n’est pas première fois qu’il y a des accidents de ce type de produit, rappelle-t-on chez Robin des bois. A chaque fois cela s’est conclu par la mort de la faune et la flore locale. Il faut impérativement un suivi écologique sur plusieurs mois. Beaucoup d’organismes comme les coraux, les herbiers de posidonie n’ont pas pu fuir. Des conséquences il y en aura forcément. »  

NE LAISSER PAS TRAINER VOS PIEDS AU BORD DE L'EAU


Publié le 30/07/2020 à 19:40 , mis à jour à 20:15
l'essentiel
Plusieurs vacanciers ont été victimes de ses morsures, sur le littoral méditerranéen : l'identité du mystérieux poisson mordeur vient d'être dévoilée. C'est l'Observatoire océanologique de Banyuls, situé dans les Pyrénées-Orientales, qui donne les clés de compréhension. 
Il sévissait tout le long du littoral méditerranéen : quatre baigneurs avaient été attaqués sur la Côte d'Azur, un cinquième, Toulousain, avait été mordu à Leucate (Aude), et qui a témoigné dans nos colonnes. Après quelques jours d'investigations, le poisson mordeur a finalement été démasqué. C'est l'Observatoire océanologique de Banyuls, situé dans les Pyrénées-Orientales, qui a résolu le mystère, le tout grâce à des clichés envoyés par Tony et Carole, un couple d'Héraultais, interrogé par Midi Libre, qui avait lui aussi subi les assauts de l'animal marin, dans la baie d'Agay à Saint-Raphaël (Var) en juin dernier.
Le couple d'Héraultais a fait parvenir à nos confrères de Midi Libre photos et vidéos du bestiau, alors qu'ils étaient en bateau. Le poisson s'était approché de leur embarcation, et a commencé à leur mordiller les pieds : "Il est resté en bas de l'échelle si bien qu'il était impossible d'aller se baigner sans se faire mordre". Tony se fait alors mordre "jusqu'au sang", raconte sa compagne. 
Un poisson "très curieux qui n'a peur de rien"
Le verdict ? Le poisson n'est autre qu'un baliste commun (Balistes capriscus). "C'est un poisson très curieux qui n'a peur de rien. Il est assez intelligent. Quand il a faim, il peut devenir agressif pour défendre son territoire", décrit Pascal Romans du conservatoire de Banyuls. Le poisson est considéré comme une espèce non invasive, et peut mesurer jusqu'à 60 centimètres. "Il se nourrit d'oursins et possède des incisives très puissantes au bout du bec", précise l'expert, notamment grâce à sa bouche dotée de dents particulièrement solides. 
Dans cette vidéo réalisée par Midi Libre, l'animal est aperçu en train de rôder autour de l'embarcation des deux Héraultais. 


Comment expliquer l'agressivité de l'animal ? Selon Pascal Romans, l'animal est peut-être "en période de reproduction" : "Dans les eaux tropicales, il est impossible d'approcher d'un nid de baliste... Si l'eau est plus chaude, son métabolisme augmente et il doit se nourrir davantage." À la rencontre du baliste, l'expert préconise de capturer le poisson avec une épuisette avant de l'éloigner de la côte...
    

la pollution atmosphérique


·        ENVIRONNEMENT
·        30/07/2020 À 15H00
·        01:36

Changement de calibre pour mesurer

la pollution atmosphérique


       AtmoSud, qui mesure la qualité de l'air dans la région, va étoffer son réseau d'analyses autour de l'étang de Berre avec des capteurs à particules ultra fines.


Si une particule dite « fine » est de la taille de quelques microns, une particule ultra fine, autrement nommée nanoparticule, est 1000 fois plus petite. Cette dimension ultra-microscopique lui donne la capacité à pénétrer plus profondément dans les voies respiratoires, voire à traverser la barrière pulmonaire car les nanoparticules peuvent se comporter comme des gaz. Elles ont des effets néfastes sur la santé, des impacts reconnus par les agences de santé. Ces polluants sont d'origines diverses, tels que les incendies de forêt, l'érosion éolienne, le trafic routier (échappement, usure de pneus ou de frein), l'industries...
Dans la région de Fos sur mer, cela fait plusieurs années que l'Institut Ecocitoyen pour la Connaissance des Pollutions soulevait cette problématique mais ces nanoparticules (PUF) n'étaient pas prises en compte par les réglementations en vigueur. Aujourd'hui les choses changent.
L’ANSE (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a complété sa liste des polluants à analyser dans l'atmosphère et les particules ultrafines en font parties. Cela veut dire qu'à terme, une réglementation avec des seuils à ne pas dépasser sera promulguée concernant ces nanoparticules. Dans cette perspective le réseau AtmoSud anticipe et vient d'acquérir 4 capteurs spécifiques. Une fois étalonnés, ces analyseurs seront positionnés dans 4 lieux surveillés habituellement par AtmoSud : Rognac, Port-de-Bouc (La Lèque), Fos sur mer (les Carabins) et Port-Saint-Louis du Rhône. Mise en service prévue fin août-début septembre. En France, il est prévu une cinquantaine de sites de ce type à l'horizon 2023.

Après quasiment 50 années d'existence, le réseau de mesures de la qualité de l'air change une fois encore de braquet. Quelques détails avec les extraits d'interview de Boualem Masbah, responsable de la coordination de l'observatoire AtmoSud.

Après la fuite elles observent la faune et la flore marine



Elles observent la faune et
la flore marine après la fuite
Les scientifiques de l’institut écocitoyen
ont plongé hier matin à Ponteau
Vous examinez la qualité de l’eau? Alors, c’est toujours pollué ?" Les interrogations des pêcheurs étaient nombreuses encore, hier matin.
Une semaine après la fuite accidentelle de chlorure ferrique en
mer, au niveau de la zone pétrochimique de Lavéra, à Martigues, deux scientifiques de l ’ i n s t i tut écocitoyen de Fos-sur-Mer sont venues faire des observations et des prélèvements sur le bord de mer de Ponteau.
Les interrogations persistent quant aux causes de l’incident mais, aussi et surtout, concernant les conséquences de ce rejet sur la faune et la flore marine
" On a fait des relevés
la veille de la fuite et là
on veut voir s’il y a de la mortalité"
A.   AUSTRUY


À côté des scientifiques, quelques pêcheurs étaient installés sur le bord de mer, à proximité d’une flaque d’eau stagnante,
couleur marron. Si les traces de pollution au chlorure de fer ne sont plus visibles en mer, à la surface, il reste des traces sur le littoral. Annabelle Austruy, chargée de mission écotoxicité, prend en photo algues et anémones sur les rochers avant de plonger. "Normalement, elle n’est pas censée être si molle, cette anémone", commente- t-elle, go pro à la main. "Je ne peux pas vous dire si c’est pollué, nous, on étudie les paramètres physico-chimiques, mais je peux déjà vous dire que le taux de pH est tout à fait normal", répond sa coéquipière, Marine, à un pêcheur curieux, l’ordinateur sous les yeux avec toutes les données instantanées.
Pendant ce temps, Annabelle est à l’eau avec la sonde. Cette machine permet d’avoir, en temps réel, la température de l’eau, le taux de pH, le taux de salinité, d’oxygène dissout ainsi que la profondeur. "On a un pH à 8.3 et la salinité est à 37 donc tout est correct. A priori, pas d’inquiétude," commente la scientifique restée en bord de mer avec tout le matériel.
En temps normal, l’institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions ne fait que deux sorties par an pour étudier le milieu marin. Leur dernière sortie date du 22 juillet, soit la veille de la fuite de l’usine Kem One. " Nous sommes venues refaire des prélèvements pour voir
s’il y a de la mortalité depuis la fuite. Grâce aux analyses de la semaine
d’avant, on pourra faire un comparatif," explique la plongeuse. Avec Marine, elles ont exploré les fonds marins pendant 45 minutes pour étudier essentiellement les espèces marines sédentaires dont, en l’occurrence, les oursins, les étoiles de mer, les crevettes, les moules, les anémones mais aussi les sars et daurades.


La scientifique se désole de constater que cette flaque d’eau
marron, sûrement du chlorure de fer, n’a pas été pompée.

Les résultats de ces observations et prélèvements sont très attendus. Ils devraient sortir en début de semaine prochaine.
Raphaëlle MINCONÉ

jeudi 30 juillet 2020

communiqué Kem one


Lavéra, le 29 juillet 2020
Kem one en profite pour 
faire sa pub !!!
« Comprendre les causes du rejet accidentel de chlorure ferrique en mer
et évaluer son impact sur l’environnement sont nos deux priorités »
Après le rejet accidentel de chlorure ferrique en Méditerranée, Kem One investit des moyens importants pour faire la lumière sur les causes du déversement et évaluer l’impact sur le milieu naturel, en lien étroit avec les autorités administratives.
Dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier a eu lieu un rejet accidentel en mer d’une solution de chlorure ferrique, produit fabriqué sur le site industriel de Kem One à Lavéra et utilisé pour le traitement des eaux usées ou la production d’eau potable. Depuis, l’entreprise, en lien étroit avec les autorités administratives, a engagé d’importants moyens pour conduire une analyse détaillée des causes de ce déversement accidentel et de l’impact du rejet sur l’environnement.
« Notre priorité est de comprendre ce qui a généré le rejet accidentel et de mener les actions nécessaires afin d’éviter qu’un événement de ce type ne se reproduise, a indiqué Bertrand Baudet, directeur de l’établissement de Lavéra. Nous coopérons pleinement avec les services de l’Etat pour enquêter sur cette pollution accidentelle. Dans ce cadre, des inspections et des réquisitions ont eu lieu sur le site ces derniers jours. Conformément aux instructions des services de l’Etat, un rapport détaillé sur les causes de l’accident sera remis aux autorités sous quinzaine. »
Afin de mesurer l’impact de la fuite de chlorure ferrique, Kem One a fait réaliser le week-end dernier une série de prélèvements en mer. En complément, en concertation avec les autorités administratives, un organisme expert indépendant a été missionné pour effectuer une analyse environnementale et évaluer les conséquences du rejet sur le milieu naturel.
Une enquête étant en cours, l’entreprise réserve ses réponses aux autorités compétentes. Elle regrette les désagréments occasionnés par ce rejet accidentel en mer sur l’activité des riverains et des personnes présentes aux abords du site en cette période estivale.
270 millions d’euros investis pour moderniser le site de Lavéra
Sous l’impulsion de son président Alain de Krassny, industriel français et actionnaire de l’entreprise depuis décembre 2013, Kem One a lancé un important programme de modernisation de ses installations industrielles. L’intégralité des bénéfices ont été réinvestis dans l’entreprise, Alain de Krassny s’étant engagé à ne percevoir aucun dividende sur la période. Ainsi, plus de 400 millions d’euros ont été investis sur les différentes implantations de Kem One depuis 2014, afin de fiabiliser les unités de production, améliorer la sécurité et optimiser les performances énergétiques.
Dans ce cadre, le site de Lavéra a bénéficié de plus de 270 millions d’euros d’investis-sements sur ses différents ateliers depuis 2014, y compris sur l’unité de production de chlorure ferrique.
Point d’orgue de cette modernisation : le remplacement de l’unité de production de chlore-soude par électrolyse mercure, en faveur d’un procédé plus respectueux de l’environ-nement et moins consommateur d’énergie, auquel l’entreprise a consacré 170 millions d’euros. Des projets sont régulièrement menés pour réduire l’empreinte environnementale de nos activités, comme l’amélioration du traitement des effluents aqueux et, tout récemment, la modernisation du groupe frigorifique sur l’atelier de production de chlorométhanes. Sur les six dernières années, les dépenses de maintenance se sont par ailleurs élevées sur le site de Lavéra à 157 millions d’euros, tous ateliers confondus.
« En tant que producteur de commodités, il est impératif de maintenir nos installations industrielles au meilleur niveau, pour rester compétitifs sur un marché très concurrentiel, explique Frédéric Chalmin, directeur général de Kem One. Cet objectif nous conduit à consacrer chaque année d’importants moyens à la modernisation, à la sécurisation et à une meilleure performance environnementale de nos sites industriels. »
Ces programmes se sont accompagnés d’un ambitieux programme de formation du personnel et de la réinternalisation de compétences ayant conduit à une augmentation des effectifs de l’entreprise depuis 2014.

KEM ONE est le deuxième fabricant européen de PVC, avec une gamme diversifiée alliant produits de commodité et de spécialité. Egalement producteur de soude et de dérivés chlorés, il réalise un chiffre d’affaires de 800 M€, dont 80 % hors de France. Ses activités industrielles sont implantées essentiellement en France (Saint-Fons, Balan, Saint-Auban, Berre, Lavéra, Fos-sur-Mer, Vauvert) et en Espagne (Hernani). L’entreprise compte près de 1350 collaborateurs, répartis entre ses sites industriels, ses laboratoires R&D, ses bureaux commerciaux en Europe et son siège lyonnais.
CONTACTS PRESSE :  

Bertrand Baudet           +33 (0)6 10 12 68 70                bertrand.baudet@kemone.com
Magalie Dubois             +33 (0)6 18 93 15 37                magalie.dubois@kemone.com


Kem One: la pollution garde pour l’heure bien des mystères



Kem One: la pollution garde
pour l’heure bien des mystères
Une semaine après la fuite de chlorure ferrique,
la nappe, marron de six hectares disparus.
Les causes et conséquences de l’incident posent questions



RAPPEL DES FAITS
Jeudi dernier, à 1 h 50, une fuite de chlorure ferrique s’était produite sur un bac de stockage de Kem One, à Lavéra. Ce produit toxique s’était déversé en mer, au niveau de l’anse d’Auguette.
La baignade avait été interdite temporairement dans le secteur La mer, devant l’anse d’Auguette, a retrouvé ses couleurs habituelles. En surface, tout du moins, c’est le retour du grand bleu. Certes, l’endroit n’a rien d’une station estivale paradisiaque. Bordée par une torche qui crachait hier encore une
flamme généreuse, entourée par les bacs et autres installations industrielles de la plateforme de Lavéra, la zone a néanmoins retrouvé son aspect quotidien. Plus de trace, à l’extérieur de la zone industrielle, de cette marée orange et marron qui affectait les flots, d’Auguette jusqu’à Ponteau, la semaine dernière. À l’intérieur des installations, on aperçoit encore des restes de cette eau polluée, retenue par des boudins flottants, formant barrage avant un petit
pont (de bois, oui…) délimitant l’accès à la mer.
Depuis ce déversement accidentel, la semaine dernière, l’industriel Kem One a fait face à une bordée de critiques. Des élus locaux, comme le maire Gaby Charroux, ou le député Pierre Dharréville, qui a interpellé la ministre Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, mardi lors des questions
au gouvernement (lire par ailleurs). La nouvelle ministre de la mer, Annick Girardin, s’est-elle aussi fendue d’un tweet rageur, conclu d’un avertissement,
"nos mers ne sont pas des décharges". Même si la situation, gérée par un déploiement des marins- pompiers et sapeurs-pompiers, était "maîtrisée" dès vendredi dernier, les conséquences avaient été immédiates, avec notamment
la fermeture de trois plages environnantes, des Laurons à Bonnieu.
Hier, l’industriel, qui a fait le choix de ne s’expliquer que par voie de communiqués de presse successifs, a fait le point sur les mesures engagées depuis une semaine (lire ci-dessous). Mais entre-temps, trois associations
ont annoncé leur volonté de porter plainte; spécialisées dans la défense de l’environnement, "Robin des bois", "France nature environnement" et "Sea
Shepherd" veulent porter l’affaire devant les tribunaux. L’affaire va aussi s’inscrire dans le temps, puisque des analyses au long cours vont être engagées
pour analyser son impact environnemental. Si Kem One a annoncé confier "à un tiers" cette procédure, des scientifiques de l’institut écocitoyen de Fos connaissent bien l’endroit, qui fait partie, au titre de quelques autres, d’une étude ("Fos Sea") sur les eaux du Golfe de Fos. "On avait plongé dix jours avant à l’anse d’Auguette, témoignait hier Annabelle Austruy, chargée de mission en écotoxicité . I l n’y avait pas grand-chose, hormis quelques poissons, mais à Ponteau, zone également impactée, nous avions constaté la présence de moules et d’oursins." Les scientifiques vont désormais s’attacher à mesurer les effets de ce déversement de chlorure ferrique, produit corrosif utilisé pour le traitement des eaux usées. Les premières observations sont attendues dans les prochains jours.
Éric GOUBERT

KEM-ONE "CHERCHE À COMPRENDRE"
Dans un nouveau communiqué transmis hier après-midi, l’industriel, qui rappelle avoir investi 270 millions d’euros depuis 2014 à Lavéra, ne donne pas d’explication nouvelle sur les causes de cette fuite. "Notre priorité est de comprendre ce qui a généré le rejet accidentel et de mener les actions nécessaires afin d’éviter qu’un événement de ce type ne se reproduise, y indiqué Bertrand Baudet, directeur de l’établissement de Lavéra.
Un rapport détaillé sur les causes de l’accident sera remis aux autorités sous quinzaine." Kem One ajoute: "Une enquête étant en cours, l’entreprise réserve ses réponses aux autorités compétentes".

L’AVERTISSEMENT BARBARA POMPILI
"L’exploitant devra nettoyer et compenser"

Après avoir saisi trois ministres au sujet de cette pollution, le député Pierre Dharréville a profité de la séance des questions au gouvernement, mardi après-midi, pour réitérer ses demandes d’explication.
Regrettant la disparition des CHSCT, comme Gaby Charroux l’avait écrit au lendemain de l’incident, il a demandé à Barbara Pompili, nouvelle ministre de la transition écologique, quelles mesures allaient être prises. Dans sa réponse, la ministre a rappelé les faits, indiquant que le préfet avait pris une série d’arrêtés dès vendredi pour demander à l’industriel de prendre les mesures nécessaires dès vendredi.
Sur un ton ferme, la ministre a assuré que l’exploitant devrait "assurer le nettoyage des zones concernées et compenser les pertes en termes de biodiversité".
E.G.

mercredi 29 juillet 2020

La plage des Laurons à Martigues est ouverte


·        SORTIES
·        29/07/2020 À 10H00
La plage des Laurons à Martigues est ouverte
·        00:20
Après plusieurs jours de fermeture suite à un arrêté pris par le maire à cause de "la mauvaise qualité de l'eau", la baignade est à nouveau autorisée sur la plage des Laurons
Pour rappel la baignade est surveillée tous les jours de  11h à 19h
Poste de secours : 04 42 43 05 23.
Plage des Laurons Carro Photos | Galerie Photos Carro

mardi 28 juillet 2020

Kem one va devoir nettoyer et compenser les dommages




·        ENVIRONNEMENT
·        28/07/2020 À 16H09

Fuite à Martigues:

Kem one va devoir nettoyer

et compenser les dommages


Lors des questions au gouvernement, le député de la 13ème circonscription Pierre Dharrévile a interpellé la ministre de la transition écologique Barbara Pompili à propos de l'usine Kem one et de la récente fuite de chlorure de fer ayant entraîné une pollution dans l'anse d'Auguette à Martigues.
"Après deux arrêtés de mise en demeure en 2019, la responsabilité de l'entreprise est engagée sur la maintenance et la surveillance. A-t-elle assez investi dans cette partie non productive des installations? Il faut reconnaître que des travaux d'importance, ces dernières années, ont eu lieu. Mais l'investissement de l'outil industriel n'est souvent pas à la hauteur. L'Etat doit exiger les transformations nécessaires à la protection des salariés, de la population et de l'environnement. Quelles mesures allez-vous prendre?
En réponse, la ministre de la transition écologique a annoncé: "Le jour même, l'inspection des installations classées s'est rendue sur le site et a vérifié que l'exploitant mettait tout en œuvre pour supprimer la fuite. Pour l'heure, il n'y a pas de mortalité piscicole, mais nous restons mobilisés. la Dréal analyse les risques d'écotoxicité.
Le préfet a signé, vendredi, un arrêté d'urgence pour imposer à l'exploitant la mise en sécurité des installations, un rapport d'accident sous 15 jours et une surveillance, dans les prochaines semaines, de l'impact sur la partie terrestre. Mais aussi une surveillance à court et moyen terme de la partie maritime, l'évaluation sur le milieu par un expert compétent et le nettoyage des zones concernées. L'exploitant va devoir nettoyer les dommages et compenser les pertes en terme de biodiversité si nécessaire. La plus grande transparence sera faite sur cette affaire." 

écoutez l'intervention du député Pierre Dharrévile et la réponse de la ministre. 


le viaduc autoroutier est en travaux



Des travaux sur le pont (enrobé) et sur les béquilles
(peinture), le viaduc est reparti pour plusieurs mois de lifting.

Martigues :

de bas en haut,

le viaduc autoroutier est en travaux

En bas, l'échafaudage monte avant un coup de peinture géant sur ses "béquilles". En haut, c'est l'heure des finitions avant la pose de l'enrobé

Par Éric Goubert

Image par défaut de la
provence
       A gauche, l'ancien enrobé a été totalement enlevé. Jusqu'au 8 août, le travail consiste à en gommer les multiples aspérités, avant de mettre en place une nouvelle couche, identique à celle posée l'an passé (à droite).
PHOTO E.G.

       Comme l'an dernier, mais en mieux. Ou en tout cas plus rapidement, au point d'avoir gagné quelques jours sur le planning prévisionnel, l'objectif étant toujours de rendre le viaduc à la circulation pour affronter le rush de la rentrée scolaire.

Les travaux de réfection de l'enrobé du viaduc autoroutier, dans le sens Fos-Marseille, se déroulent depuis début juillet sans anicroches, sans intempéries. "On bénéficie du retour d'expérience de l'été dernier", sourit Alain Arbaud, chef de projets au service ingénierie routière de la DIR Méditerranée.
Les premières semaines ont été consacrées à l'enlèvement de la vieille couche de roulement, avec des précautions prises en raison de la présence d'amiante. "Une raboteuse a enlevé environ 1 500 tonnes de bitume, avec un procédé particulier justement lié à cette présence de ce produit polluant, indique ce responsable. Tout s'est déroulé sous protection, de nuit, pour minimiser encore les risques." Les tonnes de gravats ont ensuite été transportées à la décharge de Bellegarde.

Peu à peu, la société
Arnholdt Altrad met en place l'échafaudage qui montera aux deux-tiers de la
béquille nord.
Peu à peu, la société Arnholdt Altrad met en place l'échafaudage qui montera aux deux-tiers de la béquille nord. PHOTO E.G.
Place nette avant d'attaquer une phase quasiment "cousue main", avec un nettoyage manuel précis. "Tout doit être enlevé à la main, avant la pose du nouvel enrobé mi-août. Il y a des endroits où la ferraille affleure, d'autres où des aspérités demeurent. On voit bien, aussi, que la surface n'est pas plane".
C'est tout cela que la phase actuelle du chantier est en train de rectifier, avec le renfort d'un camion que l'on peut aussi voir sur des circuits de course ou des pistes d'envol. "Depuis 2012, on a engagé les grands moyens", constate Alain Arbaud. 40 millions d'euros en tout, pour ce chantier titanesque, qui vit son dernier été perturbant pour les automobilistes. "La réfection des peintures du tablier métallique, qui a commencé et de ses béquilles sera sans conséquence pour le trafic", même si elle est au moins aussi spectaculaire.
D'ici là, la vitesse reste limitée à 50 km/h dans les deux sens sur le viaduc. Point positif (on touche du bois), le nombre d'accidents, moindre que l'an dernier. Le retour d'expérience, aussi, pour tous les automobilistes habitués du trajet.


"Tout sera protégé pour éviter les rejets"

On devine la complexité du sujet. En bas du viaduc, côté nord, un échafaudage est parti à l'assaut de ce que les spécialistes appellent une béquille, cette masse de fer qui soutient le tablier central du viaduc. Il suffit de s'en approcher pour s'apercevoir que, lui aussi, a subi les affres du temps : la peinture est écaillée en plusieurs endroits, la rouille apparaît. Une situation à laquelle la DIR Med a décidé de remédier en faisant appel à des sociétés spécialisées, d'abord pour concevoir cette structure qui a nécessité de longs calculs avant d'être construite.

C'est pour éliminer ce
genre d'aspérités que le nettoyage du viaduc se fait soigneusement.
C'est pour éliminer ce genre d'aspérités que le nettoyage du viaduc se fait soigneusement. PHOTO E.G.

"C'est un chantier hors-norme, convient Patrick Perus, conducteur de travaux chez Arnholdt-Altrad. Nous allons d'abord attaquer la béquille nord : il faudra deux mois pour assembler l'échafaudage, et ensuite mettre en place un dispositif qui permettra d'éviter tout rejet". De grandes bâches thermo soudées ceintureront l'ensemble, reliées à une aspiration industrielle, de telle sorte que le sable, puis la pose de peinture, ne provoquent aucune pollution.
"Le procédé sera ensuite appliqué de la même façon pour la béquille côté sud, sablage et peinture se faisant ainsi sans conséquence pour l'environnement". Tout sera donc hermétique et durera pas moins de huit mois. Il restera ensuite à entreprendre le tablier central, avant que le viaduc ne retrouve une couleur "gris lumière" annoncée du meilleur effet.


Plages des Laurons