lundi 13 août 2012


Dernière ligne droite avant le virage du site EDF de Ponteau

Publié le vendredi 10 août 2012 à 14H03
L'usine entame sa transformation définitive. Dès septembre, elle produira "propre"
D'ici le mois de septembre, la centrale de Ponteau basculera dans une nouvelle ère, celle de la production électrique dite de
D'ici le mois de septembre, la centrale de Ponteau basculera dans une nouvelle ère, celle de la production électrique dite de "cogénération".
Photo Serge guéroult
Pour EDF, les vents sont porteurs. En effet, d'ici le mois de septembre, la centrale de Ponteau basculera dans une nouvelle ère, celle de la production électrique dite de "cogénération". Les essais de la tranche 5 seront terminés d'ici quelques jours et EDF va pouvoir désormais produire de l'électricité "propre" à plein régime afin d'alimenter le réseau électrique régional. Cette première étape sera suivie d'une seconde, en janvier, où la tranche 6 sera également mise en service définitive. La centrale EDF disposera d'une capacité de production de 930 mégawatts, soit l'équivalent d'un réacteur de la centrale nucléaire de Tricastin. D'ici là, ce seront quatre ans de travaux, et quatre millions d'heures de travail, qui auront été nécessaires pour réussir ce pari technologique de transformer une centrale thermique en centrale au gaz. Une première en France. "Cette transformation qui a coûté un demi-milliard d'euros, représente le quart des investissements dans le thermique d'EDF en France et le deuxième investissement en Europe pour la production au gaz", rappelle Jean-Marc Mauchauffé, le directeur du site. Cet investissement colossal montre à quel point le groupe français attache de l'importance à la fois à la production "propre" mais aussi, et surtout pour les Martégaux, à son site de Ponteau, véritable point névralgique de la production électrique dans la région. D'ailleurs, ce site va vivre au rythme de chantiers d'envergure jusqu'à au moins 2018. "Nous avons déjà sécurisé nos anciennes installations et évacué les combustibles résiduels qui nous servaient à alimenter notre centrale thermique, poursuit Jean-Marc Mauchauffé. Au premier janvier, on transférera la tranche historique au fuel, qui a cessé son activité depuis le mois de mars, à une entreprise spécialisée en vue de sa déconstruction. En moyenne, 90 à 95 % des matériaux qui s'y trouvent sont recyclés."
La fin des cheminées

Autre gros chantier à venir, la déconstruction du parc à fuel et ses six bacs situés sur le front de mer.
"Cette opération, qui occupera des entreprises spécialisées, nécessitera au moins une année de travail", ajoute le directeur. Un autre gros chantier mobilisera également toutes les énergies sur le site durant 18 à 24 mois : la destruction des quatre cheminées historiques de la centrale. Cette opération modifiera considérablement le paysage puisque ces quatre cheminées servent de point de repères pour les cartes marines et aériennes. "Les différents organismes ont déjà pris contact avec nous pour mettre à jour les futures cartes, rassure Jean-Marc Mauchauffé.
De notre côté, nous devons installer de nouvelles signalisations aériennes puisque ces cheminées sont situées dans l'alignement du couloir aérien de la base 125 d'Istres.
Elles sont, en revanche, interdites de survol pour l'aviation civile
."

Après cette étape, qui conduira aux alentours de 2017-2018, un ultime chantier aboutira à la déconstruction des chaudières de l'usine. Il ne restera alors quasiment plus rien de la centrale originelle. Elle sera, en revanche, beaucoup plus moderne et aussi performante que fiable. De bon augure pour un réseau électrique régional toujours plus gourmand en énergie.
Stéphane ROSSI

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