lundi 28 septembre 2009

Eric Diard: "Je suis inquiet pour la sécurité des sites industriels"


Publié le lundi 28 septembre 2009 à 11H16

L'ENTRETIEN DU LUNDI / Le député-maire est très impliqué dans les actions environnementales

Le député a écrit à Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie, pour lui faire part de ses inquiétudes sur la sécurité du site de Lavéra.


Eric Diard est de tous les combats. Député, maire de Sausset, rapporteur de la commission bruit à l'Assemblée… Le politique qu'il est mouille la chemise et va davantage investir le terrain, histoire d'expliquer, au nom de l'UMP, la décision gouvernementale de créer une taxe carbone. La semaine dernière, il a écrit à Chantal Jouanno, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie pour lui faire part de ses inquiétudes sur la sécurité industrielle du site de Lavéra.

La Provence: Pourquoi avoir saisi la ministre?
Eric Diard: Parce que la situation est devenue très préoccupante. Avant, on avait un vilain petit canard qui s'appelait Total sur la zone. Aujourd'hui, malheureusement, les faits se sont déplacés sur le site de Lavéra. Ces dernières semaines, les incidents plus ou moins graves s'y sont succédé. Il me semble que la sécurité sur ce site, un des plus grands d'Europe, n'est plus correctement assurée.

Vous réclamez un audit. Est-ce indispensable?
E.D.: Ce site, à l'heure actuelle, ne remplit plus toutes les conditions de sécurité pour les gens qui y travaillent et pour ceux qui habitent aux alentours. Les syndicats, les employés et les élus sont inquiets et c'est légitime.

Selon vous, quelles sont les causes de ces incidents?
E.D.: Il y a quelques mois, Ineos a expliqué avoir des problèmes de trésorerie et a demandé au ministre de l'Environnement, qu'elle l'autorise à différer certains investissements destinés à réduire de 50% les émissions de dioxyde de soufre et 40% celles des oxydes d'azote. Ils n'ont pas eu cette autorisation. Les syndicats déplorent le manque de personnel sur ces sites, le manque d'entretien aussi. Il ne faudrait pas que les économies de bouts de chandelles aient des conséquences sur les populations et l'environnement.

Concernant les Plans de prévention des risques technologiques (PPRT), les riverains des usines à risques déplorent le fait de devoir payer pour protéger leurs maisons. Qu'en pensez-vous?
E.D.: Pour l'instant, rien n'est figé. Le rôle d'un parlementaire c'est, justement, de faire remonter les problèmes afin d'y remédier. Mais dans ce dossier, chacun doit prendre ses responsabilités car tout le monde en a une: l'Etat, les communes et les industriels. Peut-être que l'Etat aurait dû être plus exigeant, peut-être que telle ou telle municipalité aurait dû prévoir que telle ou telle maison était peut-être trop près d'un site à risque. Ce n'est pas une critique, on ne peut pas réécrire l'histoire. Mais on ne peut pas toujours se défausser sur l'Etat. Il faudra donc que l'on trouve des solutions équitables.

Vous pensez notamment à un effort financier des industriels et, plus particulièrement, de Total à La Mède?
E.D.: Total est une entreprise privée qui fait beaucoup de bénéfices. C'est elle qui les encaisse et pas l'Etat. Dès lors, je considérerais normal que Total participe davantage à ce plan d'aide aux riverains. On ne peut pas toujours se retourner vers l'Etat.

Et la taxe carbone?
E.D.: C'est devenu une nécessité pour sauver notre planète. Peut-être a-t-elle été mal comprise car sa création a peut-être été mal expliquée. Mais nous allons nous rendre sur le terrain pour l'expliquer à nos concitoyens. Et vous verrez, personne ne sera lésé.
Par Stéphane Rossi
Mobilisés pour l'avenir de la Poste


Publié le lundi 28 septembre 2009 à 11H11

La votation citoyenne contre la privatisation de la Poste démarre aujourd'hui jusqu'au 3 octobre
Une urne sera installée à l'hôtel de ville, mais aussi dans les mairies annexes. Des "caravanes itinérantes" circuleront aussi pour faire voter les citoyens.


Le gouvernement veut changer le statut de la Poste pour la privatiser, êtes-vous d'accord avec ce projet?" C'est l'intitulé du bulletin de vote que l'on pourra trouver à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 3octobre, à l'hôtel de ville, dans les mairies annexes ainsi que dans plusieurs lieux publics de Martigues.

Cette "votation citoyenne" a été lancée à travers la France par le comité national contre la privatisation de la Poste. Une démarche particulièrement suivie à Martigues. La municipalité (PC) apportera toute la semaine son aide logistique et matérielle et son soutien politique. "Des urnes seront installées à l'hôtel de ville, mais aussi dans les mairies annexes de Lavéra, La Couronne, Croix-Sainte. Des élus seront par ailleurs mobilisés pour inciter les usagers à voter", indique Henri Cambessedes, premier adjoint et président du collectif de défense des services publics, pour qui cette votation "n'est pas l'affaire des postiers, mais celle de tous." "Il sera également possible de voter dans de nombreux commerces, équipés pour cela, il y aura même, ponctuellement, des bureaux itinérants afin d'élargir l'amplitude horaire du vote, pour que tout le monde puisse avoir l'occasion de se prononcer", ajoute Mireille Bouchelloug, postière, déléguée CGT qui insiste: "Nous ne sommes pas dans des revendications salariales mais dans la défense de ce service public."

Les élus, donc, mais aussi les syndicats, les retraités CGT qui interviendront dans les foyers et bien sûr les postiers qui se rendront sur le site pétrochimique de Lavéra: tous seront mobilisés dans les quatre coins de la ville. Au niveau national, le dépouillement se déroulera le samedi 3 octobre. "Tous les bulletins doivent être ramenés avant 15h à l'hôtel de ville de Marseille", indique encore Mireille Bouchelloug. Après cette heure butoir, les résultats tomberont. "Cette votation citoyenne ne peut pas être un échec, ni à Martigues, étant donné la mobilisation qui existe, ni sur le plan national, quand on pense aux conséquences que cela pourrait avoir, insiste Henri Cambessedes. Les usagers n'ont rien à gagner avec ce projet de privatisation de La Poste, les salariés, eux, ont tout à perdre."

A Fos aussi

La municipalité de Fos soutient également ce mouvement de protestation contre la privatisation. Pour René Raimondi, le maire de Fos-sur-Mer et conseiller général, "ce projet de transformer la Poste, service public postal en société anonyme est encore une manière pour l'État d'envisager à terme la privatisation définitive d'un service public."
Il y a quelques mois déjà, le maire s'insurgeait contre la fermeture partielle du bureau de Poste du centre-ville. Aujourd'hui, il invite donc ses administrés à voter.

En amont de la consultation nationale du 3 octobre, les Fosséens pourront du 28 septembre au 3 octobre participer à la votation citoyenne en se rendant sur les lieux de vote suivants: Mercredi 30 septembre de 10h à 12h: Bureau de Poste Fos République – Bureau de Poste Fos Principal – Hôtel de Ville Samedi 3 octobre de 10h à 12h: Bureau de Poste Fos Principal – Hôtel de Ville – Place des producteurs – Intermarché – Centre Commercial des Vallins. Caravane itinérante de 16h15 à 17h: Aujourd'hui: groupe scolaire Hérail, demain: groupe scolaire Gerachios, jeudi 1er octobre: groupe scolaire du Mazet et vendredi 2 octobre: groupe scolaire de la Jonquière .
Par Stéphanie Durand

vendredi 18 septembre 2009

Malveillance ou accident : le pipeline de saumure arraché

Malveillance ou accident : le pipeline de saumure arraché


Publié le vendredi 18 septembre 2009 à 14H10










C'est la partie sous-marine de ce pipeline qui a été détruite entre lundi et mardi.
Photo Serge Guéroult






  • Le chantier de construction du pipeline destiné à rejeter la saumure de l'entreprise manosquine Géostock dans le golfe de Lavéra vient de subir un sérieux coup d'arrêt. En effet, dans la nuit du 14 au 15 septembre, un navire, pas encore identifié, a arraché une grande partie de l'ouvrage sous-marin. Le choc a été si brutal que c'est la structure même de l'édifice qui est menacée.


  • "Le dernier tronçon de 100 mètres est très endommagé, résume Jean-Michel Noë, le président du groupe Géostock. L'estimation des dégâts est difficile à établir pour l'instant car nous n'avons pas pu faire d'inspection précise en raison des conditions météorologiques défavorables. Tout ce que l'on peut dire à ce stade, c'est qu'il a fallu une force considérable pour arracher le tronçon."


  • Pour l'entreprise, l'incident est d'autant plus difficile à comprendre que le pipeline est situé dans une zone peu profonde, excluant de fait le passage des pétroliers et autres porte-conteneurs. Les chalutiers n'ont, en outre, pas le droit de tirer leurs filets dans les eaux proches de la côte. "Et de toute façon, le site est balisé et signalé comme étant en travaux. Il ne devrait donc y avoir aucun passage dans cette zone", poursuit Jean-Michel Noë.


  • L'hypothèse d'une malveillance n'est donc pas exclue. L'entreprise chargée du chantier, la Suburbaine, a signalé l'incident à la brigade côtière mixte et fluviale de la gendarmerie qui a ouvert une enquête. "Les gendarmes doivent plonger pour inspecter le site et on verra, à compter de cet instant ce que l'on peut faire", poursuit Jean-Michel Noë. Une plainte devrait également être déposée par l'entreprise d'ici peu. Toujours est-il que les travaux de réparation s'annoncent difficiles et vraisemblablement coûteux. "On ne sait pas si l'on pourra réparer sous l'eau ou s'il faudra tirer les 500 mètres de pipeline qui ont déjà été installés sous l'eau", conclut le président de l'entreprise. Le chantier lui, prendra vraisemblablement plusieurs semaines de retard.


  • S.R.

jeudi 17 septembre 2009

Torche Naphtachimie ce matin

Torche Naphtachimie ce matin
  • Lors des opérations de démarrage en cours du vapocraqueur, un compresseur de gaz de l'unité a calé, provoquant d'importantes fumées à la torche.
  • Nos équipes s'emploient à redémarrer ce compresseur dans les plus brefs délais et s'activent à minimiser l'impact de cette situation sur notre voisinage.
  • Nous tenons néanmoins à nous excuser auprès du personnel du site et de la population avoisinante pour les épisodes de fumées de torche occasionnés.

La Direction Naphtachimie

Encore un accident sur le site pétrochimique

Publié le mercredi 16 septembre 2009 à 12H14
  • Cette nuit, au cours d’une opération de remplissage des cuves de pétrole du site pétrochimique de Martigues, une importante quantité d’hydrocarbure s’est retrouvée au sol. Les opérations de pompage sont en cours.
  • Ce sont les pompiers internes de l’usine qui se chargent actuellement des opérations. C’est le 5e incident enregistré depuis le mois d’août sur cette plate-forme, le 3e en 10 jours.
    La Provence

mercredi 16 septembre 2009

Naphta redémarre mais
l'accident fait encore du bruit



Publié le mercredi 16 septembre 2009 à 09H42




La CGT va déposer plainte, les élus grondent






Le site pétrochimique de Naphtachimie redémarre cette semaine.
Pour Arkema, ça attendra encore un peu.
Photo Serge Guéroutl





  • Après l'incident du 5 septembre dernier, l'activité industrielle reprend son cours sur le site pétrochimique de Lavéra. Naphtachimie vient d'indiquer que son vapocraqueur était "en cours de redémarrage". Pour autant, l'affaire de l'incident, ou plutôt la série d'incidents entourant le pôle pétrochimique est loin d'être close et prend désormais une tournure politique.

  • Ainsi, après l'administration des installations classées (la Dréal, ex-Drire) qui a demandé au préfet qu'un audit de sécurité soit diligenté sur le site, Eric Diard, le député-maire (UMP) de Sausset, va interpeller à son tour la ministre de l'écologie (La Provence du 12 septembre). Hier, c'est Gaby Charroux, conseiller général et maire de Martigues, qui s'est ému de la succession des incidents sur le site. "Aujourd'hui, l'audit me semble indispensable. Même si des efforts sérieux ont été entrepris dans les industries, on a eu une succession d'incidents qui interpellent. Même le directeur de la Dréal l'a dit en public, la situation du site le préoccupe". Outre les incidents, c'est la communication des industriels qui est remise en cause.

  • Ainsi, si Naphtachimie a bien informé la mairie (mais c'était un samedi soir), Arkéma ne l'a pas fait. Ou tardivement. "Nous avons proposé la mise en place d'un système d'information quasi-automatique sur les incidents, quels qu'ils soient, ajoute l'élu. Nous aimerions également que la direction du site explique, lors des réunions de quartiers, ce qui s'est passé". Jointe hier, la direction d'Arkema "ne comprend pas l'émoi suscité" par son dernier incident. Selon elle, l'industriel n'a pas à communiquer sur tout. Même si, comme l'indiquent ses communiqués de presse, "il s'inscrit dans le cadre d'un programme de réaction à chaud visant à informer le plus rapidement possible la société civile lors de la survenue d'un incident, même mineur."

  • La montée en épingle de ces incidents est-elle alors, un simple délire de journaliste? Pas vraiment à en juger les réactions des politiques, des riverains qui sont demandeurs d'information et des syndicats qui ont révélé l'affaire. Ainsi, les élus demandent "plus de transparence" pour leurs administrés et la CGT de la plateforme pétrochimique, toujours très prompte à communiquer, a indiqué, hier, qu'elle allait déposer plainte vendredi pour "mise en danger des salariés". "Nous mettons tout en oeuvre pour que la sécurité des hommes, des installations et des populations environnantes devienne une priorité", indique le syndicat. Pour la CGT, "cette sécurité est de plus en plus fragilisée compte tenu des politiques de réduction des coûts exigés par les actionnaires".

  • Une politique dénoncée également par Gaby Charroux pour qui "la réduction des coûts ne doit pas se faire au détriment de la sécurité". Une position réfutée sans cesse par les industriels. Mais face à la multiplication des incidents, personne ne pourra faire l'impasse sur une concertation commune sur les procédures d'alerte. Comme le dit le proverbe, mieux vaut prévenir que guérir.------------------------------------------------


  • Les industriels doivent-ils communiquer ?

  • Que gagne réellement un industriel à communiquer? Difficile à quantifier car c'est essentiellement en terme d'image que l'intérêt peut se mesurer. L'Erika, AZF, la crise de la vache folle… sont autant d'exemples de communication de crise ratée. En revanche, certains industriels ont compris la nécessité de communiquer toujours plus. Parmi eux, LyondellBasell, un modèle du genre. Du conflit social au simple incident, la direction de l'entreprise a, toujours, joué la carte de l'ouverture envers la population et les médias.

  • Naphtachimie, dont le directeur Marc Bayard n'hésite jamais à rappeler son interlocuteur, a réalisé des progrès considérables et se veut transparent. Géostock, dont le projet d'enfouissement d'un pipeline au large de Lavéra (photo) a été critiqué par le maire de Fos et conseiller général René Raimondi, nous a immédiatement ouvert ses portes afin de faire connaître son projet. Total La Mède, dont nous avons maintes fois dénoncé le manque de transparence dans ces colonnes, a opéré un revirement de tendance avec le changement d'une partie de ses équipes de direction.

  • Pour d'autres, sans parler d'omerta, la ligne directrice n'est, clairement pas, de prendre la parole et de communiquer à tout bout de champ. Tant pis pour la population, toujours plus sensibilisée aux notions de sécurité et d'environnement et dommage pour l'industriel. En témoigne la levée de bouclier suscitée par les révélations de nos articles autour des ratés de communication de ces derniers jours.
    Par Stéphane Rossi

mardi 15 septembre 2009

"Nous sommes là pour protéger les populations des risques"



L'ENTRETIEN DU LUNDI


Publié le lundi 14 septembre 2009 à 10H30





Gilbert Sandon, directeur de la Dréal, évoque le PPRT de Total La Mède




Pour Gilbert Sandon, le directeur de la Drire (Dreal) en Paca,
Les PPRT ont pour objectif de protéger les populations.
Photo S.R.





  • Depuis la transcription en 1987, de la directive Seveso en droit français, la cohabitation industriels-riverains n'avait jamais connu de profond bouleversement. Mais l'accident d'AZF, à Toulouse, a, fort heureusement, remis en cause l'immobilisme qui a semblé bercer les politiques. Cette prise de conscience se traduit, notamment, par l'élaboration de nouveaux plans de préventions des risques technologiques (PPRT. Les conséquences ne sont pas anodines.


  • La Provence: Ces plans de prévention, n'arrivent-ils pas trop tard?
    Gilbert Sandon: Il n'est jamais trop tard. C'est vrai que l'accident d'AZF en 2001, a réveillé les consciences. Jusqu'alors, nos politiques n'avaient pas osé aller plus loin. Le traumatisme de Toulouse a engendré une véritable prise de conscience. Ces PPRT en sont une des conséquences.
    Parmi les mesures préconisées, il a été évoqué des expropriations dans les zones à risque. Plus de 80 propriétés sont concernées sur Martigues et La Mède...


  • G.S.: Effectivement. Ces habitations sont situées dans des périmètres où les effets d'une explosion, d'un incendie ou d'un dégagement toxique seraient mortels. La majorité de ces maisons, situées dans le nouveau plan, étaient déjà mal placées avec le zonage Seveso (zone Z1. On ne peut pas laisser perdurer une telle situation. L'objectif c'est d'éviter qu'un drame ne se produise. Ces plans sont faits pour protéger avant tout, les populations.
    Pourtant, on a longtemps autorisé ces gens-là à vivre dans les zones à risques. G.S: Oui. Mais le message qu'il faut faire passer, c'est que ces gens ont vécu dangereusement. On ne peut plus laisser la situation en l'état.
    La Mède est-elle un cas à part?


  • G.S.: Pour nous, il s'agit d'un cas très compliqué. Un peu moins que Saint-Menet à Marseille, où l'urbanisation autour du site est plus importante, mais tout aussi délicat. C'est pour cela qu'il s'agit d'un des premiers PPRT à être mis en oeuvre. Il est évident que si c'était à refaire, le site de Total ne serait pas implanté là. Mais on ne peut pas refaire l'histoire.
    Quelles autres mesures seront préconisées?


  • G.S.: Il est, pour l'instant, prématuré de tout évoquer car c'est la concertation, actuellement en cours, qui permettra de les définir. On peut imaginer de conforter les habitations situées dans des zones moins risquées. Il peut s'agir de moyens simples, comme renforcer l'isolation pour se protéger des effets thermiques, les doubles vitrages, la pose de films sur les vitrages pour éviter les bris de verre en cas d'explosion, la création d'une pièce de confinement en cas de dégagement toxique…
    Mais qui paiera?


  • G.S.: Le législateur a prévu que, dans les cas d'expropriation, les propriétaires soient indemnisés à la valeur du marché pour que personne ne soit lésé. Pour les mesures de renforcement, il est, pour l'instant, prévu un crédit d'impôt à hauteur de 15% mais rien n'est figé et des discussions sont encore en cours à ce sujet. Là encore, la concertation permettra d'apporter des solutions satisfaisantes. Il faut que la population nous fasse remonter, par l'intermédiaire de leurs élus, leur opinion. Si l'on a des idées, une fois encore, la rencontre avec les élus, les associations, les riverains… nous permet d'avoir des idées que nous n'aurions peut-être pas eues. La Dréal est une force de proposition, certes, mais nous sommes aussi là pour écouter et faire évoluer ces dispositifs.
    Quel est l'échéancier prévu?


  • G.S.: Nous travaillons sur ce PPRT depuis 5 ans. Mardi (demain), nous présenterons le PPRT à La Mède (18h15) et débattrons avec les riverains. Puis, après la concertation, plusieurs mois seront nécessaires avant sa validation d'ici fin 2011.


  • A la MèdeUne réunion de concertation sur ce sujet est organisée demain soir, à partir de 18 heures, à la salle des fêtes de La Mède. Le dossier sur les PPRT et les cartes des risques et habitations concernées sont consultables sur le site Internet suivant: www.pprt-paca.fr (dans l'onglet "les PPRT", sélectionnez Total La Mède.

    Par Stéphane Rossi

Communiqué de Presse NAPHTA CHIMIE Lavéra,

Communiqué de Presse NAPHTA CHIMIE Lavéra,
le 14 septembre 2009
Objet :
Redémarrage des unités suite à l’accident sur réseau vapeur du 5
septembre 2009

  • Suite à l’accident survenu sur le réseau vapeur Naphta chimie le 5 septembre dernier, nous redémarrons le vapocraqueur cette semaine.
  • Nos équipes s'efforcent à minimiser l'impact de cette situation sur notre voisinage, et surtout d'en limiter la durée. Nous tenons néanmoins à nous excuser auprès de la population avoisinante si, malgré toutes les précautions prises, des nuisances éphémères pouvaient venir ponctuer ces opérations de redémarrage.
  • A cette occasion, par souci de transparence de l’information vis à vis de la population, nous revenons sur les circonstances de cet accident, pour permettre de mieux en comprendre la nature.

    Historique :
  • Le samedi 5 septembre 2009, à 15h09, une tuyauterie de vapeur moyenne pression (25 bars), à l’entrée d’un atelier du site, s’est brutalement rompue et s’est retournée sur elle-même.
  • Plusieurs tuyauteries voisines ont été endommagées, en particulier une tuyauterie d’éthylène, ce qui a déclenché une légère fuite.
  • Il n’y a pas eu de victime. L’intervention efficace des équipes du site a permis de rapidement contrôler la Situation, et d’éviter un sur-accident.
  • L’ensemble des tuyauteries et de leurs supports affectés par l’accident a été inspecté et réparé, afin de permettre le redémarrage des installations à partir de cette semaine

    Origine :
  • La raison de la rupture de la tuyauterie vapeur 25 bars est un « coup de bélier » (contact entre l’eau et la vapeur entraînant une brusque et forte montée en pression), survenu lors des opérations de mise en service effectuées par les équipes d’exploitation de l’atelier concerné.
  • Il est apparu au cours de l’enquête interne que la tuyauterie de vapeur en amont des vannes d’isolement à l’entrée de l’atelier contenait de l’eau au moment où la vapeur a été mise en circulation. Ceci constituerait la principale cause technique de la rupture. Les circonstances exactes doivent encore être confirmées par les expertises et diverses enquêtes en cours.
  • Nous tirons d’ores et déjà un enseignement de cet accident, avec des mesures immédiates qui ont été mises en place pour le redémarrage.
  • La sécurité du personnel du site et des populations avoisinantes reste notre objectif prioritaire.
    La Direction Naphta chimie

dimanche 13 septembre 2009

La polémique enfle sur la transparence des industriels

Publié le samedi 12 septembre 2009 à 13H39

La justice s'est auto-saisie, le député Diard interpelle le ministre

Trois accidents depuis cet été: la situation devient préoccupante sur le complexe pétrochimique.
Photo Patrick Nosetto

  • On appelle cela la transparence. En cas d'accident grave, les industriels ont une obligation d'informer les populations. Pour cela, ils s'appuient sur des "relais" que sont les mairies et les médias. Lorsque l'incident est moins "grave", deux solutions s'offrent à eux: faire le moins de bruit possible ou aller plus loin dans la transparence en informant leurs voisins par les mêmes relais que lors de l'accident majeur.
  • Ce cas, c'est, en théorie, celui d'Arkéma, entreprise engagée dans le programme "Terrains d'entente", sous la houlette du ministère de l'Environnement. En théorie, car la presse n'a été informée de l'incident que par le syndicat CGT et les services judiciaires n'ont appris l'information qu'à la lecture de La Provence.
  • Ce fut aussi le cas avec l'incident survenu à Naphta chimie le week-end dernier.
  • "Ce problème d'information est un problème ancien que nous avons souvent relevé, s'irrite Ludovic Pilling, vice-procureur de la République en charge des dossiers d'environnement au parquet d'Aix. Les industriels ne voient pas toujours le problème pénal et n'informent pas toujours les services de police. C'est regrettable, surtout lorsqu'il y a des blessés comme à Lavéra et que l'incident peut être qualifié en accident du travail." Pour autant, le procureur ne croit pas en une réelle volonté de "cacher" les informations. "C'est plutôt une absence de réflexe", conclut le magistrat. Soit. Mais cette lacune est plutôt mal vécue par les services de police. "Si l'on veut noircir le tableau, dans le cas d'un accident du travail, entre les faits et le moment où l'on nous prévient, il peut se passer de nombreuses heures." Soit, selon un policier, "le temps de pouvoir cacher des choses", ce qui n'est pas forcément le cas des incidents précités.
  • Pour la Dréal (ex-Drire), chargée d'enquêter et de rendre des comptes au préfet, "rien n'oblige l'industriel à communiquer tout le temps et auprès de tout le monde en l'absence d'incident grave", relativise Gilbert Sandon, son directeur. "Mais c'est un conseil que nous leur donnons, au titre des bonnes relations qu'ils peuvent entretenir avec les communes ou les médias, témoigne un inspecteur des installations classées. Sauf qu'ils ne le font pas souvent!
  • Une enquête ouverte

  • Ainsi, contrairement à LyondellBasell toujours prompt à communiquer, dans le cas d'Arkéma, ce sont les syndicats qui ont appris à la mairie, l'existence de l'accident et ses quatre blessés.
  • Ce manque de transparence, tout comme "la succession des incidents sur le site pétrochimique", a conduit le député (UMP) Eric Diard à interpeller le ministre de l'Environnement. "Je constate que depuis des mois, les accidents se succèdent, explique-t-il. Ils mettent en péril la sécurité de ceux qui travaillent sur le site et les populations. Je suis inquiet. Peut-être faudrait-il y faire un audit car ce site ne semble plus présenter toutes les garanties de sécurité nécessaires".
  • Selon nos informations, cette demande aurait déjà été déposée par l'inspection des installations classées sur le bureau du préfet. Ce dernier pourrait prendre une décision d'ici la fin du mois. Hier soir, on apprenait que le parquet d'Aix s'était saisi de l'incident. Une enquête en préliminaire pour "accident du travail" a été ouverte.
  • Par Stéphane Rossi

samedi 12 septembre 2009

Quatre blessés après une fuite à Lavéra




Publié sur La provence le vendredi 11 septembre 2009 à 12H00


INCIDENT

  • Décidément, sur le site pétrochimique de Lavéra, les incidents se suivent à une cadence soutenue. Après l'explosion, samedi, d'une conduite de vapeur ayant nécessité la fermeture totale du site industriel pour une durée de quinze jours, hier matin, c'est une nouvelle fuite qui est à l'origine de l'hospitalisation d'un employé d'Arkema et de l'intoxication de trois ouvriers d'une entreprise cotraitante. Ce nouvel incident, le troisième depuis cet été, s'est produit lors d'une opération de maintenance sur une conduite de dichlorométhane, un produit chloré utilisé dans la fabrication des plastiques notamment.

  • En théorie, les canalisations auraient dû être vides lorsque les quatre hommes sont intervenus en fin de matinée. Lors du démontage de l'installation, ils ont été "gazés" et ont respiré des vapeurs corrosives d'acide chlorhydrique. Si trois des victimes ont été soignées sur place, une quatrième a dû être transférée vers le centre hospitalier de Martigues. Ses jours ne seraient pas en danger. Pour le syndicat CGT, à l'origine de la dénonciation de l'incident, "la situation sur le complexe pétrochimique en matière de sécurité est devenue intolérable". Et le syndicat de dénoncer les "politiques de réduction des coûts qui se traduisent par la diminution des frais d'entretien et le non-respect des mesures élémentaire de sécurité".

  • Arkema, pourtant engagé dans "une démarche de communication à chaud baptisée Terrains d'entente", n'a communiqué sur l'incident qu'en fin d'après-midi. Un fax laconique indiquant que "les autorités compétentes ont été prévenues". Hier soir, les services de police n'étaient, toutefois, toujours pas prévenus de l'incident.
  • Par Stéphane Rossi
Le pipeline de Géostock posé sur les fonds du Golfe de Lavéra

Publié dans la provence le vendredi 11 septembre 2009 à 10H55
Un émissaire de près de 900 mètres déversera de la saumure en mer l'an prochain

Le chantier de construction de l'émissaire destiné à rejeter la saumure de Géostock Manosque dans le Golfe de Fos, avance à grand pas. Cette semaine, le chantier a même considérablement progressé puisque ledit émissaire, un tube de 50cm de diamètre et de près de 900 mètres de long, vient d'être plongé dans les eaux de Lavéra.

Entamé au mois de mai dernier, ce chantier entre dans une phase cruciale. "Le plus important, c'est que le tube glisse convenablement dans la souille, une tranchée ouverte en mer (en opposition à une fouille, une tranchée, ouverte, elle, sur terre), explique Daniel Maîtrerobert, responsable du chantier à Géostock. Nous avons dû creuser la roche sur 75 mètres de longueur pour que le tuyau repose par la suite, sur le sable".

De ce tuyau, jaillira la saumure, une eau très concentrée en sel, et provenant du site industriel Géosel de Manosque sur lequel plusieurs cavités destinées au stockage stratégique des hydrocarbures pour l'Etat français, sont en cours de construction.

    "Propre"

    Le président de l'entreprise, Jean-Michel Noé, nous affirmait, au mois de juillet dernier, que cette saumure n'aurait aucun impact sur l'environnement du site. Avant d'être rejetée, cette saumure sera d'ailleurs retraitée dans une station d'épuration actuellement construite sur le site alpin. Enfin, pour, justement, diminuer les effets de ce rejet, l'entreprise va, sitôt la fin de l'enfouissement de ce pipeline, insérer le long du pipe, des diffuseurs chargés de diluer la saumure avant l'embouchure du tuyau.

    Pour l'heure, c'est la délicate opération de tirage à l'eau de l'émissaire, menée par la Suburbaine, entreprise notamment spécialisée dans ce type de travaux sous-marins, qui mobilise toutes les attentions. Depuis la mer, c'est une grue embarquée sur une barge qui est chargée de tirer, centimètre par centimètre, 820 mètres de tuyauterie. A terre, une vingtaine d'ouvriers s'affaire, empêchant le moindre faux pas de la mécanique. Les tronçons de 100 mètres (il faut environ deux heures pour parvenir à tirer une telle distance sous l'eau), sont soudés en surface. Et, sous l'eau, un plongeur suit la progression de l'installation. Si aucun aléa n'empêche l'avancée des travaux, l'ouvrage sera achevé d'ici la fin de l'année. La mise en service du pipeline et les premiers rejets de saumure, eux, devraient être effectifs pour le mois de février 2010
    Herbier et pêcheurs

    Un système anti-chalut

    L'installation de ce pipeline a, selon l'entreprise, été faite dans la concertation. Ainsi, en accord avec les Affaires maritimes et les pêcheurs, un système anti-chalutage va être installé le long de la canalisation. Ces arceaux aux angles arrondis et mesurant 3 mètres de haut, sont destinés à empêcher les filets de pêche de s'y accrocher et de se déchirer. Un herbier de posidonies

    Par rapport au projet initial, le pipeline a été légèrement dévié de façon à éviter un herbier de posidonies, lieu de reproduction des poissons, et éviter toute dégradation supplémentaire du milieu.

Stéphane Rossi

mercredi 9 septembre 2009

Total La Mède révise la carte de ses risques

Total La Mède révise la carte de ses risques
et informe ses riverains


Dossier à suivre
Bientôt le site de la plate-forme de Lavéra
sera concerné ainsi que les riverains de cette zone !

Publié par la Provence le mercredi 9 septembre 2009 à 09H35


Le raffineur est l'un des premiers à exposer ses Plans de prévention



  • En matière d'information du public sur les risques industriels, toutes les initiatives sont bonnes. Si les campagnes régulières organisées par les industriels produisent leurs effets, celle qui s'ouvre aujourd'hui, avec la première concertation entre l'usine Total et les riverains de Martigues Est, devrait avoir un impact très significatif. Car depuis l'explosion à Toulouse, du site AZF le 21 septembre 2001, la notion de danger est devenue une réalité derrière laquelle personne ne peut plus se cacher. Les débats parlementaires qui ont d'ailleurs suivi ont démontré la nécessité de renforcer encore et toujours plus l'information du public.
  • C'est en partie de là que sont issus les Plans de prévention des risques technologiques (PPRT) que chaque industriel soumis à la directive Seveso a l'obligation d'établir. Plus aboutis, ces plans ont pour objectif de définir, de manière plus contraignante, les niveaux de risques liés à l'activité industrielle et, de fait, les zones dans lesquelles devront être revues certaines règles urbanistiques.
  • Implantée au coeur de La Mède, et en partie sur le territoire de Martigues, l'usine pétrochimique Total est l'une des premières concernées par ce type de législation. "Ça nous a donné un travail énorme pour aboutir à un niveau de précision le plus exhaustif possible, témoigne Georges Fauque, responsable hygiène, sécurité et environnement du site. Pour cela, nous avons dû reprendre toutes les études de danger existantes pour les affiner". Conséquence, de nouveaux périmètres ont été définis et les mesures de protection qui y sont liées vont évoluer. Mais dans quel sens? "Pour l'instant, tout n'est pas encore déterminé, d'où l'intérêt d'une concertation avec les riverains du site mais aussi avec l'administration et les collectivités", poursuit Georges Fauque.
  • Selon toute vraisemblance, plusieurs cas de figure verront le jour. La plus radicale consistera à exproprier les habitants situés dans les zones de danger les plus probants. Une partie des habitations appartient au pétrolier lui-même. L'autre sera évaluée au prix des Domaines par les services de l'Etat. Le rachat de ces maisons sera financé par Total, les collectivités et l'Etat sans savoir, pour l'instant, qui des trois en deviendra le propriétaire. La seconde probabilité concerne le renforcement du bâti existant, à la charge du propriétaire mais avec un coup de pouce de l'Etat (crédit d'impôt), et l'interdiction de toute nouvelle construction. A ce jour, les services de l'Etat ont déterminé 83 biens (maisons, commerces) susceptibles d'intégrer le premier cas de figure. Pour le second, c'est une très grande partie du village de La Mède et quelques habitations de Martigues qui seront concernées. D'où, l'intérêt, d'assister aux deux réunions publiques prévues ce soir (18h, salle des conférences à Martigues) et le 15 septembre prochain à la salle des fêtes de La Mède.

    ----------------------------------

    Quels risques ?
  • Trois risques principaux ont été identifiés sur le site de Tota : les effets thermiques (incendies), toxiques et surpression (explosion).
    Combien de zones ?
  • Le PPRT définit une zone large englobant les anciennes zones Z1 et Z2 liées à la directive Seveso. Dans cette zone, sont sous-définis des secteurs rouges et jaunes (danger de mort) dans lesquels il faudra supprimer des habitations, des secteurs bleus et verts (effets irréversibles ou indirects) dans lesquelles tout projet sera soumis à autorisation sous condition.

  • Quels investissements ?
  • Total a investi, depuis 2004, 450 millions d’euros pour sécuriser et moderniser sa raffinerie. Collectivités, Etat et riverains devront, également, mettre la main à la poche pour minimiser les impacts sur les habitations. La loi laisse un délai de 5 ans pour y parvenir.

  • Qui pilote ?
  • Total réalise l’étude sous le pilotage de l’Etat via la Dreal (ex-Drire), en collaboration avec les collectivités territoriales.

dimanche 6 septembre 2009

Arrêt total du complexe pétrochimique de LAVERA

Notre inquiétude était grande lorsque ce bourdonnement a commencé,
accompagné d' un gigantesque panache de fumée Noire!
le samedi 05 sept 2009



Cette inquiétude s’est achevée lorsque la radio nous a informé dimanche, relayé par un communiqué Des médias nationaux !
Communiqué AFP du 06/09/2009 12:23 « Arrêt total du complexe pétrochimique de Lavera après une fuite de vapeur
Le complexe pétrochimique de Lavera (Bouches-du-Rhône) était dimanche à l'arrêt total, un événement rarissime, à la suite d'une fuite de vapeur sur un réseau central, qui n'a fait aucune victime, a-t-on appris auprès de la direction et de la CGT qui réclame un débat sur la sécurité du site.
"On a dû procéder cette nuit à l'arrêt total de la plate-forme pétrochimique pour pouvoir mettre en sécurité et procéder à la réparation", a déclaré à l'AFP Marc Bayard, directeur de Naphtachimie et responsable du site, confirmant des informations de la CGT. "On ne sait pas exactement combien de temps cela va durer", a-t-il dit.
Une fuite de vapeur est survenue samedi vers 15H30 après "la rupture brutale d'une tuyauterie dont les causes sont à comprendre", a-t-il poursuivi, estimant que "c'est probablement lié à des opérations car l'équipement était parfaitement intègre et les réseaux sont inspectés régulièrement".
L'incident, qui a brièvement provoqué une "petite fuite" d'éthylène, était maîtrisé dimanche matin et n'a fait aucune victime. Il a entraîné du torchage et des fumées mais "pas d'émanations toxiques".
Il s'est produit sur un réseau central, touchant pratiquement l'ensemble des installations du site, qui comporte l'un des plus gros vapocraqueurs d'Europe.
Géré par Naphtachimie (société commune du Britannique Ineos et de Total Petrochemicals France, TPF), le site de Lavera accueille également Ineos avec une raffinerie en propre et le français ARKEMA. Quelque 2.500 personnes au total y travaillent.
La CGT du complexe pétrochimique avait auparavant annoncé dans un communiqué la mise à l'arrêt du site après la rupture d'une ligne de vapeur de 25 bars qui a endommagé une ligne d'éthylène. Le syndicat réclame "un débat de fond sur la sécurité avec l'ensemble des acteurs concernés" et rappelle que le 12 août sur le même site, deux salariés ont été brûlés au deuxième degré dans un accident.
"Cette fermeture suite à un accident est exceptionnelle", a déclaré à l'AFP Eric Clément, un responsable CGT. "On nous annonce pour 2010 une baisse de coûts de 12%, avec un objectif de 24% pour 2013, cela va forcément impacter en partie les salariés et la sécurité, on va limiter l'entretien et les investissements aux obligations légales", a-t-il affirmé.
"La recrudescence des accidents survient alors qu'on est dans un climat de crise où les gens sont déjà inquiets", a-t-il ajouté, rappelant les graves accidents survenus durant l'été sur des sites liés à Total.
Depuis janvier, quatre personnes sont mortes dans des accidents sur les sites de Total, dont deux le 15 juillet sur la plate-forme pétrochimique TPF de Carling (Moselle) dans une explosion qui a fait également six blessés. En août, trois salariés ont été blessés dont deux gravement à l'usine TPF de Gonfreville-l'Orcher (Seine-maritime. Total a annoncé vouloir terminer d'ici la fin de l'année une large inspection d'une douzaine de ses sites.

ENFIN un Communiqué de NAPTACHIMIE dimanche à 12h 59

Arrêt complet de la plate-forme pétrochimique de Lavera suite à un incident sur le réseau vapeur de l'usine La rupture brutale d'une tuyauterie de vapeur (25b) survenue samedi à 15h10 a entraîné dans l'après midi l'arrêt de l'ensemble des installations de la plate-forme pétrochimique de Lavéra.
Lors de l'incident, d'autres tuyauteries ont été endommagées, occasionnant une légère fuite de gaz (éthylène) rapidement maîtrisée.
L'ensemble des installations a été mis en sécurité progressivement au cours de la nuit. Néanmoins, des manœuvres sont toujours en cours et dureront probablement jusqu'à lundi pour finir d'isoler cette fuite de vapeur.
L'incident a été géré par les équipes d'intervention de la plate-forme. Il n'y a pas de blessé. Il n'y a pas d'impact environnemental hormis le dégagement de fumées sur les torches lors du déclenchement des installations samedi soir à partir de 20h et dans la nuit. Il n'y a pas eu non plus de dégagement toxique.
Depuis l'incident, un bruit important a été produit par la fuite de vapeur. Il a été progressivement réduit mais demeure audible en limite sud du site.
Les interventions pour inspection et réparation se mettent en place. Nous ne sommes pas encore en mesure d'établir un planning de redémarrage des installations. Une investigation est en cours pour comprendre les causes exactes de cet incident.
La Direction Naphtachimie


Communiqué de la Provence le dimanche
« Publié le dimanche 6 septembre 2009 à 16H13
Hier vers 15 h, la rupture d'une ligne de vapeur a entraîné l'arrêt de l'ensemble des installations de la plate-forme pétrochimique de Lavéra.
L'incident qui a été géré par les équipes d'intervention de la plate-forme n'a fait aucun blessé. "Il n'y a pas non plus d'impact environnemental" selon la direction de Naphtachimie. Environ 2 500 personnes travaillent sur ce site.

Plages des Laurons