L’exclusion de l’huile de palme de la
liste des biocarburants
menace la "viabilité"
de la bio-raffinerie,
dénonce le P-D-G de Total
- Sans huile de palme, Total la Mède pourrait fermer
Une vue de la bio-raffinerie Total de La Mède. / PHOTO N. VALAURI
Sans huile de palme, Total la Mède pourrait fermer
Faudra-t-il tirer un trait sur la Bio-raffinerie Total, à La Mède
?
Dans un entretien donné au Figaro, Patrick Poyanné qui se
défend de pratiquer le chantage à l’emploi, n’exclut pas l’hypothèse.
Et n’y va pas par quatre chemins pour dénoncer la suppression par
les députés, contre l’avis du gouvernement, de l’avantage fiscal dont pouvaient
bénéficier les biocarburants produits à partir d’huile de palme. Une mesure qui
ne figure donc plus dans le projet de budget pour 2019.
Le P-D-G de Total qui voit dans ce qui a été validé en seconde lecture
en décembre dernier de quoi "remettre potentiellement en cause la
viabilité de l’unité, la rentabilité globale du site et le maintien de ses
emplois", enfonce le clou en posant que "ce n’est pas parce que Total
est riche, qu’il a vocation à faire tourner des usines à pertes".
Des propos forts qui font donc planer un doute sur le futur de
la bio-raffinerie bâtie sur une ancienne raffinerie de brut.
Soit un investissement de 275 millions d’euros. Dimensionnée pour
traiter 650 000 tonnes par an, son fonctionnement doit être assuré par la
collecte d’huiles usagées, mais aussi et surtout par l’importation d’huile
palme "certifiée responsable".
Une matière première à l’origine d’une
déforestation massive condamnée par les défenseurs de l’environnement.
J.-L.C.
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