mercredi 17 décembre 2025

Martigues Politique

 

Martigues Politique

Dossier Municipales 2026

Pour une fois, voici un dossier concernant les candidats potentiels pour les élections municipales de Martigues en 2026.

 

Ø Jean-Luc Di Maria commence à dévoiler son projet

Jean-Luc Di Maria (LR) continue sa campagne à Martigues pour les élections municipales de mars prochain. Plus de 400 personnes étaient réunies hier dans les locaux de son entreprise pour découvrir cinq nouveaux colistiers et en apprendre un peu plus sur le projet qu’il porte.

Barry White en boucle dans les enceintes et des cagettes de beaujolais nouveau prêt à être dégusté : il n’en fallait pas plus pour faire bouger les foules. Plus de 400 personnes se sont réunies ce samedi midi pour venir assister à la nouvelle étape de campagne de Jean-Luc Di Maria et sa liste “Un avenir pour Martigues”.

Hasard du calendrier ou stratégie établie, la veille au soir, le Rassemblement national a timidement officialisé son candidat pour les élections municipales dans la Venise provençale. Sans grande surprise, Emmanuel Fouquart, député de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône, se présente, comme il y a 6 ans, pour tenter de devenir maire de Martigues. Toujours aucune annonce sur ses réseaux, il faudra se contenter de ses déclarations dans les colonnes de nos confrères.

Sur les plates-bandes du RN ?

Le doute que Jean-Luc Di Maria avait laissé planer lors de sa dernière rencontre avec Maritima est donc dissipé : il ne bénéficiera pas du soutien du parti d’extrême-droite et il devra l’affronter.

Comme le RN, la liste portée par Jean-Luc Di Maria a décidé d’ériger le thème de la sécurité comme priorité, devant la propreté et l’attractivité. Ce samedi, dans la salle bondée où les derniers arrivés peinent à se frayer un chemin, certains soutiens de l’entrepreneur martégal s’interrogent : la candidature du député ne risque-t-elle pas de subtiliser les voix de leur candidat ? 

Le principal intéressé lui ne s’en inquiète pas. “La seule crainte que j’aie, c'est de ne pas pouvoir gagner cette élection. La crainte de savoir ce que va faire le RN ne m'intéresse pas. Par contre, savoir ce que fait aujourd'hui la majorité municipale en train de pourrir notre ville, ça, ça m'intéresse”, lâche Jean-Luc Di Maria.

 “Une liste de toutes les aspirations”

     Encarté chez Les Républicains, l’élu d’opposition insiste, la liste qu’il porte n’est pas de droite, elle est sans étiquette. “Nous sommes plutôt une grande liste citoyenne, une liste de toutes les aspirations”, souligne Aminata Valentin, nouvelle colistière pour 2026, déjà engagée aux côtés de Jean-Luc Di Maria en 2020 et commerçante depuis une trentaine d’années à Martigues.

Également sur la liste, Laurence Leroy (55 ans, notaire à Martigues et engagée avec Gaudin à Marseille dans sa jeunesse) surenchérit : “les gens n’appartiennent à personne. Donc à nous de les convaincre. Je veux prendre des gens qui votent LFI, qui votent socialiste, qui votent communiste, qui votent RN. Tout le monde est le bienvenu à partir du moment où c'est pour agir pour la ville, il n'y a rien d'autre qui compte.

Parmi les nouveaux colistiers dévoilés ce samedi, on retrouve aussi trois hommes : Joris D’Anastasi (responsable de location dans les matériaux de chantier), Jonathan Palun (danseur et chorégraphe professionnel) et Didier Brandazzi (architecte). 

Service public “indispensable” 

Devant la foule attentive, Jean-Luc Di Maria a tenu à clarifier ses positions sur le service public qu’il qualifie d’indispensable. “Contrairement aux rumeurs perpétrées dans certains cercles, aucune réduction de personnel ne nous est jamais venue à l’esprit. Ce qui fonctionne bien, nous le garderons. Ce qui doit être amélioré, nous le ferons avec les agents, pas contre eux.”

Pour le reste de son programme, Jean-Luc Di Maria assure qu’il est en construction : “Pas un programme fait à la hâte, dans un bureau, mais un programme bâti sérieusement, collectivement.”

 

Dossier Municipales 2026

Martigues

Ø Emmanuel Fouquart (RN) se déclare

Et claque la porte à une alliance avec la droite

Le député Rassemblement National de la circonscription, Emmanuel Fouquart, sera candidat aux élections municipales de mars 2026 à Martigues. Il a justifié sa décision par une sollicitation des électeurs et le soutien de son parti.

Invité de Didier Gesualdi ce midi sur Maritima radio, Emmanuel Fouquart se livre sur les conditions de sa candidature. Il répond aussi à Jean-Luc Di Maria, candidat de droite qui avait déclaré "ne rien s'interdire, y compris par rapport au RN".



Dossier Municipales 2026

Martigues

 

Ø Gaby Charroux officialise sa candidature

 


Le maire de Martigues a annoncé officiellement ce jeudi soir sa candidature à sa réélection pour les prochaines municipales de mars 2026. Gaby Charroux incite tous les habitants à s'impliquer dans ce moment démocratique extraordinaire pour une candidature qu'il souhaite "collective, ouverte et rassembleuse".

L'interview de Gaby Charroux, le maire de Martigues, candidat aux élections municipales 2026.

Maritima

Vous avez dit : c'est une candidature collective. =

Gaby Charroux

Ah, oui ! Elle est portée collectivement avec une dynamique. On est une équipe et on a un engagement. Et les premiers mots que j'ai eus ce soir d'ailleurs dans ma première intervention, c'était pour dire merci à mes camarades élus de la majorité municipale. Je les ai dans mon cœur, je les aime. Ils ont donné de leur force, de leur temps, c'est déjà magnifique. Merci à eux. Et cette équipe va se trouver enrichie et renouvelée évidemment, demain. Et on a besoin de chacun et chacune pour avancer dans ce domaine-là.

Maritima

Mais ne craignez-vous pas, malgré tout, une avancée du RN ?

Gaby Charroux

Écoutez, on regarde partout dans notre pays ce qui se passe. Alors bon, moi, je veux dire à tous les électeurs, à tous les citoyens de ma ville, qu'on a besoin d'eux et que tout ce que nous faisons, c'est pour chacun d'entre eux. Alors, je les appelle tout simplement à regarder ce que nous avons fait dans cette ville, à regarder ce que nous continuons à faire avec chacun d'entre eux, et pour chacun d'entre eux.

La ville, elle est là pour répondre aux besoins d'épanouissement de chacun de nos concitoyens. Que ce soit les jeunes, qui ont besoin d'un avenir qui soit désirable pour eux. Je suis désolé, mais ils n'ont pas besoin qu'on leur rebatte les oreilles avec la menace de guerre, jour après jour. Ils ont besoin de désirer leur avenir, tout simplement, de faire des études, de profiter de ce que notre pays offre dans la formation, dans la sécurité et la santé aussi.

Voilà, c'est de ça dont on a besoin. Donc, on appelle tous les habitants de Martigues, quels qu'ils soient.

Maritima

Le scrutin municipal n'est-il pas la dernière forme de démocratie directe ?

Gaby Charroux

Moi, je crois que les communes sont des pôles de stabilité dans notre pays parce qu'ils sont au plus près des habitants. Et évidemment, c'est facile pour nos concitoyens de dire : oh là là, il y a un trou dans la chaussée, oh là là, il y a une lampe qui ne marche pas... Bien sûr, on a à s'occuper de ça, mais on a à s'occuper aussi, pour chacun de nos concitoyens, de l'accès à la formation, de l'accès à la culture, de l'accès au sport...

Tout est à faire avec eux et pour eux. Et nous, nous avons l'envie de le faire. Parce que dans cette zone administrative qu'est une commune, on a les moyens de mettre en place le meilleur pour nos concitoyens, si on nous donne les clés et si on nous donne les moyens de continuer à le faire.

Maritima

Et vous appelez tout le monde à s'engager, à relever le défi de cette campagne, à s'épanouir même dans cette campagne ?

Gaby Charroux

Oui, je pense que les campagnes électorales sont des moments d'expression démocratique extraordinaires. J'espère que chacun va pouvoir aller s'y impliquer et profiter de ces beaux moments d'échanges, de production. On a envie de créer. Voilà, j'ai vu des gens ici que je reconnais, qui œuvrent, qui développent, qui créent... La vie est une merveille, alors voilà : tout pour Martigues ! Mais tout pour la vie aussi !

 

Municipales 2026 à Martigues :

"L'envie est là" 

pour Gaby Charroux invité de 

"Rue de la République"


Invité ce dimanche de l'émission "Rue de la République" sur Maritima et La Marseillaise, le maire de Martigues Gaby Charroux est revenu sur sa décision de briguer un nouveau mandat lors des élections municipales de 2026. L'édile communiste se pose en rempart face au Rassemblement National et en défenseur acharné du "modèle martégal".

C’est une décision mûrement réfléchie, bien loin de ses hésitations de 2020. Au micro de Didier Gesualdi et Léo Purguette, Gaby Charroux est revenu sur sa candidature à sa propre succession, qu'il avait officialisée jeudi soir.

À la tête de la "Venise Provençale" depuis 2009, le maire sortant assure avoir encore l'énergie nécessaire pour mener la bataille. "La forme est là, l'enthousiasme est là, l'engagement est là, l'humilité aussi", a-t-il martelé. À 83 ans, il balaie la question de l'âge pour se concentrer sur "l'envie" de poursuivre la transformation de la ville.

 

Un "rempart" face au Rassemblement National

Cette candidature s'inscrit dans un contexte politique local tendu, marqué par l'élection d'un député RN dans la 13e circonscription. Gaby Charroux ne cache pas que sa motivation puise sa source dans ce combat idéologique.

Face à une opposition qu'il juge "indigne" lors des conseils municipaux, le maire sortant veut rassembler large, de la gauche aux "républicains acharnés". "Je ne veux pas parler de ces gens [le RN], ça ne m'intéresse pas", tranche-t-il, préférant attaquer leur bilan à l'Assemblée Nationale. "Il faut que chacun regarde les votes de ceux-là à l'Assemblée", pointe-t-il, se posant en garant des valeurs de fraternité, de solidarité et d'égalité.

 

La "bataille" des services publics

Gaby Charroux entend placer la défense du service public au cœur de son futur projet. Dans un contexte national d'austérité budgétaire, il revendique l'exception martégale : une ville qui maintient ses effectifs pour garantir la qualité de vie.

"Je n'ai pas envie que les enfants de France aillent mourir pour des guerres qui ne sont pas les nôtres, ni que l'on casse nos services publics", s'est-il emporté, évoquant la santé, l'éducation ou encore la sécurité.

Le candidat Charroux met en avant son bilan et souligne le soutien à l'hôpital de Martigues, en vantant le dynamisme de la Ville avec notamment développement des studios de cinéma (Provence Studios) ou encore les 250 millions d'euros d'investissements industriels annoncés sur la plateforme de Lavéra.

Cap sur "Martigues 2050"

Pas question pour lui de faire de la figuration. Gaby Charroux affirme travailler déjà sur "Martigues 2050". Entre transition écologique, maintien de l'emploi industriel et attractivité culturelle, le maire sortant veut prouver qu'il a toujours un coup d'avance.

"Ma ville n'a jamais été aussi attractive qu'aujourd'hui", conclut-il, invitant les Martégaux à rejoindre les ateliers de travail pour construire le prochain programme. La campagne est lancée.

Municipes 2026 à Martigues :

Gaby Charroux inaugure son local de campagne, devant de nombreux soutiens

L'actuel maire de Martigues, Gaby Charroux, a inauguré son local de campagne ce samedi 13 décembre, boulevard Gérard-Philippe. De nombreux sympathisants étaient au rendez-vous. Un temps symbolique marquant le lancement officiel de sa campagne.

Il était difficile de stationner ce samedi 13 décembre, près du boulevard Gérard-Philippe, à la fin de matinée, tant du monde était présent pour soutenir l'édile. Ce dernier a officiellement annoncé sa candidature pour les prochaines municipales de mars 2026, le 27 novembre. À 83 ans, l’inauguration de son local de campagne réaffirme son engagement politique.

" Si l'on mesure l'âge à la motivation, alors je dois être vraiment très jeune !" plaisante-t-il devant les habitants venus le soutenir. Face à eux, il rappelle les principaux objectifs de sa campagne : la décarbonation à l'ouest du pays de Martigues, le contournement autoroutier ou encore la rénovation de l'hôpital public, "un combat prioritaire". Il mentionne également la sécurité avec la promesse de nouveaux moyens dans les commissariats - avec l'aide de l'État - ou encore "un centre-ville plus animé et attractif". 

Les jeunes martégaux se mobilisent 

Parmi ses soutiens présents, Pierre Dharréville, ancien député de la 13e circonscription des Bouches-du-Rhône, aujourd'hui élu sur la liste de Gaby Charroux. "Nous sommes fiers de notre ville, nous l'avons construite ensemble, nous avons besoin de bâtir ensemble son avenir", dit-il à notre micro. 

Sur l'estrade à deux pas du local de campagne, des habitants de tous les âges se passent le micro pour dire leur engagement. Et si certains n'ont pas osé prendre la parole, il était important pour eux d'être présents, comme c'est le cas de Tom, 24 ans : "Martigues est une ville historiquement de gauche, j'ai grandi avec ces idées, c'est important pour moi que la ville poursuive son chemin en ce sens". 

Le "vivre ensemble" est une formule qui revient souvent lorsqu'on échange avec les personnes présentes lors de cette matinée. 

61 % des voix en 2020 

Si Gaby Charroux est élu, il s'agirait de son quatrième mandat, lui qui est à la tête de la ville depuis 2009.

Face à lui, Jean-Luc Di Maria  (divers droite ) et Emmanuel Fouquart (Rassemblement national) ont également officialisé leurs candidatures. 

Pour rappel, le maire communiste avait obtenu 61 % des voix lors des élections municipales de 2020. 

 

Municipales 2026 à Martigues :

Ø Frédéric Grimaud et Barbara Brouchos têtes de liste du Collectif citoyen martégal

Même s'il y avait peu de suspense concernant le choix des têtes de liste du Collectif citoyen martégal, il aura fallu près de deux heures et demie d'interventions, d'échanges et de débats pour que "l'agora" valide définitivement ses deux candidats.

 

La décision a été prise ce mardi soir lors d'une assemblée, une « agora » comme aiment l'appeler les participants, qui a réuni près de 70 personnes à la salle Raoul Dufy. Élu d'opposition LFI au conseil municipal, Frédéric Grimaud brigue le mandat de maire et Barbara Brouchos, professeure agrégée de sciences économiques et sociales au lycée Jean Lurçat de Martigues, celui de conseillère métropolitaine puisque les élections municipales et celles des conseils métropolitains auront lieu simultanément les 15 et 22 mars prochains.

 

L'interview de Frédéric Grimaud et Barbara Brouchos, têtes de liste du Collectif citoyen martégal, dans cette vidéo.

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(Interview, images et montage : Rémy Reponty pour Martima Médias.)


Maritima

Ça y est, la tête de liste du Collectif citoyen martégal est décidée.

Frédéric Grimaud

La double tête de liste est décidée, oui, puisqu'on va faire une campagne métropolitaine et municipale. En effet ce sont des élections métropolitaines et municipales et donc Barbara, elle, est candidate à la fonction de présidente du Conseil du territoire et moi à la fonction de maire. Alors si on gagne, c'est ce qu'on fera.

Maritima

On voit tout le travail que vous faites pour respecter le collectif, la démocratie. Mais, en même temps, tout ça, ça prend du temps pour laisser la parole à chacun. Et, vous l'avez dit, vous êtes déjà un peu en retard par rapport aux autres candidats, non ?

Frédéric Grimaud

C'est vrai, un petit peu. En tout cas, en tant que démarrage de campagne, mais pas en tant que préparation du programme. Ce que nous, nous avons fait en premier. C'est ce qui nous lie d'ailleurs. Les gens qui se rassemblent sur la liste, ce sont des gens qui viennent parce qu'ils soutiennent le programme, parce qu'ils soutiennent la charte des valeurs que nous avons mise en place. Donc maintenant, on a de l'avance de ce côté-là. Par contre, on n'est pas encore parti en campagne puisqu'on n'avait pas encore de personnes qui étaient déclarées pour porter cette liste. Maintenant, on en a.

Maritima

Vous êtes donc à deux en tête de liste. Est-ce que ça veut dire, Barbara, que vous seriez peut-être postulante pour un poste de première adjointe au maire de Martigues ?

Barbara Brouchos

Ça, ça se décidera après. Vous avez assisté à la délibération à zéro objection et vous avez pu voir que c'est le reste de la liste qui décidera l'agencement des candidates et des candidats dans la liste.

 

Maritima

Vous la voyez comment cette campagne ?

Frédéric Grimaud

Écoutez, pour l'instant, on observe d'abord les autres candidats. Notre ennemi, c'est le Rassemblement national. Clairement, c'est notre ennemi numéro un dans cette ville. Notre grande crainte, ça a été après la défaite de Pierre Dharréville (lors des dernières législatives. NDLR), la montée du Rassemblement national dans cette ville. C'est pour ça que nous faisons l'analyse politique, qu'il y avait la nécessité d'une alternative à gauche pour que les candidats actuels de gauche ne soient pas tout seuls face au Rassemblement national.

Et donc nous, on va porter une campagne qui est axée sur trois axes : un axe social et là on reconnaît quand même qu'on va s'inscrire dans une forme de continuité, même si on a des trous dans la raquette à combler. On pense à la prise en charge, par exemple, des personnes atteintes d'autisme ou des personnes exilées, etc. Il y a des petits trous dans la raquette. Après, on va beaucoup axer la campagne sur la question écologique, parce que là, pour le coup, le mandat qui est passé, il nous semble qu'il n'a pas pris la mesure des enjeux climatiques qu'il y avait sur Martigues. Il faut une vraie bifurcation. Là, ce n’est pas des petites mesures qu'il faut prendre, c'est des vrais changements sur les modalités de déplacement, les déchets… Barbara vous en parlera beaucoup mieux que moi. Et, le troisième volet, c'est l'aspect démocratique. Celui-là, c'est celui qui a fédéré tout le monde. C'est cette idée que le pouvoir est maudit, comme disait Louise Michel. Il faut des garanties pour qu'il soit absolument partagé. Le maire ne peut pas être président du Conseil du territoire, président de la Semovim, président de la Semivim, etc. Ça, il faut que ce soit absolument partagé. Donc, nous on a une charte qui fait que la personne qui sera maire, en l'occurrence, moi si on gagne, cette personne-là déléguera tous ces pouvoirs et ne prendra pas d'autres mandats que celui de maire.

Maritima

Ne pas se fédérer à gauche, n'est-ce pas prendre un risque par rapport à la montée du RN.

Frédéric Grimaud

Au contraire, on pense qu'aujourd'hui d'avoir une alternative à gauche, c'est ça qui permet à des gens qui sont à gauche mais qui ne souhaitent plus voter pour l'équipe sortante d'avoir une alternative qu'on a construite pour en faire en sorte qu'elle soit crédible. Ça fait un an qu'on bosse et on a bossé sur une alternative crédible et ancrée à gauche sur ce territoire.

Barbara Brouchos

On nous a toujours posé cette question, mais au moment des législatives, nous n'étions pas là et on a perdu le député de gauche sans nous, en fait. Par conséquent, nous, on fait cette démarche justement pour gagner des voix à gauche, pour proposer une vraie alternative de gauche, écologiste, sociale, économique. Et, le point fort de notre démarche, c'est quand même de faire de la politique autrement, en basant toute notre politique sur des conventions citoyennes, en s'appuyant sur les habitants, en partant des habitants, tout en défendant des valeurs de gauche mais qui font autrement que les hommes qui se présentent actuellement. Parce que là, vous voyez qu'en face de nous, il n'y a que des hommes qui mettent en avant que des hommes tout le temps, comme si c'était l'homme providentiel qui allait sauver la situation. Alors qu'en réalité, il y a plein de gens intéressants. Vous avez assisté à notre agora, vous avez vu qu'il y avait 43 personnes hypermotivées.

Maritima

Mais Frédéric Grimaud c'est encore un homme. Alors que, justement, pendant l'agora, des gens ont dit : mais pourquoi ce n'est pas vous, Barbara, une femme qui prétendrait au poste de maire ?

Barbara Brouchos

Alors vous l'avez vu, je suis novice et j'estime qu'il faut un temps d'expérimentation. Pour l'instant j'expérimente. Et, je suis honnête, je ne vais pas me lancer dans un travail de maire directement. Cela dit, je trouve que les fonctions liées à la métropole sont sous-estimées par le maire actuel et j'aimerais les mettre davantage en avant dans le conseil municipal. Je trouve que ce qui manque aujourd'hui à Gaby Charroux, c'est de ne pas mettre ces questions au conseil municipal et de présenter toujours la métropole en opposition, en excuses parfois à ce que ne peut pas faire la mairie. Je pense qu'il faut se battre au sein de la métropole pour obtenir des améliorations au niveau de la gestion des déchets et au niveau de la mobilité. Parce que comme on l'a dit, on veut vraiment mettre les questions de l'adaptation au changement climatique à l'ordre du jour. Et, ces questions, elles ne peuvent se traiter qu'à l'échelle métropolitaine.

Maritima

C'est un collectif citoyen martégal, mais vous-même, Frédéric Grimaud, vous êtes militant LFI. Qu'en est-il aujourd'hui ? Lâchez-vous LFI ? Vous restez chez LFI tout en étant au CCM ? Comment ça marche ?

Frédéric Grimaud

La règle qu'on se pose, c'est que chacun vienne en conscience et honnêtement. Donc, on est transparent. Les gens ont dit leur appartenance, donc les gens savent que je suis adhérent à LFI, la question n'est pas là. La question, c'est qu'on va avoir des règles de fonctionnement qui font que toutes les personnes qui sont sur la liste, qui sont adhérentes à des organismes politiques viennent pour défendre le programme du CCM, pas un programme national qui serait imposé par un parti. On a tellement bossé sur ce programme pendant un an que c'est ça qui va nous fédérer. C'est ça qui nous unit, c'est le CCM, ce n'est pas le parti auquel on appartient.

Maritima

Par conséquent vous ne quittez pas LFI, mais vous n'êtes pas le candidat LFI pour les municipales à Martigues, alors ?

Frédéric Grimaud

La question que vous posez, elle prouve que vous-même, en fait, vous êtes dans un schéma qui fait que les élections c'est forcément un truc politicien, etc. En réalité, les gens ne vont pas voter pour un maire mais vont voter pour une liste. Et, la règle qu'on s'est fixée, nous, c'est que sur cette liste, il y a une majorité de personnes non encartées dans des partis politiques qui sont situées dans des positions hautes de la liste. Autre règle qu'on s'est fixée, c'est que le parti auquel va appartenir le maire, comme moi si on gagne en l'occurrence, sera très minoritaire au sein du conseil municipal. Ce qui veut dire que les autres organisations politiques, ou bien les citoyens qui se regroupent, qui sont non encartés ont un pouvoir numérique qui est supérieur à celui du maire. C'est comme ça se passe en ce moment à l'Assemblée nationale. D'ailleurs, si vous n'avez pas la majorité dans votre hémicycle, vous devez prendre vraiment en considération la parole des gens. Ce qui n'est pas le cas en ce moment au conseil municipal de Martigues, puisque quand vous avez la majorité absolue et que tout le monde est du même parti que vous, quoi que vous fassiez, les autres, ils ont juste à lever la main et ça n'a aucun intérêt. Donc, si on gagne, on vous promet qu'il y aura du débat pendant six ans. Ça va être rigolo.

Maritima

Pour terminer, quel est le message que vous adressez à la population de Martigues ?

Barbara Brouchos

Moi je voudrais dire qu'on voudrait faire de la politique de façon novatrice et que la façon dont vous posez les questions est un peu faite à l'ancienne, dans la mesure où on ramène tout au parti politique, alors que je trouve qu'au niveau municipal, il y a de nombreux citoyens qui ont des choses à dire. On peut faire de la politique sans s'attacher à un parti politique, on peut les tenir éloignés. Moi ce que j'aimerais dire à tout le monde c'est que ma candidature prouve que la politique n'est pas fermée. Elle n'est pas réservée à des professionnels de la politique, elle est ouverte à des gens qui sont des travailleuses, des travailleurs, des gens qui n'ont jamais fait de politique. J'aimerais porter ce message. J'assume ce message pour dire que la politique est ouverte à tout le monde. Je suis enseignante et j'aimerais dire à mes élèves : l'affaire de la municipalité, c'est votre affaire les jeunes. Vous devez vous impliquer en politique. On est confronté à des défis énormes : le changement climatique, d'autres défis, les inégalités, etc. Les jeunes doivent s'engager. Les gens qui n'ont jamais fait de politique ne doivent pas se laisser impressionner par les professionnels de la politique que nous avons autour de nous.

Frédéric Grimaud

Je dirai aux gens de bien regarder la liste parce qu'il y a des personnes qui aujourd'hui sont des citoyens qui n'ont pas de pratiques politiques globalement. En gros, il n'y a que moi qui ait déjà des expériences un peu et peut-être quelques autres personnes qui ont été élues un petit peu, un petit temps. Mais, il y en a beaucoup qui sont novices, mais regardez-les bien, parce que l'intérêt, c'est que nous, on prépare la relève. Vous posiez la question à Barbara, peut-être qu'aujourd'hui elle n'a pas envie d'être maire, ou ce sera peut-être dans six ans, comme on a dit qu'on ne cumulerait pas dans le temps les mandats. Si jamais je suis élu, ce ne sera que pour un seul mandat de maire. Ça veut dire qu'on va préparer dès maintenant la relève avec des gens qui vont se former à la politique. C'est ça notre intérêt.

 


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