Après des années de lutte,

les habitants peuvent avoir accès à internet à haut débit!

• À côté de la centrale EDF, dont les travaux ont dénoué l'affaire, les habitants ont mené de multiples initiatives avant d'obtenir, sept ans après, l'arrivée de l'ADSL.
• Sept ans après, internet à haut débit arrive enfin au quartier des Laurons. Un "soulagement" salué par Sylvestre Puech, vice-président très actif du comité d'intérêt de quartier, qui a fait cette découverte la semaine dernière, et s'est empressé d'en informer les riverains via le blog qu'il anime.
  "Je savais que c'était prévu pour le mois de mars. Jeudi dernier, j'ai pianoté sur mon ordinateur, juste pour voir si, avec mon numéro de téléphone, j'étais éligible." Et le moment tant attendu est arrivé, sous forme d'une réponse affirmative.
• Dans un quartier où beaucoup avaient dû investir dans une parabole pour ne pas être autant de victimes de la "fracture numérique", la nouvelle va faire des heureux.
• Reste dorénavant à entamer les démarches habituelles, de choisir son fournisseur d'accès, d'installer son matériel… soit la "galère" commune à tous les foyers équipés d'un accès ADSL. "C'est vrai que ce n'est pas indispensable, mais cela va nous faciliter la vie, poursuit Sylvestre Puech.
• D'abord pour toutes les démarches administratives qu'on peut faire par ce biais.
• Ensuite, nous n'avions pas accès, par exemple, aux offres des opérateurs, comme les chaînes de télévision ou le téléphone à des tarifs compétitifs. Cela va désormais être le cas."
• Mais internet, c'est aussi primordial pour la jeunesse du quartier. En dehors de son arrivée sur les réseaux sociaux, elle va aussi pouvoir enfin mener ses recherches à domicile. "Imaginez que des étudiants du quartier étaient obligés d'aller à Martigues-centre ou dans d'autres quartiers pour faire leurs recherches… Pour eux, c'était un handicap. Il va heureusement enfin disparaître".
• Tous ceux qui veulent lancer leur site internet, comme le sympathique restaurant "Les pieds dans l'eau" (siège du CIQ) vont pouvoir le faire. "Quand je suis arrivé ici, en 1973, il n'y avait que neuf familles à y vivre à l'année, se souvient son propriétaire, Carmel Farrugia. Aujourd'hui, nous sommes près de 400 familles, et quelques constructions sont en cours."
• C'est dire si le quartier a évolué, et si l'arrivée de l'ADSL va tout simplement permettre à ses habitants de vivre comme les autres.
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  L'historique du dossier
  
• Une première pétition en mars 2004
• Sept ans pile d’actions. Entre mars 2004, date où la première pétition avait été lancée par deux jeunes du quartier pour l’obtention de l’ADSL, et son arrivée effective en mars 2011, bien des péripéties ont freiné ce dossier.
• Au départ, une situation particulière : Les Laurons étaient considérés comme une "enclave" par France Télécom. Alors que 99,7% du département avait accès au haut débit, ses habitants en étaient techniquement exclus.
• Même si son arrivée avait été annoncée un temps pour "le premier semestre 2005", la privatisation de France Télécom allait une nouvelle fois chambouler le tout. "En gros, pour Orange, un tel investissement n’était plus de son ressort, mais de celui de la Ville, qui avait le même argument, en sens inverse." On évoquait alors une somme comprise entre 300 000 et 400 000.En 2010, une avancée avait néanmoins été obtenue, le Conseil régional ayant finalement accepté le principe d’une subvention. "Et heureusement, le chantier gigantesque de la centrale EDF est arrivé. RTE avait un besoin impérieux de l’ADSL. Leur investissement est donc arrivé à pic", conclut Sylvestre Puech.
• Entre-temps, le comité d’intérêt de quartier avait été jusqu’à manifester devant l’agence d’Orange, en plein milieu de la galerie commerciale d’Auchan, ou à se manifester pendant la cérémonie des vœux du maire. "On s’est battus, on a ramé pendant sept ans…" Mais finalement, le haut débit est arrivé à bon port. Des Laurons, évidemment.
• E.G.