vendredi 8 avril 2022

Affaire Semivim : Nouvelle onde de choc

 MARTIGUES

Affaire Semivim :

Nouvelle onde de choc

Avec quatre démissions dans la majorité

la majorité municipale vole en éclats

Après les nouvelles foudres judicaires de mardi, une crise politique ouverte autour du PCF avec 4 nouvelles démissions


Semivim : 4 démissions au sein du conseil municipal de Martigues

 Dans un communiqué ces 4 élus annoncent leur démission avec effet immédiat. Elle fait suite au dernier épisode du dossier judiciaire de la Semivim cette semaine avec la mise en examen d’un élu et de la directrice

Parmi ces 4 élus démissionnaires, trois sont membres du groupe EELV. Ils remettront leur lettre de démission ce vendredi.

En décembre dernier, des élus s’étaient déjà désolidarisés de la majorité municipale pour le même motif.

 

 Voici leur communiqué :

« Les actions judiciaires menées à Martigues depuis cet automne autour de la SEMIVIM ont connu un néfaste rebondissement ces derniers jours avec des perquisitions à domicile et à l'Hôtel de ville ainsi que des gardes à vue d'élus de la majorité suivies de mises en examen.

Depuis plusieurs mois, d'abord depuis les révélations de la presse et des associations anticorruption puis avec l'action de la police et de la justice, le travail du Conseil municipal baigne dans des termes jetant l'opprobre et le discrédit : blanchiment d'argent en bande organisée, corruption active et passive, favoritisme, perquisition, garde à vue, mise en examen, harcèlement, prise illégale d'intérêt, clientélisme, etc…

Suite à la mise en examen et à l'incarcération fin 2021 de la directrice du patrimoine et de son compagnon, tous deux salariés de la SEMIVIM, les six élus de notre groupe avaient choisi de suspendre leurs activités au sein de la majorité municipale. A l'issue de plusieurs semaines de réflexions, deux élus de notre groupe avaient fait le choix l'une de démissionner et l'autre de quitter la majorité. Les quatre élus que nous sommes* avions choisi de continuer à œuvrer avec la majorité dans un esprit constructif. Il s'agissait pour nous de mettre en œuvre un programme municipal conforme à nos valeurs et à nos visions politiques.

Mais la mise en examen d'élus de la majorité et de la directrice de la SEMIVIM (elle même ancienne maire et responsable de cabinet au Conseil de territoire) constitue un moment décisif du mandat.

Malgré cela, il s'accompagne d'un déni ou d'une minimisation de la situation par le maire et par une grande partie des élus de la majorité.

Rappelons que le président de la SEMIVIM est l'employeur des deux salariés incarcérés et d'une salariée mise en examen, tout comme il est le chef de la majorité dont des élus sont mis en examen ou en voie de l'être.
La victimisation et le statu quo ne sauraient être une ligne de défense.

C'est donc dans ce contexte et en toute responsabilité que nous annonçons notre décision collective de démissionner de nos fonctions de Conseillers municipaux et d'adjoint, avec prise d'effet immédiate. Le préfet se verra remettre nos démissions en main propre dès vendredi 8 avril au matin.
Nous prenons cette décision avec un sentiment de gâchis et d'inachevé alors que nous nous sommes engagés avec les services de la mairie, les partenaires et la population dans des actions porteuses de sens, dans l'intérêt général et conformes au programme municipal.

Nous appelons de nos vœux la tenue de nouvelles élections municipales à Martigues dans un proche délai. C'est ainsi que la population pourra désigner une nouvelle équipe, digne de sa confiance ; au-delà des considérations de partis ou de clans, pour continuer l'œuvre engagée il y a des décennies.
Nous appelons les élus de Martigues que nous savons heurtés et troublés par la situation à prendre leur responsabilité et à faire le même choix que nous en se désolidarisant de l'équipe actuelle.

Enfin nous appelons les élus et les agents municipaux à faciliter le travail de la justice. L'article 40 du code de procédure pénal précise que "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs." Cela est d'autant plus vrai pour les adjoints considérés par la loi comme des Officiers de Police Judiciaire. »

 

Blandine Guichané Patrick Courtin Olivier Mauruc Stéphane Delahaye

 


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