Une reconstitution à Naphta

Publié dans la Provence le mardi 25 août 2009 à 09H29

Une reconstitution est prévue sur le site de Naphta chimie demain matin.

Rappel des faits

Mercredi 12 août deux opérateurs ont été brûlés à cause d'une fuite d'hydrocarbure sur un four du vapocraqueur.

Les enquêtes se poursuivent après l'accident qui a brûlé deux opérateurs à Naphta chimie sur la plate-forme de Lavéra le 12 août dernier (lire notre édition du 14 août.

L'hypothèse d'un joint manquant sur une bride (liaison entre deux tuyauteries) s'est vérifiée.

C'est ce qui a causé une fuite d'hydrocarbure puis les flammes.

Reste à établir les raisons de cette absence. "La bride est restée démontée (deux boulons sur quatre, Ndlr) après les travaux d'entretien du four qui ont duré presqu'un mois et demi, fait savoir Marc Bayard, le directeur de Naphtachimie. Nos tests de sécurité n'ont pas permis de révéler cette absence car l'un d'eux n'a pas été bien réalisé et nous n'avons pas encore compris pourquoi, puisque cette bride ne faisait même pas partie des travaux." Il concède donc "une défaillance dans l'application de nos procédures internes."

Pour parvenir à éliminer quelques hypothèses, une reconstitution des faits est prévue demain matin sur le site, mais sans la présence, a priori, des deux opérateurs blessés. "Ils ne sont pas concernés par cette reconstitution des travaux de maintenance", souligne Marc Bayard.

Un regret, sans doute pour Eric Clément du syndicat CGT qui espérait bien que l'un des deux opérateurs y assiste ne serait-ce que pour "les aider psychologiquement". "Il n'y a pas un coupable mais des responsables, assure le syndicaliste en désignant la direction, "responsable de la sécurité et des installations." Et d'ajouter qu'"il y a eu une erreur humaine, c'est certain".

Reste à savoir à quel niveau, dans cette "accumulation de non-respect des procédures." Marc Bayard a indiqué que c'est une société de sous-traitance qui s'était occupée de la maintenance des installations. "

Le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail terminera son enquête, détaille-t-il, quand les deux opérateurs reprendront le travail. Nous l'espérons dans la première quinzaine de septembre. Pour l'heure, ils sont toujours convalescents."

Audrey Letellier pour La Provence