vendredi 9 juillet 2010

Le Plan de prévention des risques de Total aura du retard

Le Plan de prévention des risques de Total aura du retard
Publié le vendredi 09 juillet 2010 à 14H15


Les études demandées par les riverains seront menées, a-t-on appris hier

Hier, des riverains ont manifesté devant la Pagode où devait se réunir le Clic.

  • Ces derniers mois, les riverains de La Mède, du Val des Pins et de Lavéra ont multiplié les actions pour dénoncer le Plan de prévention des risques (PPRT) présenté par l'industriel Total.
  • Hier matin encore, ils ont voulu maintenir la pression. Et c'est avec des pancartes et une pétition qu'ils ont accueilli les participants au Clic (comité local d'information et de concertation) réuni à Martigues pour évoquer l'état d'avancée du fameux PPRT. "Nous exigeons des études complémentaires sur la réduction des risques à la source", a martelé Guy Dubois, l'un des manifestants, avant le début de la réunion présidée par Vincent Burroni, maire de Châteauneuf, en présence, notamment, du sous-préfet Roger Reuter, du maire de Martigues Gaby Charroux, de représentants de la Dreal (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, ex-Drire) et de Total.
  • A l'issue du Clic, les visages étaient détendus. "Nous avons été écoutés. Les études complémentaires que nous souhaitions seront menées", commente Sylvestre Puech, du collectif PPRT 13. "C'est une réelle avancée,mais nous resterons malgré tout extrêment vigilants", nuance-t-il.
  • Une avancée, c'est également le sentiment de Roger Reuter, le sous-préfet de l'arrondissement d'Istres. "On a répondu favorablement aux demandes du collectif, explique-t-il. Des études à la fois techniques mais aussi opérationnelles et économiques, seront donc menées par l'industriel sous le regard de la Dreal (ex-Drire) qui est, rappelons-le, un service de l'État compétent et impartial."
  • "Les études menées par Total il y a quelques années seront réactualisées", ajoute le sous-préfet qui ne cache pas que le calendrier du PPRT-qui devait être élaboré en 18 mois, et devait être adopté à la fin de l'année 2010, va être bouleversé. "On peut prévoir un retard de quelques mois", indique Roger Reuter sans plus de précision. "En tout cas, on espère obtenir les premiers résultats des études à l'automne".
  • Du côté de Total, on se réjouit de la réaction des riverains. Même si, selon l'industriel, il n'y a "rien de nouveau depuis le mois d'avril. Les études avaient déjà été annoncées à ce moment-là. Certaines ont même déjà commencé. C'est juste une confirmation de ce qui avait déjà été dit précédemment."
    Il n'empêche que pour le collectif PPRT 13, c'est une première bataille qui a été gagnée.
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  • "On ne veut pas débourser un euro"
    Le PPRT présenté par Total établit une cartographie des zones impactées. Pour certaines, des travaux de renforcement devront être effectués dans les maisons, à la charge des propriétaires (en contrepartie d’une réduction d’impôt). Dans d’autres, les habitations devront être délaissées et rachetées par l’État au prix fixé par les Domaines.
  • Les riverains de l’usine refusent de débourser un seul euro de leur poche. C’est, selon eux, à Total de payer. Certains habitants ont déjà reçu un courrier leur annonçant une visite prochaine de leur maison "dans le but d’estimer les frais qu’auront les propriétaires" pour les éventuels travaux de protection à effectuer, indique Sylvestre Puech. "Nombreux sont ceux qui n’ouvriront pas leur porte, assure-t-il. C’est mettre la charrue avant les bœufs que d’organiser ces visites. Il faut d’abord faire les études de dangers nécessaires. Ensuite, on verra."
  • Stéphanie VIAL

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