lundi 18 octobre 2021

"Alerte aux tsunamis"

 

Le centre d’alerte aux tsunamis



         Le CENALT (Centre d’Alerte aux Tsunamis) surveille les forts séismes et les tsunamis survenant en Méditerranée occidentale et dans l’Atlantique nord-est et alerte la sécurité civile en cas de risque de tsunami. 
         Lorsqu’un fort séisme a lieu dans la région Méditerranée occidentale ou Atlantique nord-est, le système détecte automatiquement en 1 à 3 minutes les ondes sismiques et calcule la position du séisme ainsi que sa magnitude.                         
         L’opérateur est alerté immédiatement et va valider les traitements automatiques, apporter si nécessaire quelques corrections, lancer les logiciels de calcul de l’heure d’arrivée du tsunami et les logiciels de formatage des messages d’alerte. Il va ensuite valider les messages et les envoyer aux autorités françaises de sécurité civile et aux autres pays. 
            Si le tsunami est enregistré par des marégraphes, l’opérateur mesurera l’heure d’arrivée du tsunami ainsi que son amplitude et enverra un nouveau message comprenant ces mesures. 
            Dans la salle d’analyse, les opérateurs développent leur expertise en traitant systématiquement toute la sismicité de la France et tous les séismes de la zone Euro-méditerranéenne au-delà d’un certain seuil de magnitude.


 Le phénomène des tsunamis

        Un tsunami est provoqué par un séisme sous-marin ou côtier se produisant à faible profondeur (moins de 50 km de profondeur) et possédant une magnitude d’au moins 6,5.
          L’amplitude du tsunami généré augmente avec la magnitude du séisme. 
          A partir d’une magnitude 8, le séisme peut générer un tsunami potentiellement dévastateur au niveau d’une mer ou d’un bassin océanique. Les séismes induisent des tsunamis majeurs qui provoquent des inondations le long des côtes de tout le bassin océanique concerné.



        Objectifs opérationnels 
        Le centre d’alerte a pour objectifs opérationnels de :
     • Diffuser, dans les 15 minutes suivant les événements sismiques potentiellement tsunamigènes, un message d’alerte aux autorités françaises et un message d’information aux autres centres d’alerte nationaux et régionaux étrangers de la Méditerranée,
      • Diffuser des messages de confirmation (ou d’infirmation) de l’occurrence d’un tsunami, qui préciseront le cas échéant, les heures d’arrivée, et les amplitudes estimées au large des côtes. Le délai de diffusion dépendra de la disponibilité des données marégraphiques. 
Définition des niveaux d'alerte 
        Les niveaux d’alerte et les formats des messages d’alertes nationaux ont été définis par la DGSCGC et le CEA. Ces niveaux d’alerte ont été définis, en fonction de la magnitude de séisme et de la distance entre l’épicentre du séisme et les côtes françaises :
     • Niveau jaune : appel à la vigilance, en cas de séisme au niveau orange dans une partie du bassin hors zone française. Il s’agit de prévenir les autorités qu’un fort séisme a eu lieu, qu’il a pu être ressenti par la population, et qu’il faut être vigilant de tout phénomène marin anormal dont le retrait rapide de la mer, les forts courants
     • Niveau orange : les actions nécessaires sont l’évacuation du bord de mer, plages, rivages, ports, routes côtières à moins de 3 m d’altitude, et interdiction de baignade et de transbordement de passagers 
     • niveau rouge = niveau orange plus évacuation verticale rapide (sur des points hauts, dans les collines, dans des immeubles en béton, ou loin à l’intérieur des terres hors et loin des estuaires) 
• La surveillance de la Méditerranée occidentale et de l’Atlantique nord-est 
        Les 3 zones sismiques menaçant potentiellement les côtes françaises de Méditerranée occidentale et d’Atlantique nord est sont représentées 
        Ces zones sont celles où peuvent se produire de forts séismes potentiellement tsunamigènes. La région à surveiller (en rouge) comprend ces 3 zones, et est étendue aux régions avoisinantes, afin de détecter tout phénomène sismique important et de pouvoir ensuite confirmer ou infirmer son potentiel tsunamigènes. 
  Calcul de l’heure d’arrivée du tsunami et du niveau d’alerte 
        En pratique, dès que le niveau orange est atteint, le CENALT calcule pour les départements concernés : 
     • L’heure d’arrivée minimale du tsunami pour chaque département. Compte tenu de la longueur de côte des départements qui dépasse souvent la centaine de kilomètres, l’heure d’arrivée peut varier d’au moins ½ heure, parfois plus. Il faut également tenir compte que la première vague peut être un retrait de la mer et qu’elle n’est pas forcément la plus forte. Il faut rester à l’abri 2 à 3 heures en dehors des plages et des ports (en cas de niveau orange) et sur les hauteurs (niveau rouge). 
     • Le niveau d’alerte donné pour chaque département est le plus fort niveau attendu le long des côtes de ce département. Ce niveau est en général atteint le long d’estuaires, dans certains ports et le long de certaines plages. Il ne faut pas être étonné si à de nombreux endroits, le niveau observé est plus faible et même que le long de certaines côtes le tsunami n’est pas observable visuellement.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Plages des Laurons