mardi 30 novembre 2021

Projet géant de déconstruction

 

Martigues :

"Prémys"

Défend un projet géant de déconstruction

Cette filiale du groupe Colas souhaite démanteler bateaux, navires, trains ou avions à Caronte

C'est un projet d'envergure qui fait l'objet d'une enquête publique, actuellement, en mairie de Martigues et Port-de-Bouc. La société vitrollaise Premys, filiale du groupe "Colas", souhaite y développer une activité de "déconstruction", et y traiter sur place différents types de véhicules hors d'usage, que ce soit des navires, des trains, ou encore des aéronefs. Si le conseil municipal de Port-de-Bouc a donné un "avis défavorable" à ce dossier et que Martigues se positionnera lors de sa prochaine séance, ses défenseurs prônent l'installation d'une filière vertueuse en termes d'économie circulaire.

"C'est une activité qui existe sur la Côte Atlantique, mais pas dans notre région, argumentent Eric Pourroy, responsable du projet, et Mathieu Boulay, chef de centre Premys-Méditerranée. Alors que la demande existe : il y a trois ans, nous avions obtenu une autorisation provisoire pour répondre aux besoins de la Marine nationale, à Toulon ; sur les installations du quai minéralier de Caronte, nous avions alors déconstruit 52 navires, certains pesant jusqu'à 3 tonnes, des barges, des grues... C'était un galop d'essai."

Un galop d'essai passé quelque peu inaperçu, pour lequel l'entreprise souligne "n'avoir provoqué aucune nuisance". C'est fort de cette expérience que Premys a souhaité construire un site pérenne sur place, le dossier faisant l'objet de l'enquête publique en cours. "C'est une activité forcément très suivie, très contrôlée. Nous n'avons par exemple pas le droit d'émettre des rejets d'amiante, mais ceci est valable pour de nombreux autres produits, comme les métaux lourds, les hydrocarbures. Notre personnel est spécifiquement équipé, des analyses sont menées sur place toutes les semaines..."

Sur le quai minéralier, des containers orange signalent encore l'emplacement de cette première opération d'envergure. "Nous avions alors déjà l'intention d'installer ce site pérenne, et puis le Covid est passé par là... Le projet a été décalé dans le temps, mais il a toujours aujourd'hui toute sa pertinence. D'autant qu'à cette activité de déconstruction nous ajouterons une activité de centre de tri de déchets réservé aux professionnels, ce qui n'existe pas non plus dans le secteur. Il y aurait un minimum de cinq créations d'emploi au début de l'activité, davantage pour la suite."

Pour les deux promoteurs du projet, celui-ci pourrait devenir plus concret mi-2022, après l'enquête publique et le lancement des travaux. "Pour les navires, notre activité concernera autant les plaisanciers que les pêcheurs ou la marine marchande, etc. Les équipements d'accastillage peuvent être revendus, les ferrailles peuvent être recyclées, les coques peuvent rejoindre les filières de valorisation énergétique. C'est quand même mieux de traiter cela chez nous, plutôt que de tout envoyer à des centaines de kilomètres d'ici !"

L'enquête publique se poursuit jusqu'au 8 décembre. Le commissaire enquêteur sera à la mairie de Port-de-Bouc le 8 décembre de 9 h à midi, et le même à jour à la mairie de Martigues de 14 h 30 à 17 h 30. Le dossier est également consultable sur le site internet de la préfecture : https://www.registre-dematerialise.fr/2720

Cela mérite une large diffusion aux internautes.

D'autant que cette entreprise se situera dans la zone de surpression du PPRT ? comme la centrale photovoltaïque ??

https://drive.google.com/file/d/1JYjKToGGm69gvrhWIz0AQL1NWoG_CfbG/view?usp=sharing

Port-de-Bouc vote un avis défavorable

"Il y a d’autres choses à faire de ces terrains. Nous avons d’autres projets, aussi je vous propose de donner un avis défavorable à ce dossier". C’est ainsi que le maire de Port-de-Bouc, Laurent Belsola, a présenté la délibération invitant le conseil municipal à se prononcer sur le projet présenté par Premys. Conseiller municipal d’opposition, Claude Bernex est allé dans son sens ("On n’a pas besoin d’avoir une casse de bateaux qui abîmerait tout le paysage"), avant qu’Houssine Rehabi, conseiller municipal délégué à la santé, n’ajoute : "À Caronte, Port-de-Bouc a déjà payé un lourd tribut à l’amiante. Ça suffit !"

Sur cette esquisse présentée dans le dossier consultable sur internet, Premys dévoile son projet, sur le quai minéralier de Caronte.

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