vendredi 8 décembre 2023

LA BONNE CAUSE

 

COUDRE POUR

LA BONNE CAUSE



D ans le cadre d’Octobre rose, des bénévoles de Carro et des Laurons ont cousu des bonnets de chimiothérapie pour les femmes atteintes d’un cancer

Ils ont un coût : entre 40 et 50 euros, et ils ne sont pas forcément remboursés par la Sécurité sociale. Les bonnets de chimiothérapie sont pourtant indispensables pour ces femmes atteintes d’un cancer, notamment pour des questions de confiance en soi face à cette maladie. À l’atelier des Petites mains des Laurons, organisé par le Comité d’intérêt de quartier (CIQ), elles sont huit bénévoles. Seize mains qui à elles-seules, ont cousu plus de mille bonnets de chimiothérapie qu’elles ont offerts à l’hôpital martégal.

Le principe du challenge est simple : grâce à des appels aux dons postés sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont apporté d’anciens t-shirts, dont une cinquantaine fournie par la centrale EDF. Les bénévoles les ont triés avant de les coudre pour en faire des bonnets de chimiothérapie. « On a coupé, épinglé, choisi les couleurs, chacune a mis son grain de sel », racontent les couturières volontaires.

Un geste important pour les femmes victimes d’un cancer. « Les bonnets leur permettent de changer de look. On choisit dans les t-shirts pour avoir des motifs sympas et on essaye de les mettre en valeur », explique Mireille Spinosi, à l’initiative du projet au sein de l’atelier des Petites mains des Laurons. « J’ai vu passer ce challenge sur les réseaux sociaux et j’ai lancé l’idée aux collègues l’année dernière. Tout le monde était partant. » Ce projet tient personnellement au cœur de chacune des participantes : « Ça motive, parce que souvent les personnes qui nous apportent des t-shirts ont été touchées. Ou personnellement, ou dans leur famille. C’est pareil pour toutes les couturières qui sont présentes aujourd’hui », fait remarquer Jacky, l’une des participantes.

1 200 BONNETS COUSUS

En partenariat avec la Maison de Carro, qui participe aussi à ce challenge, elles avaient réussi à coudre plus de 800 bonnets en 2022. Parmi ce chiffre, 500 provenaient de cet atelier et Mireille Spinosi s’était lancé le défi d’en faire le double pour 2023. Un pari largement dépassé avec plus de 1 200 bonnets. « On en a déjà distribué une trentaine autour de nous, pour nos connaissances qui sont atteintes d’un cancer, à nos radiothérapeutes, mais aussi lors d’une exposition à la fête des quartiers. Il nous en reste pour l’hôpital de Martigues. »

Mais les Petites mains des Laurons espèrent étendre leur champ d’action et en offrir à d’autres hôpitaux de Marseille, comme à l’Institut Paoli-Calmettes (IPC), centre de lutte contre le cancer, ou encore au centre hospitalier de la Timone et à l’hôpital Nord.

Sarah Le Guen


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