Fête des COQUILLAGES
AUX LAURONS
le dimanche 25
janvier.
Environnement Martigues
Pêche aux
oursins à Martigues :
"Moins
nombreux mais bien pleins",
le bilan du
premier prud'homme
face au
changement climatique
La saison de la pêche aux oursins est ouverte depuis le
1er novembre, mais qu'en est-il de la ressource ? William Tillet, premier
prud'homme de pêche du quartier maritime de Martigues, fait le point sur
Maritima. Entre réchauffement de la Méditerranée, adaptation des espèces et
fléau du braconnage, la "châtaigne de mer" reste un trésor à
préserver.
C'est le rendez-vous incontournable des
gourmets provençaux. Les oursins sont de retour sur les étals. Mais comment se
portent-ils ? "Quand on en trouve, ils sont en bonne santé !",
résume avec malice William Tillet.
Au micro de Didier Gesualdi, le
représentant des pêcheurs martégaux confirme que la qualité est au rendez-vous
(l'oursin est "plein"), même si la quantité fluctue. Une situation qu'il lie en
partie à des cycles et au changement climatique.
L'oursin s'adapte à la canicule marine
Les étés de plus en plus chauds
impactent le comportement de l'animal. "L'oursin fait un peu comme
nous : quand il fait chaud, il cherche le frais", explique le prud'homme.
Résultat : les oursins descendent plus profond et s'écartent du bord, rendant
la pêche plus technique pour les 7 professionnels du quartier maritime.
Cette adaptation naturelle permet à
l'espèce de survivre malgré les pics de température de l'eau. William Tillet note
d'ailleurs l'apparition de nouvelles espèces comme le barracuda,
signe d'une Méditerranée en partie en mutation.
"Le vrai problème, c'est le braconnage"
Si la pêche professionnelle a été
réduite de moitié (du 15 décembre au 28 février pour certaines zones) pour
préserver les stocks, William Tillet pointe du doigt le véritable fléau : le
braconnage.
"Tant qu'on n'aura pas limité en quantité la pêche
de loisir avec des quotas stricts, comme pour la pêche professionnelle, le
problème persistera", s'agace-t-il. Il dénonce les "oursinades"
improvisées où des quantités astronomiques d'oursins locaux se retrouvent sur
les tables sans passer par la case "pêcheur pro", mettant en péril la
ressource.
Son message est clair : pour
continuer à déguster des oursins de chez nous, il faut respecter les règles et
sévir contre les pilleurs.
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