vendredi 26 juillet 2019

Franky Zapata, "l'homme volant"

Une nouvelle tentative dans une semaine ?

Franky Zapata, "l'homme volant" qui a tenté le 25/07/2019 de traverser la Manche debout sur son "Flyboard", n'a pas réussi son pari en tombant sans se blesser dans la mer. Il se dit déjà prêt, malgré la déception, à retenter l'expérience au plus vite.
Entendu sur Maritima radio : après avoir décollé dans la matinée près de la plage de Sangatte (Pas-de-Calais), Franky Zapata a chuté dans les eaux anglaises après avoir heurté à très faible allure la plateforme du bateau de ravitaillement en kérosène où il voulait se poser et a été aussitôt secouru.
Il a pu regagner la terre ferme quelques heures plus tard, ramené au port de Boulogne-sur-Mer par le remorqueur militaire "L'Abeille Languedoc".
Ça va "très bien", "je me suis juste un peu tapé le coude en tombant mais rien d'extraordinaire", a déclaré Franky Zapata. "Je suis déçu. Maintenant, c'est certain que je vais retraverser. Quand, je ne sais pas, mais dans les jours qui suivent.... Il faut que je renégocie avec tout le monde", a-t-il confié. Il va rentrer chez lui à Marseille pour "réparer" en "une grosse journée" son engin car "toute l'électronique est foutue".
Pour réussir cette traversée d'environ 35 km de la Manche, 110 ans après l'exploit de Louis Blériot, premier aviateur à avoir franchi le détroit par les airs, M. Zapata devait ravitailler sa machine volante en kérosène côté anglais, à 18 km des côtes françaises.
"C'était juste fantastique, je volais (...) C'était comme dans un rêve", a-t-il déclaré en conférence de presse, affirmant ne pas avoir eu peur "du tout".
Champion d'Europe et du monde de jet-ski, ce Marseillais de 40 ans misait sur une traversée d'une vingtaine de minutes jusqu'à St Margaret's Bay, à 15 à 20 mètres au-dessus de l'eau.
Le "Flyboard", une machine volante autonome alimentée en kérosène stocké dans son sac à dos, est doté de cinq mini-turboréacteurs qui lui permettent de décoller et d'évoluer jusqu'à 190 km/h debout dans les airs, avec une autonomie d'une dizaine de minutes.

Après son échec lors de la tentative de traversée de la Manche en Flyboard, Franky Zapata, "l'homme volant" a donné une conférence de presse le 25/07/2019 après-midi. Il garde le sourire et raconte les circonstances de son accident. "C'est ma faute, je me suis précipité," dit-il. Il reste toutefois très positif en indiquant "c'est le plus beau vol de ma vie" et espère "revenir plus fort pour réussir".
Le Marseillais, malgré l’échec, avait le sourire hier en conférence de presse. Franky a affirmé qu’il était seul responsable de cet échec.
Peu après 9h, debout sur son Flyboard, Franky Zapata a décollé de Sangatte à la verticale, dans un vrombissement assourdissant devant des dizaines de curieux qui ont applaudi.
Plus combatif et déterminé que jamais, Franky Zapata n’a pas vraiment surpris son auditoire en annonçant hier après-midi, quelques heures après avoir été repêché sain et sauf, son intention de refaire au plus vite une nouvelle tentative. Ce qui a davantage interpellé l’assistance, en revanche, est l’échéancier présenté par le pilote du Flyboard Air. "Il nous faut une grosse journée pour remettre l’appareil en état de marche, deux jours pour remonter toute l’organisation de la traversée, et trois jours pour tester les appontages sur un bateau beaucoup plus grand, donc plus stable, et dont la plate-forme d’atterrissage sera moins haute afin de réduire l’amplitude des mouvements de balancier". Et de se dire prêt à repartir "dès la semaine prochaine ou la suivante". Furieux contre lui-même, Franky qui arborait une légère blessure au bras, a par ailleurs reconnu "une erreur de jugement" au moment de prendre contact avec le bateau ravitailleur. "Quand j’ai vu que ça risquait de ne pas passer, j’aurais dû remettre immédiatement les gaz et dégager, mais j’ai voulu quand même me poser".
"Un rêve" Tout en reconnaissant avoir vécu "un rêve" durant la première partie de la traversée, avec "un vol quasi parfait et des sensations extraordinaires", le Marseillais souligne que "l’aviation d'aujourd’hui est le fruit des échecs de pionniers qui ont su se relever", et promet une analyse fine des causes de sa contre-performance ainsi qu’une approche très pragmatique de la situation. "Pas question de repartir de zéro en imaginant une autre technique de ravitaillement.
Nous allons faire en sorte que celle qui a été adoptée fonctionne". Mais avant cela, un autre défi de taille attend Franky Zapata.
Après avoir réussi non sans mal à s’attacher le soutien et les compétences de la Direction générale de l’aviation civile, c’est avec la Marine nationale que l’homme volant va devoir trouver un terrain d’entente et apprendre à travailler de conserve. Un premier pas a d’ailleurs été franchi hier, et non des moindres : après qu’un hélicoptère de la Royale lui a ouvert la route, le pilote a été recueilli par le remorqueur de haute mer Abeille Normandie...

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