LE BON DÉCHET AU BON ENDROIT

 

TRI SÉLECTIF

LE BON DÉCHET AU BON ENDROIT

Dès ce mois-ci, le tri se simplifie. Les poubelles jaunes peuvent désormais recevoir tous les emballages et tous les papiers sans exception.

L’occasion de rappeler les bons gestes et toutes les initiatives déployées sur le territoire en matière de recyclage

L’extension des consignes de tri, voilà le nom scientifique de cette nouveauté qui entre en vigueur sur l’ensemble du territoire du Pays de Martigues. Tous les emballages (les contenants des produits ou des objets), qu’ils soient en carton, en plastique ou en métal, peuvent maintenant se mettre dans les bacs, poubelles et autres conteneurs jaunes.

C’est ainsi que les pots de yaourts, de crème fraîche, les barquettes de charcuterie, de pâtes fraîches, les plaquettes de médicaments par exemple font officiellement leur entrée dans la liste des déchets à séparer des détritus ménagers. « C’est rendu possible par l’évolution de la technologie dans les chaînes de tri, leur modernisation », explique Laurent Blanès, Directeur du Pôle technique et des régies du Pays de Martigues. Nous avons dans la zone industrielle Écopolis, un centre de tri, Paprec, qui réceptionne les déchets que les ménages ont placé dans leur poubelle jaune pour les trier à nouveau et les valoriser ensuite dans différentes filières de recyclage. Depuis 2002, et la mise en place du tri sélectif sur le territoire, les consignes n’ont cessé d’évoluer. Une nouvelle étape est franchie ce mois-ci.

OBJECTIF RÉDUCTION DES DÉCHETS

La loi de transition énergétique impose aux collectivités de réduire

de 50 % le tonnage de déchets produits par les ménages, d’ici 10 à 15 ans. Cette obligation réglementaire rejoint la volonté politique de nos élus.

« Nous avons toujours souhaité être autonomes dans la gestion de

nos déchets, souligne Gaby Charroux, le président du Pays de Martigues, et nous avons pris nos responsabilités en créant, chez nous, un centre d’enfouissement des déchets, le Vallon du fou. Mais il va un jour arriver au terme de sa capacité de stockage, donc nous avons tout intérêt à avoir un tri sélectif performant pour réduire notre production de déchets. Les motivations sont tout autant d’intérêt public, économiques qu’environnementales », résume Gaby Charroux.

Car avec la simplification du tri, l’objectif est de réduire la quantité de déchets qui seront enfouis. Plus on parviendra à trier, plus la durée de vie du site sera longue. « Rien que pour le verre, chaque habitant trie en moyenne 17 kg de déchets par an. Ce devrait être le double, martèle Laurent Blanès. Nous avons une grosse marge de progression. »

Une campagne de communication et de sensibilisation du grand

public démarre. Les ambassadrices du tri et les agents du service de la

Collecte vont faire du porte-à-porte, aller dans les Maisons de quartier, dans les écoles, pour faire entrer les bonnes habitudes dans les mœurs.

Pour encourager les habitants à trier plus, la stratégie du territoire, en plus de la simplification, est aussi de renforcer le maillage des points d’apport volontaire. Ils permettent de déposer les déchets ménagers ou valorisables (emballages, papier, verre ou encore textiles) sans contrainte horaire et de jour de passage, dans des colonnes aériennes ou enterrées.

La collectivité va investir dans les cinq ans à venir pour équiper de conteneurs semi-enterrés des quartiers comme Paradis Saint-Roch, le littoral à proximité des plages et des campings, Mas de Pouane, Croix- Sainte ou encore Lavéra.

Il existe aussi trois déchetteries, une ressourcerie et pour aller plus loin, le service de la Collecte met à disposition des composteurs.

Le défi qui nous attend est de réduire nos déchets à la source, en consommant différemment (avec moins d’emballages), en évitant le gaspillage et en réparant ou en donnant une seconde vie aux objets. Car le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit. 

Caroline Lips