IL SUSCITE L’INTÉRÊT DES
EUROPÉENS
Spoutnik V, l’autre recours
Doses du vaccin russe
Spoutnik V.
Après
avoir suscité le scepticisme, le vaccin russe Spoutnik V suscite l’intérêt
croissant des Européens à la peine dans leurs campagnes de vaccination, mais il
devra franchir plusieurs obstacles pour obtenir le feu vert de Bruxelles.
Le fonds souverain russe qui développe le Spoutnik V avait indiqué le 20 janvier avoir déposé une demande d’enregistrement auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA), disant s’attendre à un premier examen de son dossier "en février".
L’avis
de l’EMA est indispensable avant une autorisation de mise sur le marché, délivrée
par la Commission européenne et couvrant les Vingt-Sept. Le régulateur européen
a précisé que les développeurs russes n’ont pour l’heure soumis qu'"une
demande d’avis scientifique" et que le Spoutnik V ne fait pas
l’objet d’une procédure d’examen en continu des données, étape facilitant une demande
d’autorisation.
Une réunion
a été organisée le 19 janvier avec le fabricant russe, selon l’EMA. L’ensemble de
la procédure peut prendre de plusieurs semaines à plusieurs mois: le vaccin
d’Astra Zeneca avait été le premier en octobre à bénéficier d’un examen en
continu, avant une demande formelle d’autorisation début janvier et un feu vert
fin janvier.
Les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna avaient été approuvés plus rapidement, l’agence ayant moins de questions sur les données. Berlin a proposé l’aide de l’institut fédéral allemand Paul-Ehrlich, chargé des réglementations pharmaceutiques, pour assister la Russie dans sa demande à l’EMA.
Un
contrat avec l’UE ?
La Commission européenne a conclu six contrats avec des fabricants de vaccins anti-Covid et négocie avec deux autres, mais pas avec le producteur du vaccin russe, faute d’avoir eu accès à des données cliniques sur son efficacité. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est montrée ouverte mardi à un accès des vaccins chinois et russe au marché européen, à condition qu’ils démontrent une transparence totale et se soumettent à l’évaluation de l’EMA. Mais jusqu’à présent, il n’y "pas de contact" entre l’exécutif européen et le développeur de Spoutnik V. La chancelière allemande. Angela Merkel a dit être prête à une utilisation du vaccin russe en Europe après une autorisation de l’EMA. Paris a observé qu’il n’existait "aucun obstacle".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire