Martigues :
Les forces de l'ordre ont mené un contrôle
À la mise à l'eau de Boumandariel
Cette fois-ci,
ils étaient tous en règle. À l'exception d'une amende infligée à l'un d'entre
eux pour un défaut administratif, tous ces jeunes pilotes de jet-skis sont
repartis sans que la police, nationale comme municipale, ou la brigade nautique
de la gendarmerie n'aient relevé d'infractions à leur encontre. Mais l'objectif
était réussi : le contrôle d'hier après-midi, mené à la limite de commune avec
Sausset, à l'anse de Boumandariel, avait aussi des allures de coups de semonce.
"C'est toujours bien d'intervenir en amont, de montrer notre présence,
commentait la commissaire Despringre. Tous savent désormais à quoi s'en tenir,
nous mènerons ici la même lutte contre les locations illégales de jet-ski que
celle que les forces de police mènent depuis des années à Marseille."
Hier à 14 heures, plusieurs voitures de police, sérigraphiées ou non, ont ainsi investi l'anse, autour de la mise à l'eau, provoquant une belle surprise chez ces jeunes gens, tous venus de Marseille. Une surprise, mais pas de comportements déplacés : le contrôle s'est déroulé dans le calme, chacun présentant ses papiers et ceux des jet-skis. Et personne n'a été pris en flagrant délit de location illégale... C'est pourtant ce qui se déroulerait depuis quelques semaines en cet endroit précis, au vu et au su de riverains, comme d'une entreprise de location dûment patentée. "La semaine dernière, racontait un témoin, ils étaient une cinquantaine. On voyait bien leur manège... Ils étaient tellement nombreux qu'ils bloquaient même la mise à l'eau !" Pas hier, où la météo grisâtre avec un vent de sud forcissant au fil des minutes n'était pas idéale pour partir en mer. "C'était le premier contrôle du genre, certainement pas le dernier, poursuivait la commissaire. La solution pourrait aussi être de restreindre l'accès à cette mise à l'eau, la seule du coin pour les jet-skis. La location illégale, c'est non seulement du travail dissimulé, mais c'est aussi un vrai danger, avec des pratiquants qui n'ont souvent pas le permis, et ne respectent pas les règles de la pratique en mer (lire aussi ci-contre)."
Au cours des jours et semaines à venir, les forces de l'ordre continueront à mener des patrouilles régulières sur place.
L'analyse d'un policier spécialisé
"Louer illégalement, c'est prendre de gros risques"
Venus hier à la demande du commissariat de Martigues, les membres de la "brigade nautique départementale police nationale" sont spécialisés dans ces contrôles. "Comme on mène un travail incessant de contrôles à Marseille, à la Pont-Rouge comme à l'Estaque, ceux qui s'adonnent à la location sauvage de jets se déplacent. Ici, c'est plus tranquille... pour le moment." Passer par eux, c'est prendre de gros risques, indique le policier : "On a souvent l'occasion de le signaler à des gens qui sont de bonne foi, qui sont passés par eux naturellement ; mais s'il leur arrive quelque chose, ils ne seront couverts par aucune assurance. Le risque, c'est aussi que louer à tout le monde sans distinction, permis ou pas, c'est aussi permettre une pratique dangereuse, qui ne tient pas compte des règles en vigueur. Le jet-ski doit sortir du chenal à 5 nœuds, et évoluer ensuite uniquement au-delà de la bande des 300 m." Des conditions minimales à savoir avant d'aller en mer.
Le littoral sous surveillance
Le contrôle mené hier après-midi fera partie de toutes les opérations conjointes menées lors de l'été qui s'annonce, pour veiller à la tranquillité du littoral. "Nous aurons une patrouille dédiée tout l'été, informe la commissaire Despringre, et nous mènerons des opérations conjointes avec la police municipale. L'an dernier, il y avait eu moins de monde que d'habitude, et l'été avait été assez calme." La police avait aussi contrecarré les plans de deux "projets X", des rassemblements d'envergure prévus sur les réseaux sociaux fin juin et début juillet, et aussi verbalisé les irréductibles adeptes de la chicha sur les plages (135€ l'amende). Le stationnement sauvage, en particulier à proximité des pistes DFCI permettant aux pompiers d'intervenir en colline, avait été réprimé par la police municipale notamment.
À deux semaines
des vacances scolaires, les forces de l'ordre ont leur schéma d'intervention
bien en tête, sur le littoral comme ailleurs.
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