vendredi 3 novembre 2023

Plan risques : Des riverains Toujours inquiet

 

 

Martigues Lavera

Plan risques :

Des riverains

Toujours inquiets

Plan risques de Lavera : "Les ennuis débuteront aux devis des travaux"

C’est l’alerte que lance l’association des riverains impactés par le futur Plan de prévention des risques technologiques alors que plusieurs points concernant la mise en Å“uvre des travaux de mise en sécurité et leur financement restent en suspens

Sur les modalités de paiement des travaux nécessaires à la mise en conformité des habitations intégrées au périmètre du PPRT, l’Arpil ne souhaite pas que de l’argent

transite par les compte bancaires personnels des habitants./

 PHOTO SERGE GUEROULT

 

L’Association des Riverains de la Plateforme Industrielle de Lavera (Arpil) représente près de 400 adhérents, particuliers ou commerçants, qui seront tous impactés par les travaux de mise en sécurité de leurs habitations dans le cadre du futur Plan de prévention des risques (PPRT) de la zone pétrochimique.

Alors que ledit plan est censé entrer en vigueur d’ici avril 2024, le président de l’Arpil, Christian Legrand, tient aujourd’hui à faire ce rappel : les riverains concernés ne souhaitent toujours pas joue r les intermédiaires vis-à-vis des entreprises de travaux qui seront sollicitées, ni voir leurs finances personnelles engagées d’une quelconque manière dans le chantier. Que recouvre le futur Plan de Lavéra ?

Sur Lavéra, il convient ici de rappeler que le futur PPRT impactera in fine les logements, maisons et appartements, de quelque 800 personnes à Martigues, une centaine Port-de-Bouc. Avec autant de travaux dont le coût reste aujourd’hui difficile évaluer suivant la configuration des habitations et leur exposition aux risques industriels.

À Lavéra, ceux-ci sont de deux types, le risque toxique qui conduira les riverains à devoir construire chez eux des pièces de confinement, et le risque de surpression, où les travaux pourront là aller du simple film à poser sur ses vitres au remplacement complet des portes et fenêtres.

Par son alerte aujourd’hui, le président de l’Arpil veut réagir à l’enthousiasme affiché ce mardi dans nos pages par le préfet des Bouches-du-Rhône qui assure que pour le financement des futurs travaux du PPRT, les 10%de reste initialement portés à la charge des propriétaires seront bien financés par les industriels et collectivités. "C’était une de nos revendications principales depuis 10 ans," reconnaît Christian Legrand qui déplore tout de même qu’au final, le coût total du PPRT ne soit supporté "qu’à 30% par les industriels, les 70% restants par les impôts de tous les citoyens."

Le président de l’Arpil estime par ailleurs qu’"il est peut-être trop tôt pour se réjouir, les ennuis pour les riverains vont commencer lors des expertises et du va-et-vient des entreprises qui effectueront devis et travaux". Quelles raisons avance-t-il à ces craintes ? L’Arpil souhaite d’abord "que les travaux soient suivis par un maître d’ouvrage délégué qui prendra toutes les décisions de chantier à la place des riverains", là où aujourd’hui, l’administration leur demande de choisir eux-mêmes les entreprises. L’Arpil aborde avec la même philosophie la question du financement: alors que 40% du coût des travaux du futur PPRT doit être remboursé par du crédit d’impôt, "l’administration nous propose un prêt à taux zéro, remboursable une fois le crédit d’impôt versé par l’administration aux propriétaires "détaille Christian Legrand, or, "la majorité des riverains étant seniors, ne souhaite pas faire de crédit supplémentaire, même à taux zéro", prévient le président de l’Arpil qui ajoute : "Si malgré tout, prêt il doit y avoir, nous ne voulons pas que l’argent transite par notre compte bancaire." Le seuil des 20 000 euros de travaux maximum en débat Autre point de désaccord, l’Arpil demande la revalorisation du plafond des 20 000 euros fixé aujourd’hui comme montant maximum des sommes engagées pour les travaux de chaque habitation impactée par le PPRT. "Je ne vois pas pourquoi je serais mieux ou moins bien protégé que mon voisin si le coût des travaux est chez lui ou chez moi plus élevé", relève Christian Legrand, lui-même concerné en tant que propriétaire d’une maison construite au début des années 80 à proximité de l’usine Naphtachimie. Pour régler ce point, le député PCF Pierre Dharréville a déjà déposé une proposition de loi à l’Assemblée en mars dernier. Restée à ce jour sans réponse.

Jolan ZAPA

 

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