Affaire
Semivim
Gaby
Charroux rompt le silence
Lors
du conseil municipal de Martigues
Lors du conseil municipal de la ville de Martigues ce 25 septembre, le maire Gaby Charroux s'est exprimé pour la première fois sur sa mise en examen pour favoritisme dans l'affaire Semivim. Il dénonce des manœuvres politiques et clarifie sa position
Le sujet n'était pas à l'ordre du jour,
mais il était dans tous les esprits. Ce jeudi 25 septembre, en ouverture du
conseil municipal de Martigues, le maire Gaby Charroux a pris la
parole pour rompre le silence sur sa mise en examen dans le volet
"favoritisme" de l'affaire de la Semivim. Devant une salle comble,
l'élu a livré une mise au point très attendue, clarifiant sa position et
répondant à ses "accusateurs publics".
Une prise de parole pour justifier son silence
Mis en examen en avril dernier, Gaby Charroux ne s'était pas encore exprimé
publiquement, une "discrétion" qui a pris fin ce soir. Le maire de
Martigues a expliqué que ce silence lui avait été "expressément
demandé" par la juge d'instruction pour les besoins de l'enquête. Une
consigne qu'il a respectée jusqu'à ce que l'information soit révélée dans la
presse près de trois mois plus tard.
"Ni corruption, ni enrichissement personnel"
Affichant sa
"sincérité et sa sérénité", le maire, qui est également président du
bailleur social Semivim, a tenu à marteler un point essentiel : sa mise en
examen ne concerne que le chef de favoritisme, un délit qu'il
conteste. Il a insisté sur le fait qu'il n'y avait dans son cas "ni
corruption, ni enrichissement personnel", se dissociant ainsi du cœur
de l'affaire qui vise principalement l'ancienne directrice du patrimoine du
bailleur social et son conjoint pour corruption et trafic de stupéfiants.
Le premier élu
a annoncé qu'il entendait faire valoir ses droits sur cette accusation de
favoritisme dès que la justice le lui permettrait.
Une offensive contre les "accusateurs publics"
Cette
déclaration a aussi pris une tournure politique. Gaby Charroux a dénoncé avec
force la circulation sur les réseaux sociaux de "fausses
informations" qu'il attribue à des manœuvres "à des fins
électorales".
Cette mise au point intervient dans un
climat tendu, alors que le maire a lui-même saisi la justice pour diffamation
à l'encontre de quatre personnes, dont trois élus de l'opposition
municipale.
Les autres débats de la soirée
Après cette
déclaration liminaire, qui n'a suscité aucun commentaire de la part des autres
élus, le conseil municipal a repris son cours. Les débats se sont ensuite
concentrés sur des sujets plus techniques, notamment le financement des
sociétés d'économie mixte (SEM) de la ville et les frais de déplacement des
élus, jugés "trop peu élevés" par l'opposition, qui a questionné la
réalité des notes de frais présentées.
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