scénario catastrophe chez EDF

Martigues : scénario catastrophe chez E.D.F

Publié le vendredi 16 septembre 2011 à 19H42

Un exercice de grande ampleur était organisé hier sur le site de production électrique de Ponteau

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Extinction du feu, prise en charge des victimes… toute la chaîne de commandement et d'intervention a été mise à l'épreuve pour cet exercice sur le site de Ponteau hier.

• Quelques jours seulement après le drame de Marcoule, un autre centre de production électrique était sous les feux de l'actualité hier : celui de Ponteau. Mais ce n'était, fort heureusement, pas pour les mêmes raisons.

• En effet, le site faisait l'objet d'un important exercice de secours, conçu autour d'un scénario-catastrophe au sein du chantier de conception des nouvelles chaudières à gaz du géant électrique. Vers 9 heures, en ce jour de pleine activité, une explosion survient au niveau d'un point chaud sur l'une des chaudières de l'usine. Par un effet de "blast" effet de souffle, plusieurs ouvriers du site sont blessés.

• Un incendie aggrave les effets de l'explosion et les blessés, une quinzaine, sont disséminés autour de la chaudière. L'un d'eux se retrouve coincé à soixante mètres de hauteur. "Dans ce cas, c'est toute une chaîne de commandement et d'intervention qui doit être mise en place, résume le capitaine Sylvain Besson, le commandant des opérations de secours. Étant donné le nombre de victimes et la dangerosité des lieux, nous mettons en application une disposition spéciale du plan Orsec (pour Organisation de la réponse de la sécurité civile, Ndlr), le Plan nombreuses victimes".

• Ainsi, la soixantaine de sapeurs-pompiers mobilisés pour la circonstance met en place un poste dit de "regroupement des victimes" à proximité du lieu du drame. Celles-ci sont ensuite transférées vers un poste médical avancé, toujours dans l'usine, avant d'être transférées vers les centres hospitaliers de la région.

• Parallèlement à ce dispositif, des sapeurs sont affectés à l'extinction du feu et les spécialistes du Groupe de recherche et d'intervention en milieux périlleux (Grimp) organisent le rapatriement de la victime coincée en hauteur, par voie d'escalade. "C'est le type de répétition générale qui nous permet de régler certains points de détail et de progresser dans notre connaissance de certains sites industriels, ajoute le capitaine Besson. Surtout, grâce à cette proximité avec l'exploitant, nous intervenons en conditions réelles, dans un environnement industriel particulier." Du coup, tout le monde progresse et, en terme de sécurité, tout le monde en profite.

Stéphane ROSSI