vendredi 2 août 2019

L homme Volant


L homme Volant

Dimanche il retente l'expérience.
Francky Zapata, devait décoller en matinée ce dimanche 4 août, depuis le même endroit que jeudi dernier, près de la plage de Sangatte dans le Pas-de-Calais. Son objectif reste identique, il veut effectuer les 35 km de traversée du détroit jusqu'à St Margaret's Bay, côté anglais, en survolant la mer à 20 mètres de hauteur, debout sur son engin. Et pour cette deuxième tentative, il compte bien tirer les leçons de son échec. "J'ai appris que dans la Manche y a des belles vagues et que le bateau ça bouge pas mal", plaisante Francky Zapata.
Jeudi dernier, "l'homme volant", avait décollé sans encombre mais il était tombé dans la mer, dans les eaux anglaises, après avoir heurté la plateforme du bateau sur lequel il devait se ravitailler en carburant. "L’atterrissage sur le navire c'est de loin la partie la plus critique", c'est donc pour cette raison  qu'il a  choisi un ravitaillement sur un bateau plus grand, à bord d'un remorqueur, et dans les eaux françaises ; les autorités ayant accepté cette fois-ci un réapprovisionnement côté français. "Nous avons appris de nos erreurs", nous a confié Francky Zapata.
Cette traversée devrait durer une petite vingtaine de minutes.


"L'homme volant" réussira-t-il cette fois-ci son pari? Après son échec la semaine dernière, Franky Zapata s'élancera de nouveau dimanche pour tenter de traverser la Manche sur son "Flyboard", un défi tout autant sportif que technique
L'homme volant du Rove doit décoller, "normalement le matin", près de la plage de Sangatte (Pas-de-Calais). Objectif: effectuer les 35 km de traversée du détroit jusqu'à St Margaret's Bay, côté anglais, en survolant la mer à 15/20 m debout sur son engin.
Le 25 juillet, 110 ans jour pour jour après l'exploit de Louis Blériot, premier aviateur à avoir franchi la Manche, il s'était déjà élancé au même endroit sur sa planche volante sous l'oeil de dizaines de curieux, dans un vrombissement assourdissant. Mais il avait chuté quelques minutes plus tard dans les eaux anglaises, après avoir heurté à très faible allure la plateforme du bateau de ravitaillement où il voulait se poser.
Pour ce défi auquel il s'est préparé ces six derniers mois, Franky Zapata doit en effet ravitailler sa machine en kérosène, qu'il stocke dans son sac à dos. L'engin est doté de cinq mini-turboréacteurs qui lui permettent de décoller et d'évoluer jusqu'à 190 km/h debout dans les airs, avec une autonomie d'une dizaine de minutes.
"La partie la plus complexe, c'est vraiment le ravitaillement", avait-il insisté jeudi après avoir été secouru en mer et ramené sur le littoral français par un remorqueur, reconnaissant "une mauvaise appréciation de la difficulté de l'atterrissage".
"Je pense avoir eu le mauvais réflexe (...) Je n'ai pas relâché les gaz au bon moment et je suis tombé à l'eau." Il s'était dit "déçu" mais avait promis de retenter au plus vite cette expérience "fantastique".
"L'aviation est faite de gens qui ont eu des échecs, c'est en se relevant qu'on avance (...) On ne lâchera pas tant qu'on n'y arrivera pas", avait assuré M. Zapata, qui nourrit depuis des années un "rêve fou de voler".

- Bateau plus grand -
 
L'ancien champion du monde et d'Europe de jet-ski a réparé cette semaine dans son atelier près de Marseille l'électronique et les moteurs de son engin, endommagés lors de sa chute. Si le plan n'a pas changé, les conditions s'annoncent cette fois moins contraignantes.
"Nous avons choisi un ravitaillement sur un bateau plus grand, à bord d'un remorqueur, et dans les eaux françaises", a indiqué l'entourage de M. Zapata. La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a indiqué à l'AFP qu'elle n'avait "pas d'objection".
Franky Zapata avait dû revoir son projet après "l'avis défavorable" émis début juillet par les autorités françaises, qui pointaient notamment la "dangerosité" de la zone et son trafic particulièrement dense. Elles l'avaient finalement levé après avoir obtenu de "nombreuses garanties" concernant la "sécurité".
Avec cette première tentative, Franky Zapata et sa holding du même nom ont trouvé un écho médiatique, quelques jours seulement après une première vitrine d'envergure lors du défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
Ce jour-là, devant le président Emmanuel Macron, il avait offert un spectacle futuriste: fusil en main, il avait volé à plusieurs dizaines de mètres du sol sur son invention, "100% développée en France" dans les ateliers de Rove (Bouches-du-Rhône).
Son invention avait déjà été exhibée fin 2018 au Forum Innovation Défense de Paris. Cette plateforme volante intéresse les forces spéciales françaises, qui y voient du "potentiel pour un emploi dans les opérations spéciales en zone urbaine".
Depuis décembre 2018, son entreprise Z-AIR bénéficie, au titre d'un projet "RAPID", d'une subvention de 1,3 million d'euros du ministère des Armées pour développer une nouvelle turbine en impression 3D.
Avant de créer son "Flyboard Air", M. Zapata "volait" déjà sur l'eau avec son premier Flyboard aquatique. La planche était alors "propulsée au-dessus d'un plan d'eau par le jet de la turbine d'une moto marine".

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