Le P D G de Total devant la Commission des affaires
économiques 17/09/2019
À 17H24
Patrick Pouyanné est actuellement auditionné
par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée Nationale.
En introduction, le président-directeur général du groupe Total
a rappelé que ce dernier emploie 100 000 salariés dans le monde, dont 36 000 en
France, réalise 190 milliards d'euros de Chiffre d'Affaires, exploite 5
raffineries sur le sol français et 3400 stations-services.
« Une entreprise n'est pas faite pour
faire des profits, c'est d'abord pour fournir de l'énergie, une énergie moins
chère, plus propre. C'est l'ambition que nous poursuivons »,
a-t-il notamment déclaré. « Nous voulons devenir la
major de l'énergie responsable, car nous pourrions faire face à une situation
dans laquelle le monde aura besoin de moins de pétrole qu'à l'heure actuelle.
Pour le moment la consommation de pétrole progresse de 1,5% par an, mais nous
avons tout de même décidé de limiter nos investissements dans le pétrole en
renonçant à explorer du pétrole dans des zones complexes comme les zones
arctiques ».
« A l'horizon 2050 le système énergétique sera un mix
de gaz naturel et d'énergie renouvelable », a-t-il poursuivi.
« C'est pourquoi nous avons décidé
d'investir fortement dans le gaz naturel (50%). Nous sommes ainsi le deuxième
acteur mondial dans l’exploitation de gaz liquéfié (GNL), car ce qu'il faut
savoir c'est que l'on émet avec le gaz naturel deux fois moins de CO2 quand on
produit de l'électricité avec. L'électricité est un marché qui croît fortement.
Nous souhaitons en produire avec des énergies renouvelables, à savoir du
solaire, de l'éolien on-shore et off-shore, afin aussi, d'apporter des
solutions aux changements climatiques ».
Total : la production de La Mède
Pourrait être exportée en Allemagne
Entendu
sur Maritima Radio. 17/09/2019
À 20H26
Un changement de législation fiscale en France plombe la rentabilité de la bioraffinerie de La Mède, dont la production pourrait devoir prendre le chemin de l'Allemagne. Les députés avaient supprimé à la mi-décembre l'avantage fiscal dont pouvaient bénéficier les biocarburants à base d'huile de palme, ce qui menace la viabilité de la bioraffinerie de La Mède, d'après Total.
Total menace de vendre
son biocarburant
en Allemagne
Le biocarburant produit à la raffinerie de La Mède pourrait être entièrement vendu à l’Allemagne.
C’est la piste qu’étudie le groupe Total actuellement, a annoncé hier le PDG Patrick
Pouyanné dans le cadre d’une audition par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Le patron de la firme française a ainsi mis un peu plus la pression sur les députés pour qu’ils reviennent sur l’amendement dont l’entrée en vigueur est prévue en décembre, en vertu duquel les biocarburants produits à base d’huile de palme ne bénéficieront plus de l’exonération de la taxe générale sur les activités polluantes. Soit
une perte de 70 à 80millions d’euros (M¤) selon Patrick Pouyanné qui fragiliserait l’usine de La Mède.
Du coup, la solution pour que l’activité demeure viable serait de vendre sa production outre-Rhin, où la pression fiscale n’est pas la même. "La Mède va exporter toute sa production en
Allemagne, nous réfléchissons
là-dessus", a indiqué le président de l’énergéticien, précisant toutefois qu’il n’a "aucune envie de l’arrêter".
Le PDG pointe le décalage entre la position du législateur français et celle de l’Europe qui
fait la distinction entre huile de palme non durable, responsable de la déforestation, et huile de palme durable, celle qu’utilise Total à La Mède. "Cette usine ne tournerait que pour
l’Allemagne, avec un déficit de
compétitivité", a martelé le responsable, estimant que d’autres pays européens, eux, continueront de produire des biocarburants à base d’huile de palme sans être pénalisés.
Le patron de Total estime en outre que son groupe a été floué, puisqu’un accord avait été trouvé avec M.Hulot" pour limiter les importations d’huile de palme à La Mède (450000 tonnes) et associer la filière des protéoléagineux française, notamment les producteurs de colza. "En 2015 il ya eu un engagement en
plein accord avec le gouvernement dans un cadre fiscal, nous
n’avons jamais
ien caché à personne (…) en décembre ce cadre
fiscal va changer alors qu
l’investissement
(300M¤) est aujourd’hui terminé."
Patrick Pouyanné, avec cette nouvelle mise au point, espère visiblement faire pression
sur les pouvoirs publics, qui avaient cependant indiqué dans nos colonnes, en juin dernier,
qu’il n’était pas question de revenir sur la fin de l’exonération ,pour les biocarburants à base
d’huile de palme.
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