Lavéra : un réveil dans le gaz
C’était une odeur tenace très tôt hier matin. Un mystère d’abord. Un même ressenti qui prend méchamment le nez et des appels signalant une gêne olfactive sur la zone de Martigues. Et même au-delà, avec des riverains se plaignant jusqu’à Saint-Mitre !
C’est en fait un incident, une fuite d’un gaz non toxique sur une vanne de purge qui a eu lieu du côté de Primagaz à Lavéra. "La fuite a eu lieu entre 4 h et 5 h, elle est maîtrisée", a rassuré l’industriel.
"Il s’agit d’une émanation de mercaptan, dont la propriété première est d’odoriser, associé à des composés soufrés", précise Sylvain Mercier, au sein d’Atmosud, l’organisme qui surveille la qualité de l’air.
Plus de frayeur que de mal donc avec un gaz non toxique certes "mais qui à de très fortes doses peut avoir un impact sanitaire" fait remarquer l’expert, confessant que pour le coup, "On n’était pas à des doses critiques".
Comme le veut la procédure, une alerte incident a été enclenchée auprès d’Atmo- Sud, informé par le site industriel à 9 h 30. Des moyens de prélèvements d’air (canisters et tubes passifs) ont été déployés sur 5 sites spécifiques (Martigues La Pagode, école de Lavera ; zone à proximité du site industriel, autour du pont de Caronte et de la gare de Sainte Croix), en soutien du réseau de stations permanentes d’AtmoSud. Si l’organisme annonce les résultats du rapport d’ici "une à deux semaines", les premiers constats se voulaient rassurants.
"Les premiers indices ne montrent que de fortes nuisances olfactives.
On n’a pas noté d’impact plus élevé en termes de soufre".
P.S.
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