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01/12/2020 À 17H42
« Ce n’est pas l'homme qui prend la mer,
c'est l'préfet qui décide... »
C'est un peu la ritournelle que supportaient « difficilement »depuis
le début du confinement, les marins non professionnels.
Sans s'être rendu coupables de bêtises, ils n'en étaient pas moins privés de
sorties.
Pas tant par risque de propagation du virus (puisqu'il aurait suffi au
plaisancier de naviguer en solitaire ou de partir en compagnie des proches avec
lesquels il était habituellement confiné) mais bien pour éviter le risque d'un
sinistre en mer qui aurait monopolisé des secours déjà bien sollicités en cette
période et contribué éventuellement à engorger des services hospitaliers
débordés.
Depuis ce samedi 28 et les nouvelles annonces du gouvernement - et en dépit
d'un ciel plutôt gris - les plaisanciers ont vu leur horizon s'éclaircir.
Avec le reflux de la contagion, la mer s'est de nouveau ouverte à eux et
après avoir rongé leur frein ou plutôt leurs amarres, ils pourront en toute
légalité aller prendre un bol d'air... du large.
Mais les marins devront préalablement remplir eux-aussi une attestation en
toute point identique à celle qui régit les déplacements des terriens, soit une
limite de trois heures et de 20 kilomètres à partir du domicile.
Soyons clairs, non, les marins du Vendée Globe ne sont pas en infraction et
n'écoperont pas de 135 euros d'amende, déjà parce qu'il ne serait pas évident
de les rattraper mais surtout parce que les professionnels ou sportifs
bénéficient d'une dérogation et n'étaient déjà pas concernés par l'interdiction
pure et simple de naviguer.
Pour illustrer l'état d'esprit des marins amateurs, nous nous sommes rendu
quai Sainte-Anne où le CNM, le cercle nautique de Martigues et de
l'étang de Berre, compte 250 membres et autant de bateaux de plaisance
répartis sur cinq pannes, nous y avons rencontré Yves Catanese et Louis Magliano,
pêcheurs amateurs, heureux à l'idée de pouvoir de nouveau lever l'ancre.
Après plusieurs semaines d’inactivité pour les équipages et les
plaisanciers, et donc une période sans vérification et entretien courant du
matériel, la préfecture maritime recommande de procéder avant toute sortie en
mer à :
- la vérification de sa bonne condition physique.
- la vérification de l’état général du navire (moteur, voiles, mouillage,
etc.) ;
- la conformité et l’état du matériel de sécurité obligatoire ;
- le contrôle de la capacité à manœuvrer ;
- la vérification des conditions d’accueil du port de destination.
Enfin, la préfecture maritime rappelle qu’il est essentiel d’avoir un moyen de
communication avec batterie chargée pour joindre le CROSS Med si besoin (au 196
depuis n'importe quel téléphone ou canal 16 par VHF)
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