Trois surfeurs, trois handicaps
et un film plein d’espoir
Le Martégal
Éric Dargent, amputé fémoral,
a lancé ce projet fou qui les mènera
jusqu’à Tahiti
Des
images d’une qualité à couper le souffle. Des paysages impressionnants entre
terre et mer, filmés au drone, des sourires et surtout des moments de glisse
entre amis…
La
bande-annonce du film ORA offre déjà un bel aperçu du projet que viennent de lancer
trois surfeurs.
Nouveau documentaire de surf ! Au travers de l’histoire d’Éric Dargent, qui nous emmènera dans son monde de l’amputation et de la prothèse sportive, les spectateurs découvriront deux autres histoires : celle de Benoit Moreau, amputé du bras, et celle de Jérôme Bonelli, malentendant.
Éric
Dargent, Jérôme Bonelli et Benoît Moreau sont trois potes, chacun touché par un
handicap différent, et qui ont une passion commune : le surf.
Ils
ont déjà commencé à tourner les premières images sur la Côte basque.
"Ensuite, on a prévu de tourner à Marseille, chez Jérôme et à Martigues
pour qu’on soit tous filmé dans notre environnement, que ce soit à l’eau mais
aussi chez mon prothésiste, par exemple", explique Éric Dargent, martégal
qui a perdu sa jambe gauche lors d’une attaque de requin sur l’île de la
Réunion en 2011.
Benoît
Moreau, lui, a été amputé d’un bras un an plus tôt et Jérôme Bonelli est sourd.
À
travers ce film, ils veulent donc montrer les différentes facettes du handicap
qui peut parfois s’avérer invisible.
Après
Alive, un premier film documentaire "qui était plutôt axé sur la
performance physique", comme le souligne le triple vice-champion du monde
handi-surf, ce nouveau projet est plutôt axé sur le partage cette fois.
"Malgré nos difficultés, nous pouvons réaliser de belles choses pour nous,
et pour les autres, déclare Éric Dargent.
Le
but, c’est de partager notre passion, nos rêves, nos connaissances et notre
expérience, de montrer ce qu’on peut faire avec des prothèses et d’alerter
aussi parce qu’en France elles ne sont pas remboursées.
"
Ainsi, l’objectif des trois sportifs impliqués dans des associations, notamment
celle d’Éric "Surfeurs Dargent", consiste alors à donner de
l’accessibilité aux sports de glisse aux personnes handicapées physiques,
jusque de l’autre côté du globe… à Tahiti, qui sera d’ailleurs le site
olympique pour les Jeux de Paris 2 024. C’est là-bas, que l’aventure se
poursuivra (lire ci-après) et que les trois surfeurs amèneront avec eux
prothèses et planches adaptées en liège avec des poignées, conçues parfois pour
deux personnes, afin de permettre aux personnes amputées, paraplégiques de
surfer. "On voudrait insuffler cette envie, et, pourquoi pas, qu’un
Tahitien se lance dans la compétition et qu’il fasse de son handicap une force.
Sans prétention, on voudrait ouvrir des voies et voir les champions de
demain."
Depuis
les vagues de la Côte basque jusqu’aux eaux turquoise du Pacifique, le trio
sera suivi par une photographe et par le réalisateur Michel Garcia, d’Avalon
Creative.
L’équipe
mettra en image ce beau projet, bourré d’espoir, qui mérite d’être massivement
diffusé.
Raphaèle MINCONÉ
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire