mardi 1 décembre 2020

Trois surfeurs, trois handicaps

 

Trois surfeurs, trois handicaps

et un film plein d’espoir

Le Martégal

Éric Dargent, amputé fémoral,

a lancé ce projet fou qui les mènera

jusqu’à Tahiti

Des images d’une qualité à couper le souffle. Des paysages impressionnants entre terre et mer, filmés au drone, des sourires et surtout des moments de glisse entre amis…

La bande-annonce du film ORA offre déjà un bel aperçu du projet que viennent de lancer trois surfeurs.


       Nouveau documentaire de surf ! Au travers de l’histoire d’Éric Dargent, qui nous emmènera dans son monde de l’amputation et de la prothèse sportive, les spectateurs découvriront deux autres histoires : celle de Benoit Moreau, amputé du bras, et celle de Jérôme Bonelli, malentendant. 
       Ensembles, ils partiront à Tahiti, futur site d’accueil des épreuves de surf des Jeux Olympiques de Paris 2024, pour surfer des vagues tubulaires et translucides où le dépassement de soi et la résilience prendront tout leur sens. Ils mettront en place un évènement d’initiation au surf pour des personnes atteintes de handicap physique avec la participation d’une société orthopédique, d’associations locales, de clubs de surf et de personnalités tahitiennes. Ils emmèneront du matériel et le laisseront sur place pour permettre de faire perdurer cette accessibilité sur site. #surf #parasurf 

Éric Dargent, Jérôme Bonelli et Benoît Moreau sont trois potes, chacun touché par un handicap différent, et qui ont une passion commune : le surf.

Ils ont déjà commencé à tourner les premières images sur la Côte basque. "Ensuite, on a prévu de tourner à Marseille, chez Jérôme et à Martigues pour qu’on soit tous filmé dans notre environnement, que ce soit à l’eau mais aussi chez mon prothésiste, par exemple", explique Éric Dargent, martégal qui a perdu sa jambe gauche lors d’une attaque de requin sur l’île de la Réunion en 2011.

Benoît Moreau, lui, a été amputé d’un bras un an plus tôt et Jérôme Bonelli est sourd.

À travers ce film, ils veulent donc montrer les différentes facettes du handicap qui peut parfois s’avérer invisible.

Après Alive, un premier film documentaire "qui était plutôt axé sur la performance physique", comme le souligne le triple vice-champion du monde handi-surf, ce nouveau projet est plutôt axé sur le partage cette fois. "Malgré nos difficultés, nous pouvons réaliser de belles choses pour nous, et pour les autres, déclare Éric Dargent.

Le but, c’est de partager notre passion, nos rêves, nos connaissances et notre expérience, de montrer ce qu’on peut faire avec des prothèses et d’alerter aussi parce qu’en France elles ne sont pas remboursées.

" Ainsi, l’objectif des trois sportifs impliqués dans des associations, notamment celle d’Éric "Surfeurs Dargent", consiste alors à donner de l’accessibilité aux sports de glisse aux personnes handicapées physiques, jusque de l’autre côté du globe… à Tahiti, qui sera d’ailleurs le site olympique pour les Jeux de Paris 2 024. C’est là-bas, que l’aventure se poursuivra (lire ci-après) et que les trois surfeurs amèneront avec eux prothèses et planches adaptées en liège avec des poignées, conçues parfois pour deux personnes, afin de permettre aux personnes amputées, paraplégiques de surfer. "On voudrait insuffler cette envie, et, pourquoi pas, qu’un Tahitien se lance dans la compétition et qu’il fasse de son handicap une force. Sans prétention, on voudrait ouvrir des voies et voir les champions de demain."

Depuis les vagues de la Côte basque jusqu’aux eaux turquoise du Pacifique, le trio sera suivi par une photographe et par le réalisateur Michel Garcia, d’Avalon Creative.

L’équipe mettra en image ce beau projet, bourré d’espoir, qui mérite d’être massivement diffusé.

Raphaèle MINCONÉ


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