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09/12/2020 À 20H0
A la Couronne,
les chasseurs se muent en agriculteurs...
au bénéfice des animaux
Depuis plusieurs années, les chasseurs de la Couronne-Carro font face à un
autre phénomène de contagion qui fait beaucoup de dégâts, il s'agit de
l'épidémie de flammes qui frappe régulièrement le territoire qui leur est
attribué
En quatre ans
seulement, les incendies ont touché à trois reprises les collines de la
Couronne et Carro - en 2016, 2017 et pas plus tard qu'en août dernier -
ravageant ainsi la moitié de leur zone de chasse qui s'étend sur une superficie totale de 750 hectares.
Mais ici, le fatalisme n'est pas de mise, avec l'appui de la fédération
des Bouches-du-Rhône et le soutien de la ville, notamment de son service des
espaces verts, la Société de chasse de la Couronne joue le rôle d'aménageur du
territoire forestier : si la période de chasse est limitée à 4 mois, de
septembre à début janvier, c'est en revanche 12 mois par an qu'une partie des
membres de la société de la Couronne-Carro - qui n'en compte plus désormais
qu'une centaine sur encore 180 il y a quelques années - sont à pied d'œuvre
pour entretenir leur aire avec un double objectif : que les animaux parviennent
à trouver pitance dans un biotope dévasté par les flammes et, complémentaire du
premier, que tout soit fait pour limiter la progression des incendies.
C'est ainsi que les chasseurs se sont transformés en agriculteurs en
exhumant un vieux champ recouvert peu à peu, faute de paysans, par la forêt et
réapparu sous l'action des flammes. Et c'est ainsi que ce demi hectare de
terres situé dans le vallon des Chapats, en bordure nord de la zone de chasse,
a été nettoyé, labouré et ensemencé pour le seul profit des animaux, offrant par
la même occasion une bande de terre susceptible de ralentir l'action des
flammes et de fournir aux pompiers une aire dégagée pour leurs véhicules en cas
de sinistre.
En vidéo, Cléry Fouque, président de la Société de chasse de la
Couronne-Carro énumère les actions opérées par ses membres sur le terrain tout
au long de l'année. Quant à Bertrand Jacquet, le trésorier, il détaille tout le
travail effectué sur un champ véritablement ressuscité par les chasseurs après
un incendie.
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