Gaby Charroux fustige
"l’impréparation"
Le
vaccin porteur d’espoir… Bon nombre de maires veulent y croire, à l’image de
François Bernardini s’engageant "à se faire vacciner dès que ce sera
possible" (La Provence de mercredi), au-delà d’une certaine
cacophonie française sur la campagne de vaccination.
"Dès
que ma catégorie d’âge sera concernée, j’irai me faire vacciner, assure
aussi Gaby Charroux. Mais je ne veux pas être le premier de ma ville
sous prétexte de donner l’exemple ou que l’on puisse dire qu’il y a du
favoritisme d’être parmi les premiers parce que l’on serait maire."
Dans
l’attente de la vaccination qui est devenue l’objet central de la vie
aujourd’hui, "l’essentiel est de prendre les distances, mettre
le masque et respecter plus que jamais les gestes barrières",
rappelle le maire, irrité du manque de visibilité sur le plan vaccinal et des
coups de communication chez certains élus, selon lui. "La vérité,
confiée par le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Philippe
De Mester est que les premières doses dans la région Paca sont
arrivées seulement
mercredi!
Autant dire que tout est à faire. Ça m’irrite que certains maires utilisent la situation
pour faire leur propre communication, dire qu’ils sont prêts à vacciner massivement",
glisse Gaby Charroux.
Autrement
dit, avant de pouvoir assurer les injections au grand public il y a
encore de l’eau qui risque de couler. On en est davantage ce
matin à chercher approvisionnement en (grandes) doses désespérément…
Le maire
de Martigues est monté un peu plus au créneau hier, sur la stratégie de
vaccination au lendemain de l’exposé de Jean Castex, dans un communiqué.
"Les
justifications de Monsieur le Premier ministre sur le démarrage très lent de la
campagne de vaccination me laissent dubitatif sur la capacité
de
l’État à répondre à l’urgence face à l’épidémie, dit-il.
Si le vaccin peut être une des perspectives de sortie de crise, il est
urgent de détailler la mise en œuvre du plan vaccinal à l’échelle du pays et
pour l’ensemble du pays.
Au-delà
des annonces médiatiques, le temps de la vaccination grand public, ne débutera
pas avant plusieurs semaines. L’impréparation est manifeste et les conditions
de mise en œuvre ne sont pas à la hauteur des enjeux.
À ce
jour, seules deux étapes du plan vaccinal sont précisées: dès cette semaine, la
vaccination des résidents et agents des EHPAD et, à partir du 18 janvier, le
personnel soignant de plus de 50 ans. Nous
n’avons
aucun élément quant à la vaccination de nos populations.
Dans la
perspective de la vaccination grand public, l’État devra s’appuyer sur les
acteurs de terrain et les collectivités locales. Par anticipation, j’ai
sollicité le Préfet et l’ARS pour les informer de mon
souhait
de mettre à disposition de l’État, quand ce dernier sera enfin
prêt à
décliner un plan vaccinal grand public, les moyens matériels
de la
Ville. La Ville dispose d’un lieu qu’elle mettra à disposition du
personnel
soignant habilité. S’il est de ma responsabilité de maire d’anticiper et de faciliter
la vaccination des habitants volontaires, il est irresponsable de la part de nos
gouvernants de faire croire que cela
est
imminent quand rien n’est prêt."
P.S.
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