Prévoir
la quantité exacte de plats chaque jour n’est pas une mince affaire, surtout
lorsqu’il y a une grève de dernière minute ou que des classes n’ont finalement pas
cours parce que le professeur est absent, ce qui peut arriver souvent dans le contexte
sanitaire actuel. Les restes sont alors bons pour la poubelle…
Mais ça,
c’est de l’histoire ancienne! Ça y est, c’est acté depuis le dernier conseil
municipal de Martigues, le 11 décembre: plus question de jeter le surplus de
plats cuisinés. Depuis un mois, la Cuisine centrale les donne plutôt aux
associations
caritatives locales, à titre
gratuit. Une initiative solidaire lancée par la ville de Martigues dans le
cadre de sa politique de développement durable, et en application de la loi
Garot du 11 février 2016, relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire
aux secteurs de la restauration collective et l’agroalimentaire.
"Pour
la Ville c’est toujours important de mener ce genre d’action et de porter un choix
politique envers les plus démunis", déclarait Odile Teyssier- Vaisse,
déléguée à la politique alimentaire communale et agriculture. Mardi
matin, l’adjointe de quartier et les représentants des antennes
martégales du Resto du Coeur , de la
Croix-Rouge et des
Secours populaires, ont signé la convention cadre qui fixe les conditions de
don de ces denrées alimentaires à date limite de consommation ( D L C ) .
D’ailleurs ce jour-là,
Sophie et Corinne, vêtues de leur gilet beige et orange de la Croix-Rouge, ont
pu récupérer 74 kg de "Bœuf à la martégale". "Ça, c’est la
grève de jeudi " , lançait Céline Druant-de-Lattre, directrice de la
cuisine centrale en sortant une par une les cagettes des frigos.
Un
système de fiches, à remplir à chaque don, est mis en place auprès de chacune
des associations de manière pouvoir tenir un registre. "À la cuisine
centrale,
on travaille avec 1, 2, 3, 4 jours d’avance au niveau des productions, expliquait
la directrice. Donc la surproduction est difficile anticiper et à
évaluer. Mais on en tient une traçabilité en interne parce que ce qui est
important c’est que ça ne parte pas à l’enfouissement, en déchet
directement."
Il
suffit d’un simple coup de téléphone de la cuisine centrale et hop! L’association
n’a plus qu’à venir avec son camion pour récupérer les denrées
alimentaires, et ça fait plus
d’un heureux. "Depuis un mois
que l’opération est mise en place, nous avons de très bons retours des
familles à qui l’on distribue. Elles nous disent que c’est vraiment bon, c’est une
cuisine de qualité et puis en cette période de froid c’est toujours
agréable d’avoir un plat chaud à la maison le soir", racontait
Sophie Vallière, directrice locale de l’action sociale de la
Croix-Rouge. Un nouvel exemple de "Martigues la solidaire".
Raphaèle MINCONÉ
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