vendredi 22 janvier 2021

Un nouvel exemple de "Martigues la solidaire".

 


Prévoir la quantité exacte de plats chaque jour n’est pas une mince affaire, surtout lorsqu’il y a une grève de dernière minute ou que des classes n’ont finalement pas cours parce que le professeur est absent, ce qui peut arriver souvent dans le contexte sanitaire actuel. Les restes sont alors bons pour la poubelle…

Mais ça, c’est de l’histoire ancienne! Ça y est, c’est acté depuis le dernier conseil municipal de Martigues, le 11 décembre: plus question de jeter le surplus de plats cuisinés. Depuis un mois, la Cuisine centrale les donne plutôt aux associations

caritatives locales, à titre gratuit. Une initiative solidaire lancée par la ville de Martigues dans le cadre de sa politique de développement durable, et en application de la loi Garot du 11 février 2016, relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire aux secteurs de la restauration collective et l’agroalimentaire.

"Pour la Ville c’est toujours important de mener ce genre d’action et de porter un choix politique envers les plus démunis", déclarait Odile Teyssier- Vaisse, déléguée à la politique alimentaire communale et agriculture. Mardi matin, l’adjointe de quartier et les représentants des antennes martégales du Resto du Coeur , de la

Croix-Rouge et des Secours populaires, ont signé la convention cadre qui fixe les conditions de don de ces denrées alimentaires à date limite de consommation ( D L C ) .

D’ailleurs ce jour-là, Sophie et Corinne, vêtues de leur gilet beige et orange de la Croix-Rouge, ont pu récupérer 74 kg de "Bœuf à la martégale". "Ça, c’est la grève de jeudi " , lançait Céline Druant-de-Lattre, directrice de la cuisine centrale en sortant une par une les cagettes des frigos.

Un système de fiches, à remplir à chaque don, est mis en place auprès de chacune des associations de manière pouvoir tenir un registre. "À la cuisine

centrale, on travaille avec 1, 2, 3, 4 jours d’avance au niveau des productions, expliquait la directrice. Donc la surproduction est difficile anticiper et à évaluer. Mais on en tient une traçabilité en interne parce que ce qui est important c’est que ça ne parte pas à l’enfouissement, en déchet directement."

Il suffit d’un simple coup de téléphone de la cuisine centrale et hop! L’association n’a plus qu’à venir avec son camion pour récupérer les denrées

alimentaires, et ça fait plus d’un heureux. "Depuis un mois que l’opération est mise en place, nous avons de très bons retours des familles à qui l’on distribue. Elles nous disent que c’est vraiment bon, c’est une cuisine de qualité et puis en cette période de froid c’est toujours agréable d’avoir un plat chaud à la maison le soir", racontait Sophie Vallière, directrice locale de l’action sociale de la Croix-Rouge. Un nouvel exemple de "Martigues la solidaire".

Raphaèle MINCONÉ






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