samedi 9 janvier 2021

Les élus furieux à l'idée d'un couvre-feu à 18H00

 

·        CORONAVIRUS

·        08/01/2021 À 20H40

Les élus des Bouches-du-Rhône

furieux à l'idée d'un couvre-feu à 18H00

De la mairie de Marseille au président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, les élus locaux s'opposent vigoureusement à la perspective d'un couvre-feu avancé à 18H00 dans les Bouches-du-Rhône, mesure qui, selon eux, n'a pas prouvé son efficacité contre le Covid-19.

"Il y a un front commun de la totalité des élus pilotés par les docteurs Muselier et Rubirola", a déclaré à l'AFP le président LR de la région, Renaud Muselier, à l'issue d'une réunion de concertation des élus avec la préfecture.

"On revient sur une verticalité absolue" dans la prise de décision et "nous n'avons aucune preuve que ça marche de gagner deux heures sur le couvre-feu", actuellement fixé à 20H00, a poursuivi Renaud Muselier. Celui-ci est médecin de formation, tout comme l'écologiste Michèle Rubirola, éphémère maire écologiste de Marseille, aujourd'hui première adjointe en charge notamment de la santé.

"On a l'impression une fois de plus d'être mis devant le fait accompli", a réagi cette dernière sur BFMTV, en jugeant plus important de "mobiliser toutes les énergies (...) pour vacciner davantage et le plus vite possible".

"Le couvre-feu avancé à 18H00, ça veut dire quoi? On travaille jusqu'à 18H00, les magasins ferment à 18H00, donc on va tous faire nos courses tous ensemble le week-end dans les centres commerciaux, là où le bataillon des marins-pompiers a mis en évidence qu'il y avait de la Covid partout", a poursuivi l'élue.

Même son de cloche du côté de la présidente LR du département et de la métropole de Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal: un couvre-feu anticipé "va créer des encombrements dans les magasins et les transports à la sortie des bureaux, avec un grand risque de contamination. Sans parler du manque à gagner pour les commerçants qui sont en souffrance. Testons-nous, vaccinons-nous mais ne confinons plus", a-t-elle estimé sur Twitter.

Contactée, la préfecture a précisé à l'AFP que la décision n'était pas encore arrêtée et "les concertations toujours en cours".

Les élus locaux marseillais avaient déjà vertement contesté le placement de la zone Aix-Marseille dès le 23 septembre - deux semaines avant Paris et sa proche banlieue - en "zone d'alerte maximale", entraînant notamment la fermeture des bars, restaurants et salles de sport.


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