·
08/01/2021 À 20H40
Les élus des Bouches-du-Rhône
furieux à l'idée d'un couvre-feu
à 18H00
De la mairie de Marseille au président de la région
Provence-Alpes-Côte-d'Azur, les élus locaux s'opposent vigoureusement à la
perspective d'un couvre-feu avancé à 18H00 dans les Bouches-du-Rhône, mesure
qui, selon eux, n'a pas prouvé son efficacité contre le Covid-19.
"Il y a un front commun de la totalité des élus pilotés par les
docteurs Muselier et Rubirola", a déclaré à l'AFP le président LR de
la région, Renaud Muselier, à l'issue d'une réunion de concertation des élus
avec la préfecture.
"On revient sur une verticalité absolue" dans la prise de
décision et "nous n'avons aucune preuve que ça marche de gagner deux
heures sur le couvre-feu", actuellement fixé à 20H00, a poursuivi
Renaud Muselier. Celui-ci est médecin de formation, tout comme l'écologiste
Michèle Rubirola, éphémère maire écologiste de Marseille, aujourd'hui première
adjointe en charge notamment de la santé.
"On a l'impression une fois de plus d'être mis devant le fait
accompli", a réagi cette dernière sur BFMTV, en jugeant plus important
de "mobiliser toutes les énergies (...) pour vacciner davantage et le
plus vite possible".
"Le couvre-feu avancé à 18H00, ça veut dire quoi? On travaille
jusqu'à 18H00, les magasins ferment à 18H00, donc on va tous faire nos courses
tous ensemble le week-end dans les centres commerciaux, là où le bataillon des
marins-pompiers a mis en évidence qu'il y avait de la Covid partout",
a poursuivi l'élue.
Même son de cloche du côté de la présidente LR du département et de la
métropole de Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal: un couvre-feu anticipé
"va créer des encombrements dans les magasins et les transports à la
sortie des bureaux, avec un grand risque de contamination. Sans parler du
manque à gagner pour les commerçants qui sont en souffrance. Testons-nous,
vaccinons-nous mais ne confinons plus", a-t-elle estimé sur Twitter.
Contactée, la préfecture a précisé à l'AFP que la décision n'était pas encore
arrêtée et "les concertations toujours en cours".
Les élus locaux marseillais avaient déjà vertement contesté le placement de
la zone Aix-Marseille dès le 23 septembre - deux semaines avant Paris et sa
proche banlieue - en "zone d'alerte maximale", entraînant notamment
la fermeture des bars, restaurants et salles de sport.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire