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SANTÉ
· 13/07/2022 À 17H48
Crise des urgences :
L’Hôpital de Martigues se réorganise
· 01:
C. Lombard
Le centre hospitalier de Martigues n'échappe pas à
la crise des urgences. Les soignants manquent à l'appel et le service arrive à
saturation. Face à ce constat, les urgences de Martigues ont décidé de se
réorganiser.
Comment
assurer un service de soins d'urgences avec une pénurie de
soignants ? C'est le casse-tête auquel est confronté
l'hôpital de Martigues.
Ce
mercredi matin, de nombreux brancards occupés par des patients encombrent le
couloir des urgences. « Quand
le service arrive à saturation, les brancards sont positionnés dans
le couloir » constate le Dr André Mazille, chef du
service des urgences du centre hospitalier de Martigues, c'est une situation que
l'on ne voyait pas il y a seulement quelques années en arrière ».
Présence
maintenue la nuit, mais dégradée en journée
Car si la
crise des urgences ne date pas d'hier, celle du Covid l'a
renforcée. Résultat : il n'est pas rare que les patients avec les
pathologies jugées les moins grave attendent entre 6h
et 7h avant d'être pris en charge. Alors pour éviter d'en arriver à
refuser des patients comme le prévoit la très controversée mission
« Flash », les urgences de Martigues ont décidé de se
réorganiser. « L'idée
est de maintenir une présence normale la nuit, puisque les urgences sont comme un
phare allumé mais nous avons choisi de dégrader nos présences en
journée » explique le Dr Mazille.
Privilégier son médecin traitant ou les maisons de santé quand c'est possible
Le choix
repose sur le fait, qu'en journée les patients, quand leur pathologie le
permet, peuvent se diriger en première intention vers les médecins de ville,
les maisons de santé pluridisciplinaire, les maisons médicales de gardes ou
encore les pharmaciens, infirmiers ou kinésithérapeutes.
« Il faut que très rapidement, il y ait
plus de médecins »
La
démarche ne doit cependant pas faire oublier l'essentiel tempère le Dr Stéphane
Luigi, président de la commission médicale d’établissement : « Si les gens
viennent aux urgences, c'est qu'ils sont inquiets et qu'ils ont besoin d'avoir
une réponse. Si le système est défaillant, que les médecins généralistes
manquent, ils vont où ils peuvent et donc aux urgences et c'est normal. Il
faut que très rapidement, il y ait plus de médecins, plus d'infirmières, plus
de pharmaciens... pour répondre à la demande ».
Reportage en image à
venir sur Maritima TV
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