Bouches-du-Rhône :
Un projet d’usine à
Fos-sur-Mer
Veut verdir l’acier
INDUSTRIE Le consortium vise une construction en 2024 pour un démarrage de
production en 2027, avec plus de 3.000 emplois directs et indirects à la clé
20 Minutes avec AFP
Publié le 30/06/22 à 11h31 — Mis à jour le 30/06/22 à 11h34
Illustration du complexe industriel sur le golfe de Fos-sur-Mer. — FOURMY
©MARIO/SIPA
- Un projet d’usine
de production d’acier à faible émission a été annoncé.
- Sa construction
devrait commencer en 2024 à Fos-sur-Mer, pour une mise en service en 2027.
- Elle permettrait
de créer 3.000 emplois directs et indirects.
Un projet d’usine de
production de fer et d’acier décarbonés, implantée à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône),
a été annoncé jeudi par un consortium constitué par l’incubateur européen EIT InnoEnergy,
avec notamment Engie et Forvia. « Entreprise sidérurgique durable », la
société, baptisée GravitHy, vise une construction en 2024 pour un démarrage de
production en 2027, avec plus de 3.000 emplois directs et indirects à la clé.
Produite grâce à de l’hydrogène bas
carbone
Pour
cela, 2,2 milliards d’euros d’investissement global seront nécessaires, à lever
en partie via une ouverture du capital et de l’emprunt bancaire. L’idée est de
produire du fer de réduction directe (DRI), utilisé soit sur place pour faire
de l’acier « vert » soit commercialisé au niveau mondial. Elle sera produite
grâce à de l’hydrogène bas carbone au lieu du process à base de coke. Cet
hydrogène sera « dans un premier temps » issu de la production électrique
française, peu carbonée du fait de sa forte part de nucléaire. A terme il est
prévu de la « substituer au maximum par des énergies renouvelables », précise
Karine Vernier, directrice générale d’EIT InnoEnergy France et présidente du
consortium, qui se veut précurseur.
L’acier représente aujourd’hui 8 % de la
demande mondiale d’énergie
Selon
elle, le surcoût de ce métal « vert » par rapport au « gris » sera tout à fait
« absorbable par le marché. Et même, avec les prix actuels de l’énergie, on
sera quasiment à coût égal ». GravitHy ambitionne de produire deux millions de
tonnes de DRI par an. Dans l’acier « vert », l’Europe recense déjà deux
initiatives, en Suède, qui vont jusqu’à la production d’acier. Mais aucune
n’offre la matière au stade précédent, à destination des aciéristes, souligne
Karine Vernier. Le secteur de l’acier représente aujourd’hui 8 % de la demande
mondiale d’énergie et 7 % des émissions annuelles de CO2 du secteur de
l’énergie. Selon ses initiateurs, cette première usine de GravitHy permettrait
d’éviter jusqu’à 4 millions de tonnes de CO2, soit 5 % des émissions 2019 de
l’industrie.
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