samedi 27 février 2010

La résistance s'organise face au Plan des risques de Total

La résistance s'organise face au Plan des risques de Total
Publié le samedi 27 février 2010 à 17H31
Le PPRT fait des mécontents. Les riverains tentent de s'organiser dans le flou le plus total

  • Cinq mois après la présentation du Plan de prévention des risques (PPRT) de Total-La Mède, c'est toujours le flou artistique complet autour des futures mesures censées accompagner les riverains dans les démarches visant à les protéger des dangers liés à l'installation classée. A ce jour, même si, souligne-t-on auprès de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dréal), "rien n'est figé", élus et riverains des sites industriels se sentent un peu dépourvus face à la tournure des événements. "On a du mal à comprendre et à accepter qu'il faille partir de chez soi alors que pendant des années, personne n'avait rien trouvé à redire", se désespère ainsi Richard, un des habitants directement impacté par le PPRT.
  • Au Val des Pins, les habitants ont constitué une association dont le but sera de défendre leurs intérêts. Un bon réflexe? "Assurément, car l'union fait la force", résume un membre de l'Union fédérale des consommateurs (UFC) actuellement confrontée à une recrudescence des questions liées aux PPRT. Toutefois, une loi votée il y a deux ans restreint le champ d'activité des associations sur le plan judiciaire. Elles ne peuvent intenter d'action que si elles ont été créées avant la décision finale du préfet. D'où l'intérêt pour les habitants, de se regrouper rapidement dans un premier temps.
  • Viendra ensuite le temps de l'action, lorsque les scénarios définitifs seront élaborés par l'administration. À ce jour, on sait que deux hypothèses ont été émises: l'expropriation des habitants situés dans les zones de danger létal, et le renforcement des mesures de protection pour les autres. L'indemnisation prévue pour les éventuelles expropriations, se fera "au prix du marché". "Ça, c'est très important car lors de la vente des habitations, il ne sera pas tenu compte de la situation induite par le risque couru", souligne Jean-Jacques Ronsain, expert d'assuré au cabinet d'expertise Galtier, un des leaders français de l'expertise et spécialiste de ce type de questions. Concernant les mesures de confortement auxquelles seront soumises les habitations situées dans des zones à risques plus "modérés", là, en revanche, c'est plus délicat. La Dréal avait annoncé que les mesures de confortement seront "à la charge des riverains". Pour Jean-Jacques Ronsain, "Il s'agit d'une situation totalement nouvelle, inédite pour l'instant et sur laquelle il faudra travailler." Bref, le combat ne fait que commencer.
    UFC-Que Choisir?: 04428110 21.
    Stéphane ROSSI (srossi@laprovence-presse.fr )

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