vendredi 9 avril 2010

Cinq questions pour mieux comprendre l'impact des PPRT

Cinq questions pour mieux comprendre l'impact des PPRT
Publié le vendredi 09 avril 2010 à 14H26

  • Après une nouvelle réunion de concertation, mercredi soir, organisée à la demande des habitants du Val des Pins (Lire La Provence d'hier), la complexité de l'élaboration des Plans de prévention des risques technologiques (PPRT) est devenue une évidence. Retour en quelques points clés sur les éléments essentiels de ces dispositifs en cours d'élaboration.
    Quel est l'objectif de ces PPRT?
  • Conçus après la catastrophe d'AZF, à Toulouse, les plans de prévention des risques technologues vont s'appliquer peu à peu à toutes les zones riveraines des sites industriels. Objectif: protéger les populations.
  • Chargée par l'Etat de les mettre en oeuvre, la direction régionale de l'environnement et de l'aménagement du logement (Dreal, ex Drire) a volontairement commencé, dans le département, par les plus compliqués. Celui d'Arkema à Saint-Menet, à Marseille, et celui de la raffinerie Total, à cheval sur Martigues et Châteauneuf-les-Martigues. Une dizaine d'autres sont en cours. Celui du site de Lavéra ne commencera "pas avant 2011", indique Gilbert Sandon, le directeur de la Dreal.
  • Qui est concerné?
  • Tous les riverains, que ce soit des particuliers ou des sociétés, voire même des écoles comme c'est le cas à La Mède. A partir d'études de dangers, la Dreal établit une carte où chaque zone habitée est répertoriée suivant sept zones de couleur différentes.
    Quelles sont les conséquences?
  • Elles varient d'une zone à l'autre. Les habitants dont les constructions sont soumises aux dangers les plus forts pourraient être expropriés, d'autres pourraient avoir des travaux à entreprendre.
    Qui doit payer?
  • C'est le problème central. la Loi prévoit que le financement sera réglé par la signature d'une convention entre l'Etat, les industriels et les collectivités locales. Ces dernières seraient, à Martigues, la Ville et la communauté d'agglomération. Ce qui ne satisfait pas Gaby Charroux, qui relève que "Martigues serait ainsi pénalisée deux fois, alors que la communauté d'agglomération sera, au niveau national, la première victime de la suppression de la taxe professionnelle." Pour l'heure, la Loi prévoit aussi que les propriétaires pourraient être amenés à prendre en charge leurs travaux, à condition que ceux-ci ne dépassent pas 10% de la valeur de leur bien. "Et s'ils les dépassent?", a questionné une habitante du Val des Pins mercredi soir. La question n'a pas trouvé de réponse satisfaisante.
    Quel calendrier?
  • La loi prévoyait que tous ces PPRT devaient entrer en fonction en 2008… Aucun n'est encore en vigueur. Autant dire que le calendrier n'est pas strict, même si la Dreal essaie d'aller "le plus vite possible, tout en laissant le temps au dialogue et à la concertation".

    LES 3 QUESTIONS à Gilbert Sandon directeur de la Dreal
  • "Il serait bon de trouver un autre mode de financement"
  • Le financement des travaux par les particuliers reste le problème majeur des PPRT...
    …Je l'ai bien compris. Et c'est une préoccupation que nous avons fait remonter. Pour l'instant, nous nous référons à la Loi votée en 2003, qui prévoit une participation des habitants. Peut-on faire évoluer la Loi? Nous le saurons dans quelques mois. Mais tout le monde est conscient que nous avons intérêt à trouver une autre solution.
    Quels travaux pourraient être imposés aux habitants?
  • Avant de le savoir, il va falloir que nous nous rendions chez eux. Un appel d'offres a été lancé pour désigner un bureau d'études. Il nous faudra ensuite trouver des volontaires qui nous laisseront entrer chez eux, pour que nous déterminions les travaux à envisager. Ils seront différents d'une maison à l'autre, en fonction des dangers présents. Cela pourra concerner un renforcement de l'isolation, un renforcement de la construction. C'est à voir…
    Quand?
  • On essaie de se caler sur les 18 mois prévus pour élaborer chaque PPRT… J'espère que nous pourrons aller visiter les maisons des habitants concernés d'ici l'automne prochain.
  • Éric GOUBERT

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