·
30/05/2020 À 10H31
Quel impact du déconfinement
sur la qualité de l'air ?
Atmosud y répond
Pour limiter la propagation du
virus COVID-19, le gouvernement a mis en place un confinement généralisé à
partir du 17 mars à midi, qui a pris fin le 11 mai 2020 sur l'ensemble de la
région Sud. AtmoSud livre ici l’analyse des deux premières semaines de
déconfinement. Alors que l’activité reprend progressivement et que les écoles
ont commencé à rouvrir, quel impact observe-t-on sur la qualité de l’air en
région Sud
Une remontée des niveaux d’oxydes d’azote (NOx) mais qui restent
inférieurs aux niveaux habituellement observés
Pendant la période de
confinement, la mise en place des restrictions de sortie a généré une baisse
drastique de la circulation. Depuis le déconfinement, le trafic a partiellement
repris et engendre ainsi une augmentation des NOx, principaux traceurs du
trafic routier. Cependant, si les concentrations des NOx ont augmenté par
rapport à celles observées pendant la période de confinement, elles restent
toutefois inférieures aux niveaux mesurés habituellement les années précédentes
à la même période en observant toutefois des disparités territoriales.
A proximité des grands
axes routiers de la région Sud, la reprise d’activité et du trafic ont eu un
impact sur les concentrations d’oxydes d’azote qui ont augmenté en moyenne de
60% à l’échelle de la région ces deux dernières semaines par rapport à la
période de confinement.
Mais les concentrations
observées à proximité des grands axes routiers depuis la levée du confinement
restent environ 40% plus faibles qu’en période normale, en raison notamment de
la reprise partielle de l’activité.
En milieu urbain,
environnement plus éloigné des grands axes de circulation, cette tendance est
moins marquée, avec : Une augmentation seulement de l’ordre de 10% en
oxydes d’azote par rapport à la période de confinement. Des niveaux inférieurs
de l’ordre de -30% par rapport à ce qui est observé à la même période les
années précédentes.
Des concentrations de particules PM2.5 en légère augmentation et
dépendantes de divers facteurs
Au début du confinement,
du 17 mars au 17 avril, les particules étaient en hausse, principalement liées
à la combustion du bois (chauffage au bois et brûlage de déchets verts). Elles
ont par ailleurs été influencées par les conditions météorologiques,
défavorables à la dispersion des polluants (peu de vent, stabilité atmosphérique,
températures douces…). Depuis le 17 avril et jusqu’à la fin du confinement, les
concentrations de particules ont baissé sur l’ensemble de la région Sud,
notamment en lien avec une baisse de l’utilisation du chauffage résidentiel.
Depuis le 11 mai, l’on observe
à nouveau une remontée des concentrations de particules, en lien avec la
reprise progressive de l’activité aggravée par les phénomènes météorologiques.
Les particules sont formées par les conditions printanières associant une
hausse des températures, de l’ensoleillement et peu de vent. La météo actuelle,
conforme à la saison, participe en effet à la hausse de particules généralement
observée au mois de mai.
Les concentrations
moyenne en PM2.5 observées depuis le début du déconfinement (11 mai) sur les
stations de fond urbain retenues restent, malgré leur hausse, inférieures de 30
à 40% par rapport à ce qui a été respectivement été mesuré les 3 années
précédentes et à la moyenne observée sur l’intégralité du confinement
C. Lombard
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire