mardi 29 septembre 2020

BILLETS D'HUMEUR PAR CLAUDE DARRAS



Billet d’humeur
L’effet pastis
Aussi étonnant que cela puisse paraître, le mécanisme par lequel l’eau parvient à troubler le pastis n’est compris que depuis… 2003. Grâce aux travaux de l’Américain Joseph Katz et de la Française Isabelle Grillo (institut Lane-Langevin de Grenoble), on sait désormais que l’anéthol, une huile extraite des graines du fenouil et de la badiane qui n’est pas soluble dans l’eau, l’est dans l’alcool, du moins tant que sa concentration reste supérieure à 45 % en volume.
La réaction qui fait passer le fameux apéritif d’une teinte cuivrée transparente à un jaune laiteux quand il est additionné d’eau résulte donc de l’anéthol qui représente 0,2 % de la composition du « petit jaune » tandis que l’alcool en affiche 45 % et l’eau 54,8 %. Dans la bouteille de pastis, la quantité d’alcool est suffisante pour que l’anéthol se dissolve dans le mélange. Et la boisson est donc transparente car les molécules d’eau, d’alcool et d’anéthol sont réparties de façon homogène. L’équilibre est rompu dès que l’ajout en eau excède cinq volumes pour un volume de pastis. Les chercheurs ont nommé ce phénomène physico-chimique « l’effet pastis ».
Claude Darras
Propos issu de la chronique « Papiers collés » de Claude Darras, du CIQ des Laurons, disponible à la fois dans la revue numérique « Encres vagabondes » et sur les ondes de Soleil fm 96.3.

Billet d’humeur
Cambronne
À bout d’arguments, l’orateur chahuté à la réunion publique a rétorqué à son adversaire : « Merde ! ». « Qui a dit merde ? » a lancé à la salle le destinataire du bon mot. « C’est Cambronne » a observé un auditeur malicieux. « Qui c’est celui-là ? » a interrogé l’élu insulté. « C’est l’homme du 18 juin », a complété le même auditeur. Le questionneur a haussé les épaules… Les passionnés d’histoire auront compris, quant à eux, qu’il s’agissait de la bataille du 18 juin… 1815 qui mit fin aux Cent-Jours. L’homme qui a gagné la fameuse bataille, en effet, ce n’est pas l’empereur Napoléon en déroute, ce n’est pas non plus le général anglais Wellington, mais Cambronne. Au général Colville qui criait : « Braves Français, rendez-vous ! » le général Pierre Cambronne répondit : « Merde ! ». Notre bon général avait trouvé le mot de Waterloo comme Rouget de l’Isle « La Marseillaise ». Voilà comment l’Histoire s’invite en Provence au plus intime de nos réunions publiques.
Claude Darras

Propos issu de la chronique « Papiers collés » de Claude Darras, du CIQ des Laurons, disponible à la fois dans la revue numérique « Encres vagabondes » et sur les ondes de Soleil fm 96.3.


Billet d’humeur
Inventeur de l’e-mail
Considéré comme l’inventeur du courrier électronique, Raymond Samuel Tomlinson (né le 23 avril 1941 à Amsterdam, État de New York) est mort le samedi 5 mars 2016 à Lincoln dans le Massachusetts.
C’est en 1971 qu’il met au point la première adresse électronique en utilisant le fameux signe « @ », qui apparaît aujourd’hui dans chacun de nos courriels. Il n’est cependant pas l’inventeur de l’arobase, qui fut utilisée pour la première fois en 1536 par un marchand florentin nommé Francesco Lapi. Lauréat du prix George Stibitz, de l’Academy of digital arts and sciences (Webby Award) et du prix Prince des Asturies (en Espagne), Ray Tomlinson utilisait les courriels avec parcimonie et vivait très sobrement à Lincoln où, en marge de ses recherches au sein d’une filiale du groupe Raytheon (systèmes de défense et d’électronique), il élevait des moutons nains !
Claude Darras

Propos issu de la chronique « Papiers collés » de Claude Darras, du CIQ des Laurons, disponible à la fois dans la revue numérique « Encres vagabondes » et sur les ondes de Soleil fm 96.3.

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