CORONAVIRUS SUITE

Gaby Charroux : "On souffle le

chaud et le froid en permanence"

Minuit, l’heure d’un cauchemar en cuisine évité d’un souffle à Martigues. Au bout d’un courriel nocturne, envoyé par le sous-préfet aux maires, Gaby Charroux a (enfin) pris connaissance du nouvel arrêté préfectoral. Un "certain soulagement" même si on reste "mitigé dans la complexité". J’ai envie de dire "Tout ça pour ça !" attaque le maire. S’ils s’y prenaient autrement, s’il y avait de la concertation, davantage de cohérence…, peut-être cette situation serait mieux comprise. Ça éviterait de développer en tout cas des sentiments de colère et d’indignation

qui attisent des débats malsains.

On aboutit à une opposition Paris-Marseille aujourd’hui qui ne fait rien avancer", juge le maire de Martigues tentant de lire entre les lignes de cette cacophonie autour d’un ministre de la Santé "soufflant le chaud et le froid". "On a le sentiment que le gouvernement a choisi plus la voie de la politique sur fond du sanitaire et de l’économie.

Ça ajoute beaucoup de confusion. D’un point de vue sanitaire, je découvre le nouveau taux d’incidence", avoue Gaby Charroux, non sans une "certaine surprise" - "même si on teste plus"- avec un certain revirement autour d’une Venise Provençale qui était passée entre les gouttes des consignes sanitaires strictes lors du fameux premier coup de semonce, le 15 septembre déjà, avec le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics pour le club des 27 communes, réduit à 17, le lendemain !

"Je veux bien faire confiance à ces chiffres même si certains les contestent, même parmi les scientifiques", fait remarquer Gaby Charroux. "Pour les restaurateurs et cafetiers, c’est un moindre mal avec cette fermeture à 22h, recentre le maire voyant dans ce "revirement", "la démonstration que nous avons été entendus", dit le maire qui avait annoncé que la police municipale ne verbaliserait pas les frondeurs.

L’avenir est tout sauf rose pour autant ce matin. Comme une épée de Damoclès avec une réévaluation annoncée chaque semaine.

"On s’enferre encore. Nos dirigeants ont du mal à clarifier leurs positions.

Je regrette qu’il n’y ait pas l’affichage clair d’une stratégie, avec le sentiment que l’on manque encore de moyens. Quand je vois la situation des hôpitaux. Rien n’a changé depuis le début de cette crise dans l’hôpital public. Je ne comprends pas que l’on soit toujours dans la réaction. Pour tout dire, ça laisse l’impression que l’on a perdu les pédales."

 P.S.

·        SANTÉ

·        26/09/2020 À 11H15

Que dit le décret sur les nouvelles mesures à prendre face à l'épidémie?

Les maires de la métropole, ont reçu, hier soir, un projet de décret ministériel concernant la fermeture des bars et des restaurants du territoire, afin de lutter contre la propagation de l'épidémie.

Voici quelques mesures qui devraient être appliquées dès demain soir.

Les plus strictes concernent les établissements des villes dites en zones Zone d'alerte maximale, c'est-à-dire Aix-en-Provence et Marseille. Tous les bars et restaurants devront fermer et ce, jusqu'à nouvel ordre. Attention, ce décret ne concerne pas les lieux de restauration sur les aires d'autoroute. Sont concernés, par contre, les lieux d'exposition, les salles de danse, casinos, et autres foires...

Quant aux villes de plus 10 000 habitants (où le taux d'incidence est supérieur 100 pour 100 000 habitants), une quinzaine de municipalités comme Bouc-Bel-Air, Gardanne, Martigues, Châteauneuf, Port de bouc ou encore Rognac, ces commerces, bars et restaurants, devront baisser la grille à 22h et ce, jusqu'à 6 h.

Il y a aussi les villes, comme, Miramas et Istres, dont la situation ne répond pas aux critères d’alerte maximale et qui sont exemptées de ces mesures sanitaires.

Dans l'ensemble des communes du département, les rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique ou les lieux ouverts au public (parcs, jardins, plages etc.) sont interdits. Dans tous les cas, le port du masque de protection est rendu obligatoire, pour toute personne de onze ans et plus. Dans sept jours, le ministre de la santé, Olivier Véran, devrait revenir à M