Prolifération du moustique tigre.

Prolifération du moustique tigre.

C'est le message de l'ARS (l'Agence régionale de santé) qui appelle à une mobilisation citoyenne pour lutter contre la prolifération du moustique tigre.

Introduit en France en 2004, le moustique tigre est potentiellement dangereux car s’il pique une personne atteinte d'une maladie comme la dengue, le chikungunya ou encore l'infection à virus Zika, ce moustique tigre devient lui aussi porteur du virus et l'inocule aux personnes qu'il va piquer ensuite.

Depuis 2010 c'est arrivé plusieurs fois en France avec la dengue ou le chikungunya pour un nombre de cas variant entre 10 et 20 par épisode. Les personnes atteintes n'avaient pas voyagé dans les pays tropicaux où l'on trouve ces maladies mais les ont contractées à cause du moustique tigre installé chez nous. Quand ce dernier pique une personne infectée par l'un de ces virus après qu'elle ait voyagé sous les tropiques, toutes les personnes qu'il pique ensuite contractent elles aussi la maladie. Ce ne sont plus les moustiques qui voyagent mais les humains et parmi ces touristes certains rapportent une maladie tropicale en guise de souvenir de voyage. Le moustique tigre métropolitain lui ne se contente que de piquer et d'éventuellement transmettre un virus. Ce phénomène est en augmentation et surtout se produit de plus en plus tôt dans la saison à moustiques comme en ce moment, l'été.   

Comme les moustiques tigres femelles (les piqueuses) pondent là où il y a de l'eau stagnante, il est essentiel pour éviter leur prolifération de vider tous les objets qui gardent de l'eau dans les jardins, comme les coupelles sous les pots de fleurs ou tout autre objet présentant des creux où l'eau va rester (arrosoir, seau, bâche, jouet... etc.).

De son côté l'ARS agit dès qu'un cas de ce type de maladie lui est signalé. Elle envoie l'EID méditerranée (l'Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen) passer un insecticide dans la zone d'habitat du malade pour éliminer les moustiques tigres et éviter au maximum tout risque de contagion. Mais c'est en responsabilisant tous les citoyens que la lutte contre le moustique tigre sera encore plus efficace, favorisant ainsi une meilleure prévention contre de potentielles épidémies de dengue, chikungunya, ou Zika.

En vidéos : le docteur Christine Ortmans, responsable du département veille et sécurité sanitaire de l'ARS Provence Alpes Côte d’Azur ; et, Charles Jeannin, entomologiste médical de l'EID méditerranée.

(Interviews et images : Rémy Reponty pour Maritima médias.)

(Photo : © EID méditerranée)