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10/2019 À 10H32
L'institut écocitoyen de Fos consulté
pour son
expertise
dans la pollution de Lubrizol
(Photo Frédéric Munos)
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Plus de 5000 tonnes de produits chimiques ont brûlé dans
l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen. La préfecture a enfin rendu public en
début de semaine la liste de ces produits chimiques et les résultats des
relevés dans l'air et les suies. Pour les analyser, l'union départementale CGT
de Seine Maritime a fait appel à « l'Institut écocitoyen pour la
connaissance des pollutions », basé à Fos.
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Les scientifiques de l'institut ont examiné à la loupe ces
relevés. Premier constat : la méthodologie utilisée et les prélèvements de
suies par lingettes ne permettent pas de fournir des résultats pertinents. Ils
relèvent tout de même sur certaines substances cancérogènes des taux jusqu'à 90
fois supérieurs à ceux mesurés sur la zone de Fos-Sur-Mer, considérée comme l'une
des plus polluées d'Europe.
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Quelles seront les conséquences sur la santé des Rouennais et
des riverains à moyen et long terme ? Avec le cas Lubrizol, c'est le problème
de la surveillance des zones industrielles qui est posé. Il n'existe pas
aujourd'hui de dispositif d'urgence pour limiter les conséquences de la
pollution en cas d'accident.
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Et qu'en serait-il chez nous, autour de l'étang de Berre en cas
de catastrophe ? Julien Dron, le responsable scientifique de l'institut
écocitoyen se veut rassurant : "Nous sommes
mieux équipés ici pour répondre en cas de problème. Nous avons des outils
techniques pointus, un organisme de surveillance de la qualité de l'air. Une
absence de résultats et d'informations des citoyens, comme ça s'est passé à
Rouen, ne serait jamais arrivé." En moins d'une heure, un
capteur aurait été posé au cœur du panache de fumée et on aurait eu des
informations fiables rapidement. Espérons qu'on n'ait jamais à le
vérifier…
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