mercredi 9 septembre 2009

Total La Mède révise la carte de ses risques

Total La Mède révise la carte de ses risques
et informe ses riverains


Dossier à suivre
Bientôt le site de la plate-forme de Lavéra
sera concerné ainsi que les riverains de cette zone !

Publié par la Provence le mercredi 9 septembre 2009 à 09H35


Le raffineur est l'un des premiers à exposer ses Plans de prévention



  • En matière d'information du public sur les risques industriels, toutes les initiatives sont bonnes. Si les campagnes régulières organisées par les industriels produisent leurs effets, celle qui s'ouvre aujourd'hui, avec la première concertation entre l'usine Total et les riverains de Martigues Est, devrait avoir un impact très significatif. Car depuis l'explosion à Toulouse, du site AZF le 21 septembre 2001, la notion de danger est devenue une réalité derrière laquelle personne ne peut plus se cacher. Les débats parlementaires qui ont d'ailleurs suivi ont démontré la nécessité de renforcer encore et toujours plus l'information du public.
  • C'est en partie de là que sont issus les Plans de prévention des risques technologiques (PPRT) que chaque industriel soumis à la directive Seveso a l'obligation d'établir. Plus aboutis, ces plans ont pour objectif de définir, de manière plus contraignante, les niveaux de risques liés à l'activité industrielle et, de fait, les zones dans lesquelles devront être revues certaines règles urbanistiques.
  • Implantée au coeur de La Mède, et en partie sur le territoire de Martigues, l'usine pétrochimique Total est l'une des premières concernées par ce type de législation. "Ça nous a donné un travail énorme pour aboutir à un niveau de précision le plus exhaustif possible, témoigne Georges Fauque, responsable hygiène, sécurité et environnement du site. Pour cela, nous avons dû reprendre toutes les études de danger existantes pour les affiner". Conséquence, de nouveaux périmètres ont été définis et les mesures de protection qui y sont liées vont évoluer. Mais dans quel sens? "Pour l'instant, tout n'est pas encore déterminé, d'où l'intérêt d'une concertation avec les riverains du site mais aussi avec l'administration et les collectivités", poursuit Georges Fauque.
  • Selon toute vraisemblance, plusieurs cas de figure verront le jour. La plus radicale consistera à exproprier les habitants situés dans les zones de danger les plus probants. Une partie des habitations appartient au pétrolier lui-même. L'autre sera évaluée au prix des Domaines par les services de l'Etat. Le rachat de ces maisons sera financé par Total, les collectivités et l'Etat sans savoir, pour l'instant, qui des trois en deviendra le propriétaire. La seconde probabilité concerne le renforcement du bâti existant, à la charge du propriétaire mais avec un coup de pouce de l'Etat (crédit d'impôt), et l'interdiction de toute nouvelle construction. A ce jour, les services de l'Etat ont déterminé 83 biens (maisons, commerces) susceptibles d'intégrer le premier cas de figure. Pour le second, c'est une très grande partie du village de La Mède et quelques habitations de Martigues qui seront concernées. D'où, l'intérêt, d'assister aux deux réunions publiques prévues ce soir (18h, salle des conférences à Martigues) et le 15 septembre prochain à la salle des fêtes de La Mède.

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    Quels risques ?
  • Trois risques principaux ont été identifiés sur le site de Tota : les effets thermiques (incendies), toxiques et surpression (explosion).
    Combien de zones ?
  • Le PPRT définit une zone large englobant les anciennes zones Z1 et Z2 liées à la directive Seveso. Dans cette zone, sont sous-définis des secteurs rouges et jaunes (danger de mort) dans lesquels il faudra supprimer des habitations, des secteurs bleus et verts (effets irréversibles ou indirects) dans lesquelles tout projet sera soumis à autorisation sous condition.

  • Quels investissements ?
  • Total a investi, depuis 2004, 450 millions d’euros pour sécuriser et moderniser sa raffinerie. Collectivités, Etat et riverains devront, également, mettre la main à la poche pour minimiser les impacts sur les habitations. La loi laisse un délai de 5 ans pour y parvenir.

  • Qui pilote ?
  • Total réalise l’étude sous le pilotage de l’Etat via la Dreal (ex-Drire), en collaboration avec les collectivités territoriales.

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