vendredi 18 septembre 2009

Malveillance ou accident : le pipeline de saumure arraché

Malveillance ou accident : le pipeline de saumure arraché


Publié le vendredi 18 septembre 2009 à 14H10










C'est la partie sous-marine de ce pipeline qui a été détruite entre lundi et mardi.
Photo Serge Guéroult






  • Le chantier de construction du pipeline destiné à rejeter la saumure de l'entreprise manosquine Géostock dans le golfe de Lavéra vient de subir un sérieux coup d'arrêt. En effet, dans la nuit du 14 au 15 septembre, un navire, pas encore identifié, a arraché une grande partie de l'ouvrage sous-marin. Le choc a été si brutal que c'est la structure même de l'édifice qui est menacée.


  • "Le dernier tronçon de 100 mètres est très endommagé, résume Jean-Michel Noë, le président du groupe Géostock. L'estimation des dégâts est difficile à établir pour l'instant car nous n'avons pas pu faire d'inspection précise en raison des conditions météorologiques défavorables. Tout ce que l'on peut dire à ce stade, c'est qu'il a fallu une force considérable pour arracher le tronçon."


  • Pour l'entreprise, l'incident est d'autant plus difficile à comprendre que le pipeline est situé dans une zone peu profonde, excluant de fait le passage des pétroliers et autres porte-conteneurs. Les chalutiers n'ont, en outre, pas le droit de tirer leurs filets dans les eaux proches de la côte. "Et de toute façon, le site est balisé et signalé comme étant en travaux. Il ne devrait donc y avoir aucun passage dans cette zone", poursuit Jean-Michel Noë.


  • L'hypothèse d'une malveillance n'est donc pas exclue. L'entreprise chargée du chantier, la Suburbaine, a signalé l'incident à la brigade côtière mixte et fluviale de la gendarmerie qui a ouvert une enquête. "Les gendarmes doivent plonger pour inspecter le site et on verra, à compter de cet instant ce que l'on peut faire", poursuit Jean-Michel Noë. Une plainte devrait également être déposée par l'entreprise d'ici peu. Toujours est-il que les travaux de réparation s'annoncent difficiles et vraisemblablement coûteux. "On ne sait pas si l'on pourra réparer sous l'eau ou s'il faudra tirer les 500 mètres de pipeline qui ont déjà été installés sous l'eau", conclut le président de l'entreprise. Le chantier lui, prendra vraisemblablement plusieurs semaines de retard.


  • S.R.

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