Académie
des Sciences, agriculture, arts et belles-lettres
d’Aix-en-Provence
Le samedi 17 octobre
2020, à 16 heures, en son château de Lourmarin, en Vaucluse, l’Académie des
sciences, agriculture, arts et belles-lettres d’Aix-en-Provence remettra ses
prix littéraires 2019. Dont le prix de Lourmarin attribué en l’honneur de
Robert Laurent-Vibert à Claude Darras et David Tresmontant pour leur
monographie « La forêt de Boscodon » publiée à
l’enseigne de Naturalia Publications en 2019. Agrégé de lettres et prix de
Rome, Robert Laurent-Vibert (1884-1925) présidait l’établissement de chimie
cosmétique Pétrole Hahn ; il a laissé la charge du château de Lourmarin,
sa bibliothèque et ses collections d’objets d’art à l’académie aixoise.
Ingénieur à l’Office
national des forêts et artiste peintre, David Tresmontant (né à Paris en 1957)
a été chargé de cours à l’université d’Avignon et responsable forestier pour la
ville de Paris. Critique d’art, maître de conférences à Aix-Marseille 2 et
expert de la Commission européenne, Claude Darras (né à Beaumont-en-Artois en
1948) est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages ; il poursuit une activité
éditoriale au sein de revues de littérature, d’arts et de sciences humaines.
L’académie
aixoise lui avait attribué en 2010 le prix Paul Arbaud pour la monographie
du peintre « Joseph Alessandri ou la face cachée de l’ombre »
avec le photographe Jean-Éric Ely (éditions Autres Temps).
En 2019,
l’Académie des sciences, lettres et arts de Marseille lui a décerné le prix
Albert Detaille (dans la classe des beaux-arts) pour la monographie du peintre
« Louis Toncini - Le maître de Rive-Neuve » publiée par
Hervé Chopin.
Non loin d’Embrun et
du barrage de Serre-Ponçon, la forêt de Boscodon révèle un site alpin et
forestier peu ordinaire, caractérisé par une géologie dantesque, un système
torrentiel grandiose et redouté, une abbaye romane qui se raconte comme un
livre d’histoire, une sapinière de haute futaie, une flore parmi les plus
remarquables de l’hexagone avec 702 taxons (dont 64 espèces d’arbres et
d’arbrisseaux), des alpages où pâturent brebis alpines, vaches tarines et
abondances, une faune singulière où l’observateur chanceux pourra débusquer
le lièvre variable et la marmotte des Alpes, l’aigle royal et le tétras-lyre.
À travers les quelque 880 hectares de son aire dont 69 % sont boisés et
jardinés par l’Office national des forêts, le visiteur attentif et patient
prendra le rythme du lieu qui n’est pas celui du temps ordinaire : à pas
de torrents, à grandes foulées de vent, au galop des saisons. Chaque année, 60
000 à 65 000 visiteurs fréquentent le site devenu Forêt d’Exception en
novembre 2018. À l’entour d’un massif de près de 6 500 hectares, Boscodon
influe sur les espaces adjacents que sont la forêt mandementale de Morgon qui
domine le lac de Serre-Ponçon, la forêt indivise de la Magnane, la forêt
domaniale du Pouzenc, ainsi que les forêts communales de Crots et de Savines-le-Lac.
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La forêt de Boscodon, par
Claude Darras et David Tresmontant, Naturalia Publications, collection Sites
d’exception, 224 pages, 20 euros.
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