À Martigues, les quatre cheminées de la centrale thermique de Ponteau
Auront disparu dans 18 mois
Les quatre
cheminées, construites il y a 50 ans, n'étaient plus en service depuis 2008.
Dans 18 mois, elles auront disparu du paysage grâce à la technique du
grignotage. Un chantier colossal à quatre millions d'euros pour EDF qui
va continuer à exploiter le site.
Le grignotage a commencé, la première bande
de repérage a disparue sous le travail d’un robot surpuissant « Brokk »,
entièrement téléguidé avec une infinie précision » « Ce robot est équipé d'une
sorte de marteau piqueur et d'une pince, il est capable de venir à bout d'un
béton armé d'une épaisseur de 40 centimètres" le travail se fait entendre
par des coups étouffés intermittents
AVANT
Le chantier de démantèlement des 4
cheminées de la centrale de Ponteau devrait durer 18 mois - EDF© JWilett
On les surnommait "les demoiselles de
Ponteau". Construites au tout début des années 1970, ces quatre
cheminées de 140 mètres de haut avaient fini par se faire une place à part
dans le paysage de Martigues et plus précisément des Laurons.
Elles étaient hors service depuis 2008, mais leur
entretien coûtait 100.000 euros à EDF chaque année. Au grand dam de
certains riverains qui souhaitaient conserver ce patrimoine industriel, EDF a
décidé de déconstruire ces cheminées. La proximité du site de production et de
la mer interdisant toute explosion, c'est donc par la technique du grignotage que
ces quatre cheminées vont être démantelées.
Un
chantier en trois phases
"Il a déjà fallu construire une
superstructure de 140 mètres de haut, sorte d'ascenseur, avec une plateforme au
sommet, pour hisser les équipes spécialisées dans ces travaux"
raconte Karine RAMASSOTTO, directrice du site de Martigues. C'est une société
venue de Belgique qui est en charge de ces travaux. "C'est sûr que d'en haut, la vue est magnifique, on a pris des photos pour les
envoyer à la famille, mais on n'est pas vraiment là pour ça"
sourit Karl.
Des équipes
de quatre à six personnes se relaient, sur des nacelles, à l'intérieur de deux
des quatre cheminées pour enlever
le tube métallique central avec des sortes de chalumeaux. Des
plaques de tôles de deux mètres carrés sont peu à peu retirées et jetées au
centre des cheminées pour être recyclées.
Quand ce
travail fastidieux sera terminé et qu'il ne restera que le fût de béton, ce
sera au Brokk d'entrer en jeu. "C'est
un robot
surpuissant, entièrement téléguidé avec une infinie précision"
explique Vincent Fouret, directeur adjoint de l'ingénierie du parc thermique
d'EDF. "Ce robot est
équipé d'une sorte de marteau piqueur et d'une pince, il est capable de venir à
bout d'un béton armé d'une épaisseur de 40 centimètres"
poursuit Vincent Fouret.
Des déchets entièrement recyclés
Quand chaque
cheminée sera descendue à 40 mètres de haut, des engins de chantiers, équipés
de pinces géantes, ouvriront les cheminées comme des boites de conserve. "On détruira ce qui restera des
cheminées, on fera alors le tri entre les 15.000 tonnes de béton et les 1.300
tonnes de métal.
Le métal sera recyclé, et le béton concassé et réutilisé sur notre site pour
combler certaines parties", conclut Karine RAMASSOTTO. Pour le
confort des riverains, le chantier sera interrompu chaque semaine le jeudi, et
des techniques de brumisation devraient limiter les poussières du concassage du
béton.
Ce chantier
dont le coût s'élève à quatre
millions d'euros devrait durer 18 mois et laisser un grand vide
dans le paysage de certains riverains nostalgiques. Pour EDF, la page du fuel
sera définitivement tournée. Le site, aujourd'hui exploité au gaz, devrait
continuer de se développer.
Le grignotage a commencé, la première bande
de repérage a disparue sous le travail d’un robot surpuissant « Brokk »,
entièrement téléguidé avec une infinie précision » « Ce robot est équipé d'une
sorte de marteau piqueur et d'une pince, il est capable de venir à bout d'un
béton armé d'une épaisseur de 40 centimètres" le travail se fait entendre
par des coups étouffés intermittents
AVANT
Le chantier de démantèlement des 4 cheminées de la centrale de Ponteau
devrait durer 18 mois - EDF© JWilett
On les
surnommait "les demoiselles de Ponteau". Construites au tout début
des années 1970, ces quatre cheminées de 140 mètres de haut avaient fini
par se faire une place à part dans le paysage de Martigues et plus précisément
des Laurons.
Elles étaient
hors service depuis 2008, mais leur entretien coûtait 100.000 euros à EDF
chaque année. Au grand dam de certains riverains qui souhaitaient conserver
ce patrimoine industriel, EDF a décidé de déconstruire ces cheminées. La
proximité du site de production et de la mer interdisant toute explosion, c'est
donc par la technique du grignotage que ces quatre cheminées vont être
démantelées.
Un chantiers en trois phases
"Il a déjà fallu construire une superstructure de 140 mètres de
haut, sorte d'ascenseur, avec une plateforme au sommet, pour hisser les équipes
spécialisées dans ces travaux" raconte Karine Ramassoto, directrice
du site de Martigues. C'est une société venue de Belgique qui est en charge de
ces travaux. "C'est sûr que d'en haut, la vue est
magnifique, on a pris des photos pour les envoyer à la
famille, mais on n'est pas vraiment là pour ça" sourit Karl.
Des équipe de quatre à six personnes se relaient, sur des nacelles, à
l'intérieur de deux des quatre cheminées pour enlever le tube
métallique central avec des sortes de chalumeaux. Des plaques de tôles
de deux mètres carrés sont peu à peu retirées et jetées au centre des cheminées
pour être recyclées.
Quand ce travail fastidieux sera terminé et qu'il ne restera que le fût de
béton, ce sera au Brokk d'entrer en jeu. "C'est un
robot surpuissant, entièrement téléguidé avec une infinie
précision" explique Vincent Fouret, directeur adjoint de l'ingénierie
du parc thermique d'EDF. "Ce robot est équipé d'une sorte de marteau
piqueur et d'une pince, il est capable de venir à bout d'un béton armé d'une
épaisseur de 40 centimètres" poursuit Vincent Fouret.
Des déchets entièrement recyclés
Quand chaque cheminée sera descendue à 40 mètres de haut, des engins de
chantiers, équipés de pinces géantes, ouvriront les cheminées comme des boites
de conserve. "On détruira ce qui restera des cheminées, on fera alors
le tri entre les 15.000 tonnes de béton et les 1.300 tonnes de
métal. Le métal sera recyclé, et le béton concassé et
réutilisé sur notre site pour combler certaines parties", conclut
Karine Ramassoto. Pour le confort des riverains, le chantier sera interrompu
chaque semaine le jeudi, et des techniques de brumisation devraient limiter les
poussières du concassage du béton.
Ce chantier dont le coût s'élève à quatre millions d'euros devrait
durer 18 mois et laisser un grand vide dans le paysage de certains
riverains nostalgiques. Pour EDF, la page du fuel sera définitivement tournée.
Le site, aujourd'hui exploité au gaz, devrait continuer de se développer.
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