jeudi 29 février 2024

les quatre cheminées de la centrale thermique de Ponteau Auront disparu dans 18 mois

 

À Martigues, les quatre cheminées de la centrale thermique de Ponteau

Auront disparu dans 18 mois


Les quatre cheminées, construites il y a 50 ans, n'étaient plus en service depuis 2008. Dans 18 mois, elles auront disparu du paysage grâce à la technique du grignotage. Un chantier colossal à quatre millions d'euros pour EDF qui va continuer à exploiter le site.

 


Le grignotage a commencé, la première bande de repérage a disparue sous le travail d’un robot surpuissant « Brokk », entièrement téléguidé avec une infinie précision » « Ce robot est équipé d'une sorte de marteau piqueur et d'une pince, il est capable de venir à bout d'un béton armé d'une épaisseur de 40 centimètres" le travail se fait entendre par des coups étouffés intermittents

AVANT

Le chantier de démantèlement des 4 cheminées de la centrale de Ponteau devrait durer 18 mois - EDF© JWilett

On les surnommait "les demoiselles de Ponteau". Construites au tout début des années 1970, ces quatre cheminées de 140 mètres de haut avaient fini par se faire une place à part dans le paysage de Martigues et plus précisément des Laurons.

Elles étaient hors service depuis 2008, mais leur entretien coûtait 100.000 euros à EDF chaque année. Au grand dam de certains riverains qui souhaitaient conserver ce patrimoine industriel, EDF a décidé de déconstruire ces cheminées. La proximité du site de production et de la mer interdisant toute explosion, c'est donc par la technique du grignotage que ces quatre cheminées vont être démantelées.

Un chantier en trois phases

"Il a déjà fallu construire une superstructure de 140 mètres de haut, sorte d'ascenseur, avec une plateforme au sommet, pour hisser les équipes spécialisées dans ces travaux" raconte Karine RAMASSOTTO, directrice du site de Martigues. C'est une société venue de Belgique qui est en charge de ces travaux. "C'est sûr que d'en haut, la vue est magnifique, on a pris des photos pour les envoyer à la famille, mais on n'est pas vraiment là pour ça" sourit Karl.

     Des équipes de quatre à six personnes se relaient, sur des nacelles, à l'intérieur de deux des quatre cheminées pour enlever le tube métallique central avec des sortes de chalumeaux. Des plaques de tôles de deux mètres carrés sont peu à peu retirées et jetées au centre des cheminées pour être recyclées.

     Quand ce travail fastidieux sera terminé et qu'il ne restera que le fût de béton, ce sera au Brokk d'entrer en jeu. "C'est un robot surpuissant, entièrement téléguidé avec une infinie précision" explique Vincent Fouret, directeur adjoint de l'ingénierie du parc thermique d'EDF. "Ce robot est équipé d'une sorte de marteau piqueur et d'une pince, il est capable de venir à bout d'un béton armé d'une épaisseur de 40 centimètres" poursuit Vincent Fouret.

 

 Des déchets entièrement recyclés

Quand chaque cheminée sera descendue à 40 mètres de haut, des engins de chantiers, équipés de pinces géantes, ouvriront les cheminées comme des boites de conserve. "On détruira ce qui restera des cheminées, on fera alors le tri entre les 15.000 tonnes de béton et les 1.300 tonnes de métal. Le métal sera recyclé, et le béton concassé et réutilisé sur notre site pour combler certaines parties", conclut Karine RAMASSOTTO. Pour le confort des riverains, le chantier sera interrompu chaque semaine le jeudi, et des techniques de brumisation devraient limiter les poussières du concassage du béton.

Ce chantier dont le coût s'élève à quatre millions d'euros devrait durer 18 mois et laisser un grand vide dans le paysage de certains riverains nostalgiques. Pour EDF, la page du fuel sera définitivement tournée. Le site, aujourd'hui exploité au gaz, devrait continuer de se développer.






 



 

 

 

Le grignotage a commencé, la première bande de repérage a disparue sous le travail d’un robot surpuissant « Brokk », entièrement téléguidé avec une infinie précision » « Ce robot est équipé d'une sorte de marteau piqueur et d'une pince, il est capable de venir à bout d'un béton armé d'une épaisseur de 40 centimètres" le travail se fait entendre par des coups étouffés intermittents

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Le chantier de démantèlement des 4 cheminées de la centrale de Ponteau devrait durer 18 mois - EDF© JWilett

 

 

 

 

 

 

On les surnommait "les demoiselles de Ponteau". Construites au tout début des années 1970, ces quatre cheminées de 140 mètres de haut avaient fini par se faire une place à part dans le paysage de Martigues et plus précisément des Laurons.

Elles étaient hors service depuis 2008, mais leur entretien coûtait 100.000 euros à EDF chaque année. Au grand dam de certains riverains qui souhaitaient conserver ce patrimoine industriel, EDF a décidé de déconstruire ces cheminées. La proximité du site de production et de la mer interdisant toute explosion, c'est donc par la technique du grignotage que ces quatre cheminées vont être démantelées.

Un chantiers en trois phases

"Il a déjà fallu construire une superstructure de 140 mètres de haut, sorte d'ascenseur, avec une plateforme au sommet, pour hisser les équipes spécialisées dans ces travaux" raconte Karine Ramassoto, directrice du site de Martigues. C'est une société venue de Belgique qui est en charge de ces travaux. "C'est sûr que d'en haut, la vue est magnifique, on a pris des photos pour les envoyer à la famille, mais on n'est pas vraiment là pour ça" sourit Karl.

     Des équipe de quatre à six personnes se relaient, sur des nacelles, à l'intérieur de deux des quatre cheminées pour enlever le tube métallique central avec des sortes de chalumeaux. Des plaques de tôles de deux mètres carrés sont peu à peu retirées et jetées au centre des cheminées pour être recyclées.

     Quand ce travail fastidieux sera terminé et qu'il ne restera que le fût de béton, ce sera au Brokk d'entrer en jeu. "C'est un robot surpuissant, entièrement téléguidé avec une infinie précision" explique Vincent Fouret, directeur adjoint de l'ingénierie du parc thermique d'EDF. "Ce robot est équipé d'une sorte de marteau piqueur et d'une pince, il est capable de venir à bout d'un béton armé d'une épaisseur de 40 centimètres" poursuit Vincent Fouret.

 

 Des déchets entièrement recyclés

      Quand chaque cheminée sera descendue à 40 mètres de haut, des engins de chantiers, équipés de pinces géantes, ouvriront les cheminées comme des boites de conserve. "On détruira ce qui restera des cheminées, on fera alors le tri entre les 15.000 tonnes de béton et les 1.300 tonnes de métal. Le métal sera recyclé, et le béton concassé et réutilisé sur notre site pour combler certaines parties", conclut Karine Ramassoto. Pour le confort des riverains, le chantier sera interrompu chaque semaine le jeudi, et des techniques de brumisation devraient limiter les poussières du concassage du béton.

     Ce chantier dont le coût s'élève à quatre millions d'euros devrait durer 18 mois et laisser un grand vide dans le paysage de certains riverains nostalgiques. Pour EDF, la page du fuel sera définitivement tournée. Le site, aujourd'hui exploité au gaz, devrait continuer de se développer.


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