vendredi 31 juillet 2020

Après la fuite elles observent la faune et la flore marine



Elles observent la faune et
la flore marine après la fuite
Les scientifiques de l’institut écocitoyen
ont plongé hier matin à Ponteau
Vous examinez la qualité de l’eau? Alors, c’est toujours pollué ?" Les interrogations des pêcheurs étaient nombreuses encore, hier matin.
Une semaine après la fuite accidentelle de chlorure ferrique en
mer, au niveau de la zone pétrochimique de Lavéra, à Martigues, deux scientifiques de l ’ i n s t i tut écocitoyen de Fos-sur-Mer sont venues faire des observations et des prélèvements sur le bord de mer de Ponteau.
Les interrogations persistent quant aux causes de l’incident mais, aussi et surtout, concernant les conséquences de ce rejet sur la faune et la flore marine
" On a fait des relevés
la veille de la fuite et là
on veut voir s’il y a de la mortalité"
A.   AUSTRUY


À côté des scientifiques, quelques pêcheurs étaient installés sur le bord de mer, à proximité d’une flaque d’eau stagnante,
couleur marron. Si les traces de pollution au chlorure de fer ne sont plus visibles en mer, à la surface, il reste des traces sur le littoral. Annabelle Austruy, chargée de mission écotoxicité, prend en photo algues et anémones sur les rochers avant de plonger. "Normalement, elle n’est pas censée être si molle, cette anémone", commente- t-elle, go pro à la main. "Je ne peux pas vous dire si c’est pollué, nous, on étudie les paramètres physico-chimiques, mais je peux déjà vous dire que le taux de pH est tout à fait normal", répond sa coéquipière, Marine, à un pêcheur curieux, l’ordinateur sous les yeux avec toutes les données instantanées.
Pendant ce temps, Annabelle est à l’eau avec la sonde. Cette machine permet d’avoir, en temps réel, la température de l’eau, le taux de pH, le taux de salinité, d’oxygène dissout ainsi que la profondeur. "On a un pH à 8.3 et la salinité est à 37 donc tout est correct. A priori, pas d’inquiétude," commente la scientifique restée en bord de mer avec tout le matériel.
En temps normal, l’institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions ne fait que deux sorties par an pour étudier le milieu marin. Leur dernière sortie date du 22 juillet, soit la veille de la fuite de l’usine Kem One. " Nous sommes venues refaire des prélèvements pour voir
s’il y a de la mortalité depuis la fuite. Grâce aux analyses de la semaine
d’avant, on pourra faire un comparatif," explique la plongeuse. Avec Marine, elles ont exploré les fonds marins pendant 45 minutes pour étudier essentiellement les espèces marines sédentaires dont, en l’occurrence, les oursins, les étoiles de mer, les crevettes, les moules, les anémones mais aussi les sars et daurades.


La scientifique se désole de constater que cette flaque d’eau
marron, sûrement du chlorure de fer, n’a pas été pompée.

Les résultats de ces observations et prélèvements sont très attendus. Ils devraient sortir en début de semaine prochaine.
Raphaëlle MINCONÉ

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