mardi 28 juillet 2020

le viaduc autoroutier est en travaux



Des travaux sur le pont (enrobé) et sur les béquilles
(peinture), le viaduc est reparti pour plusieurs mois de lifting.

Martigues :

de bas en haut,

le viaduc autoroutier est en travaux

En bas, l'échafaudage monte avant un coup de peinture géant sur ses "béquilles". En haut, c'est l'heure des finitions avant la pose de l'enrobé

Par Éric Goubert

Image par défaut de la
provence
       A gauche, l'ancien enrobé a été totalement enlevé. Jusqu'au 8 août, le travail consiste à en gommer les multiples aspérités, avant de mettre en place une nouvelle couche, identique à celle posée l'an passé (à droite).
PHOTO E.G.

       Comme l'an dernier, mais en mieux. Ou en tout cas plus rapidement, au point d'avoir gagné quelques jours sur le planning prévisionnel, l'objectif étant toujours de rendre le viaduc à la circulation pour affronter le rush de la rentrée scolaire.

Les travaux de réfection de l'enrobé du viaduc autoroutier, dans le sens Fos-Marseille, se déroulent depuis début juillet sans anicroches, sans intempéries. "On bénéficie du retour d'expérience de l'été dernier", sourit Alain Arbaud, chef de projets au service ingénierie routière de la DIR Méditerranée.
Les premières semaines ont été consacrées à l'enlèvement de la vieille couche de roulement, avec des précautions prises en raison de la présence d'amiante. "Une raboteuse a enlevé environ 1 500 tonnes de bitume, avec un procédé particulier justement lié à cette présence de ce produit polluant, indique ce responsable. Tout s'est déroulé sous protection, de nuit, pour minimiser encore les risques." Les tonnes de gravats ont ensuite été transportées à la décharge de Bellegarde.

Peu à peu, la société
Arnholdt Altrad met en place l'échafaudage qui montera aux deux-tiers de la
béquille nord.
Peu à peu, la société Arnholdt Altrad met en place l'échafaudage qui montera aux deux-tiers de la béquille nord. PHOTO E.G.
Place nette avant d'attaquer une phase quasiment "cousue main", avec un nettoyage manuel précis. "Tout doit être enlevé à la main, avant la pose du nouvel enrobé mi-août. Il y a des endroits où la ferraille affleure, d'autres où des aspérités demeurent. On voit bien, aussi, que la surface n'est pas plane".
C'est tout cela que la phase actuelle du chantier est en train de rectifier, avec le renfort d'un camion que l'on peut aussi voir sur des circuits de course ou des pistes d'envol. "Depuis 2012, on a engagé les grands moyens", constate Alain Arbaud. 40 millions d'euros en tout, pour ce chantier titanesque, qui vit son dernier été perturbant pour les automobilistes. "La réfection des peintures du tablier métallique, qui a commencé et de ses béquilles sera sans conséquence pour le trafic", même si elle est au moins aussi spectaculaire.
D'ici là, la vitesse reste limitée à 50 km/h dans les deux sens sur le viaduc. Point positif (on touche du bois), le nombre d'accidents, moindre que l'an dernier. Le retour d'expérience, aussi, pour tous les automobilistes habitués du trajet.


"Tout sera protégé pour éviter les rejets"

On devine la complexité du sujet. En bas du viaduc, côté nord, un échafaudage est parti à l'assaut de ce que les spécialistes appellent une béquille, cette masse de fer qui soutient le tablier central du viaduc. Il suffit de s'en approcher pour s'apercevoir que, lui aussi, a subi les affres du temps : la peinture est écaillée en plusieurs endroits, la rouille apparaît. Une situation à laquelle la DIR Med a décidé de remédier en faisant appel à des sociétés spécialisées, d'abord pour concevoir cette structure qui a nécessité de longs calculs avant d'être construite.

C'est pour éliminer ce
genre d'aspérités que le nettoyage du viaduc se fait soigneusement.
C'est pour éliminer ce genre d'aspérités que le nettoyage du viaduc se fait soigneusement. PHOTO E.G.

"C'est un chantier hors-norme, convient Patrick Perus, conducteur de travaux chez Arnholdt-Altrad. Nous allons d'abord attaquer la béquille nord : il faudra deux mois pour assembler l'échafaudage, et ensuite mettre en place un dispositif qui permettra d'éviter tout rejet". De grandes bâches thermo soudées ceintureront l'ensemble, reliées à une aspiration industrielle, de telle sorte que le sable, puis la pose de peinture, ne provoquent aucune pollution.
"Le procédé sera ensuite appliqué de la même façon pour la béquille côté sud, sablage et peinture se faisant ainsi sans conséquence pour l'environnement". Tout sera donc hermétique et durera pas moins de huit mois. Il restera ensuite à entreprendre le tablier central, avant que le viaduc ne retrouve une couleur "gris lumière" annoncée du meilleur effet.


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