jeudi 2 juillet 2020

Viaduc de Martigues

Viaduc de Martigues,

c'est l'heure de la bascule !

Grandes manœuvres et circulation modifiée depuis 01/07/2020 au matin sur le pont autoroutier en vue d'un enrobé tout neuf

dans le sens Fos-Marseille d'ici fin août.

Zoom sur deux mois de travaux avec une vitesse à nouveau limitée



Des travaux sur le pont (enrobé) et sur les béquilles (peinture), le viaduc est reparti pour plusieurs mois de lifting.
  


C'est un chantier sous pression et chronométré. Suspendu à 50 mètres de haut, qui se joue au-dessus du chenal de Caronte, sur ces 874 mètres qui composent le viaduc.

Deux mois chrono pour un retour à la normale juste avant la rentrée, et un remake de l'été dernier à refaire le bitume.

Avec des chiffres qui donnent le vertige. "8 500 m² d'enrobé coulés, 800 tonnes de matériaux rabotés, 40 à 50 personnes lors des pics de travaux", souffle-t-on du côté de la Direction interdépartementale des routes Méditerranée (Dirmed),le maître d'ouvrage.

 

Sept semaines à haute cadence surtout, après les premières manœuvres en amont, depuis le 22 juin déjà, pour préparer les déviations et les balisages.

 

Dès les prochaines heures, une armée de camions va débouler pour l'enlèvement du bitume et l'approvisionnement. Une configuration et un balai en nocturne qui résument la cadence infernale tout l'été. Une cure de rajeunissement commencée en 2012 (lire ci-dessous) pour pérenniser un ouvrage presque cinquantenaire, et le mettre aux normes antisismiques entre autres.

 

Une nouvelle phase de travaux aujourd'hui, comme un dernier sprint (sur la route du moins), depuis ce matin, 6 heures, où devait se déroulait la fameuse bascule du trafic sur une seule rive (côté étang).

Un pont en mode dégradé ou contraint "jusqu'au vendredi 28 août," a annoncé la Dirmed pour une libération totale du sens Fos-Marseille. "L'opération consiste à travailler sur l'étanchéité des ouvrages béton, l'assainissement et le renouvellement des chaussées", rappelle Stéphane Leroux, chef de service des politiques d'exploitation. En clair, on va d'abord raboter et dérouler un enrobé tout neuf (sauf sur la partie centrale) au bout de cette opération quand même complexe avec "la dépose des matériaux existants amiantés".

 

Même réduite dans le temps, même en plein été et son air de vacances, sur un ouvrage emprunté d'ordinaire par 80 000 véhicules au quotidien, l'opération entraînera des perturbations du trafic. "Ces travaux impliquent la libération totale d'une partie des voies circulées, une réduction de la circulation à 2x2 voies avec suppression de la bande d'arrêt d'urgence".

 

Autre enjeu important, le retour à une limitation de la vitesse à 50 km/h sur l'ensemble de l'ouvrage. Bon à savoir, il faut s'attendre à ce que les radars autonomes, plus communément appelés radars de chantier, ressortent du bois...

 

On peut s'attendre à son lot de ralentissements aux entrées du viaduc aux heures de pointe. Les travaux du pont levant étant mis entre parenthèses, dans l'attente de la lumière d'un nouveau plan, l'option centre-ville pourra être tentée... Mais pour tous ceux qui ne font que traverser Martigues, en direction d'Arles ou de Marseille, la Dirmed recommande l'itinéraire via les autoroutes A7 et A54 au nord de l'étang de Berre.

 

Encore de la patience donc durant deux mois, avant de passer aux travaux de remise en peinture sur l'ouvrage central.

Un (autre) chantier d'envergure, annoncé pour l'automne dernier, qui a pris un méchant contretemps, empêtré dans un casse-tête technique d'un chantier haut perché. Mais cette fois, c'est lancé avec deux échafaudages gigantesques qui vont s'élever au fil des jours le long de l'ouvrage autour des parties métalliques, avec les béquilles d'abord. Un chantier colossal (environ 9 millions) où tout doit être hermétique (lire ci-dessous) pour jouer les Picasso. Ou presque car la couleur sera sobre : un gris lumière, la couleur d'origine. Des manœuvres sans impact sur la circulation pendant 8 mois environ, pour la première tranche du moins. Avant un deuxième acte plus contraignant, sur le tablier pour le caisson et les encorbellements (bords du pont). "Ce ne sera pas très spectaculaire au départ, mais ça va vite le devenir..." assure Stéphane Leroux. Le résumé d'un chantier hors norme depuis 2012...

 

Une réfection titanesque depuis 2012

Le viaduc, c'est un lifting et un chantier de grande ampleur, financés par l'État, avec des travaux qui, bout à bout, tournent autour de 40 millions d'euros.

Ø Mise aux normes antisismiques,

Ø réparation des fissures par injection sur les 26 piles en béton,

Ø mise en place de bassins de recueil des eaux pluviales,

Ø installation des barrières de retenue métalliques et de grillages anti-suicides, réfection des chaussées...

Huit ans de travaux pour assurer la pérennité de l'ouvrage et sa sécurité. Car ce lifting sur le viaduc, ouvert à la circulation il y a 48 ans, était indispensable. Le pont autoroutier a été bichonné pour sortir de l'œil du cyclone, lui qui avait été catalogué un temps en "catégorie 3U, celle d'un ouvrage dont la structure est gravement altérée et nécessite une intervention urgente" selon une liste de l'État des 164 plus grands ouvrages du pays, publiée par le ministère des Transports, après l'effondrement du viaduc de Gênes qui a fait 43 morts. Un chantier de longue haleine qui va se poursuivre avec les travaux de peinture, sans impact sur la circulation dans un premier temps "avec un échafaudage par le bas, explique la Dirmed, sur les béquilles qui seront emballées de bâches de protection. Tout doit être hermétique pour du zéro déchet, zéro rejet sur cette phase pour redonner une belle couleur (un gris lumière) et une homogénéité à ces béquilles un peu pelées avec le temps". L'ouvrage va ête ainsi décapé des anciens revêtements par la projection d'abrasif avant d'appliquer la protection anti-corrosion en trois couches.

 


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