Démocratie participative et Développement durable
Actuellement sur le devant de la scène
communale, les syntagmes :
(Combinaison de morphèmes ou de mots
qui se suivent
et produisent un sens acceptable)
« Démocratie
participative » et « Développement durable »
Ne sont pas bien compris par la majorité de
nos contemporains. Je m’en suis rendu compte notamment au sein du comité
d’intérêt de quartier des Laurons.
Il est nécessaire, à mon sens, de tenter une
explication pertinente de ces « combinaisons de mots ». Apparues dans
les années 1960-1970, ces notions sont des dispositifs visant à faire
participer les citoyens aux décisions portées par les élus locaux, pour le
premier terme, et par les gouvernements étatiques de la planète, pour le second.
Avec
la démocratie participative, les élus veulent renforcer à la fois leurs
relations avec les habitants et leur légitimité, si affaiblie par l’abstention
aux élections.
L’expression « démocratie
participative » désigne un ensemble disparate de techniques, de
procédures, de démarches aussi diverses que les conseils de jeunes, de sages,
d’immigrés ou encore les comités d’intérêt de quartier, les forums Internet,
les ateliers citoyens, les budgets participatifs, les ballades urbaines, les
enquêtes d’utilité publique, le référendum local, les réunions de concertation
en matière d’urbanisme ou d’aménagement. Ce développement des outils
participatifs tend à prouver que les traditionnelles interactions de proximité
avec les élus s’essoufflent ou ne suffisent plus. Le plus souvent, en effet, le
pouvoir de décision n’est pas réellement partagé entre les élus et les
habitants. La plupart des initiatives participatives se limitent à
l’information et à la consultation : le pouvoir municipal est le seul à
trancher sur tel ou tel projet et s’éclaire d’un avis qu’il n’est pas obligé de
suivre. Autrement dit, les dispositifs participatifs sont voués à n’être que de
simples courroies de transmission du pouvoir local, laissant poindre dans certains
cas le soupçon d’une manipulation ou d’un simulacre dénoncés par certains
observateurs de la démocratie locale en France.
Autre syntagme,
le « Développement durable »
voudrait répondre au souhait du plus grand nombre de vivre dans un monde doté
d’une meilleure qualité environnementale (préserver les écosystèmes et les
ressources naturelles), d’une réelle équité sociale (réduire les inégalités) et
d’une juste efficacité économique (combattre la pauvreté et garantir l’emploi).
À l’exemple des entreprises, des agriculteurs, des collectivités territoriales,
des lycées, des clubs, des gilets jaunes, des universités, de l’État et de
l’Union européenne, nous sommes les acteurs désignés du « développement
durable » ; chacun d’entre nous doit être convaincu de l’impérieuse
nécessité d’intégrer équité sociale et prudence écologique dans les modèles de
développement économique, aux Laurons comme ailleurs.
À
bon entendeur, salut amical !
Claude
Darras
Journaliste
et écrivain
Membre
du C.I.Q. des Laurons
Martigues,
le mardi 4 mai 2021
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