mardi 4 mai 2021

Démocratie participative et Développement durable

Démocratie participative et Développement durable

 

Actuellement sur le devant de la scène communale, les syntagmes :

(Combinaison de morphèmes ou de mots 

qui se suivent 

et produisent un sens acceptable)

« Démocratie participative » et « Développement durable »

Ne sont pas bien compris par la majorité de nos contemporains. Je m’en suis rendu compte notamment au sein du comité d’intérêt de quartier des Laurons.

Il est nécessaire, à mon sens, de tenter une explication pertinente de ces « combinaisons de mots ». Apparues dans les années 1960-1970, ces notions sont des dispositifs visant à faire participer les citoyens aux décisions portées par les élus locaux, pour le premier terme, et par les gouvernements étatiques de la planète, pour le second.

Avec la démocratie participative, les élus veulent renforcer à la fois leurs relations avec les habitants et leur légitimité, si affaiblie par l’abstention aux élections.

L’expression « démocratie participative » désigne un ensemble disparate de techniques, de procédures, de démarches aussi diverses que les conseils de jeunes, de sages, d’immigrés ou encore les comités d’intérêt de quartier, les forums Internet, les ateliers citoyens, les budgets participatifs, les ballades urbaines, les enquêtes d’utilité publique, le référendum local, les réunions de concertation en matière d’urbanisme ou d’aménagement. Ce développement des outils participatifs tend à prouver que les traditionnelles interactions de proximité avec les élus s’essoufflent ou ne suffisent plus. Le plus souvent, en effet, le pouvoir de décision n’est pas réellement partagé entre les élus et les habitants. La plupart des initiatives participatives se limitent à l’information et à la consultation : le pouvoir municipal est le seul à trancher sur tel ou tel projet et s’éclaire d’un avis qu’il n’est pas obligé de suivre. Autrement dit, les dispositifs participatifs sont voués à n’être que de simples courroies de transmission du pouvoir local, laissant poindre dans certains cas le soupçon d’une manipulation ou d’un simulacre dénoncés par certains observateurs de la démocratie locale en France.

Autre syntagme,

le « Développement durable » voudrait répondre au souhait du plus grand nombre de vivre dans un monde doté d’une meilleure qualité environnementale (préserver les écosystèmes et les ressources naturelles), d’une réelle équité sociale (réduire les inégalités) et d’une juste efficacité économique (combattre la pauvreté et garantir l’emploi). À l’exemple des entreprises, des agriculteurs, des collectivités territoriales, des lycées, des clubs, des gilets jaunes, des universités, de l’État et de l’Union européenne, nous sommes les acteurs désignés du « développement durable » ; chacun d’entre nous doit être convaincu de l’impérieuse nécessité d’intégrer équité sociale et prudence écologique dans les modèles de développement économique, aux Laurons comme ailleurs.

À bon entendeur, salut amical !

 

Claude Darras

Journaliste et écrivain

Membre du C.I.Q. des Laurons

Martigues, le mardi 4 mai 2021


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