La Semivimgate

 

La face obscure

Sous les projecteurs

Par Pascal STELLA  

C’est un miroir qui fait mal. Qui met une réalité martégale méchamment en face, dans toutes les chaumières de France et de Navarre.

Un énorme pavé qui éclabousse tristement. Un scénario aux allures de polar très noir, digne d’une série qui inspirerait Netflix ou Amazon Prime…

On veut parler de la Une en grand format de Libération hier et ses quatre pages au vitriol. Comme un vendredi 13 de malheur, montrant Martigues au crépuscule…

Tout un symbole, de gauche qui plus est, douchant un peu plus une majorité communiste de plus de 60 ans. Voici toute une ville sèchement mise plus bas que terre, au travers d’une accroche qui sera de triste mémoire:

"Arnaques, coke et corruption…

Martigues, ton univers impitoyable".

Une affaire très locale à la base, celle de la Semivim, une société HLM abîmée, comme un vol au-dessus d’un nid de corbeaux, tout sauf finie, et qui a mené certains acteurs directs au gnouf.

Une enquête savamment mise en scène, tout un puzzle bien assemblé et une pièce en 6 actes très bien racontée, sous les projecteurs nationaux comme un coup de baguette magique (ou presque) …

Mais entendons nous bien, tout bon Martégal qui se respecte n’a pas appris grand-chose de plus hier. Oui, la petite bombe lancée en conseil municipal un soir d’automne 2019 dans nos colonnes, sans aucun dégât apparent, devenue un Scud sous la plume de Blast à l’automne 2021 puis de La Provence, explose en pleine gueule de tous les bobos parisiens et autres Chtis ce vendredi 13, découvrant que Martigues, ce n’est pas que Camping Paradis ou le Miroir aux oiseaux comme joyau…

Toute la France sait désormais qu’après les costumes de

Fillon, les soupçons d’emplois fictifs de sa femme Penelope, les casseroles de Balkany, Martigues a son affaire hors normes aux allures de Semivimgate. Citée à comparaître devant un tribunal judiciaire. Un vrai massacre de quelques-uns. Une histoire qui, à l’heure des élections législatives, ne va pas manquer de se transformer en procès politique évidemment. Comme des rapaces sur une proie. Pas de quoi venir s’en glorifier dans toute la France…