A Martigues, le PPRT à nouveau débattu lors du conseil de quartier
Mardi soir, les habitants se questionnaient sur ce
fameux dossier
Par Aiman Kacem
PHOTO A.K.
Au rayon des remontras habitants, le
rond-point des Genêts et son anarchie ont été dénoncés par plusieurs personnes.
"Parlons du rond-point des Genêts, ou plutôt devrais-je dire, le
rond-point noir, annonce d'emblée cet homme au micro. Les gens le coupent,
personne ne le prend correctement et il risque d'y avoir un accident grave un
jour". Un rond-point marqué par un îlot central légèrement surélevé
qui ne constitue pas un véritable obstacle selon d'autres riverains.
Pour Jean-Marc Villanueva, néo-président du conseil de quartier, le
problème est plutôt du côté du "manque de civisme de certains
automobilistes". Peu satisfait de la réponse, cet habitant demande la
mise en place d'un vrai carrefour. Plus loin, un membre de la municipalité
rappelle justement l'ancienne disposition de ce carrefour qui était une
véritable contrainte pour la manœuvre des camions dont le passage est régulier
avec les usines avoisinantes. Jean-Marc Villanueva et Chantal Habastida,
vice-présidente du conseil, promettent une réflexion sur l'avenir de ce petit
rond-point.
Et aussi Martigues : PPRT Lavéra, encore la bataille
Le vrai débat reste le Plan de Prévention des risques (PPRT). Au raclement de
gorge de l'adjoint de quartier, on comprend que le dossier est épineux (notre
édition du 1er avril). D'entrée, un habitant va à l'offensive : "Nous
ne devons pas payer pour ce PPRT en tant que propriétaire. Ce n'est pas à nous
de s'en charger". Le PPRT doit s'accompagner de travaux de
construction ou de remise aux normes d'installations comme des pièces de
confinement, des abris, etc. Un coût "financé" à 25% par les
industriels, 25% par les collectivités territoriales (Région, Département,
Métropole) et 40 % à travers des crédits d'impôts de l'Etat. Il reste donc 10 %
à financer pour les propriétaires fonciers. Des négociations sont en cours pour
redistribuer le reste à charge aux collectivités territoriales (5%) mais
également à Inéos et Kem One (5%). "On a toujours demandé que le reste
à charge pour l'administré soit à zéro", confirme Jean-Marc
Villanueva. "On nous a expliqué qu'en dernier recours, nous devons
signer les devis. Et je ne veux pas me risquer à être obligé de payer",
souligne un autre habitant.
À proximité d'une douzaine de sites
classés Seveso, dont deux à moins d'un kilomètre, le PPRT est une question
prise très au sérieux à Lavéra. Si un semblant de concorde est trouvé, les
craintes subsistent. "Comment ça se passe si la sirène retentit et
qu'il y a des enfants qui jouent dehors ? Où est-ce qu'ils iront ? Le choix de
la pièce de confinement, comment ça va se passer ?", interroge un
autre habitant. Tant de questions qui alimentent le débat, d'autant que la
mairie prévoit d'adopter le PPRT "en fin d'année".
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