lundi 23 août 2021

Le Parc marin de la Côte bleue rappelle les règles

 

Pêche, mouillage... Le Parc marin de la Côte bleue rappelle les règles

Pêche, mouillage et préservation de l'environnement mode d'emploi

Par Raphaele Mincone


Il est possible de plonger avec un masque et un tuba

Dans les deux réserves marines.

PHOTO DR

 

Dans la calanque de Figuières, à Ensuès, un touriste tout content sort de son bain de mer avec un petit poulpe enroulé autour de son épaule. Les cousins, tantes, frères et sœurs accourent pour prendre des photos souvenirs... Avant qu'ils en fassent leur dîner. Si dans le Parc national des calanques, à quelques kilomètres de là, il est strictement interdit de pêcher des poulpes l'été, "il n'y a aucune réglementation sur la Côte bleue, indique Marie Bravo-Morin du Parc marin de la Côte bleue. Après c'est une question de bon sens. Un poulpe a une durée de vie de 1 à 3 ans, et ne peut se reproduire qu'une fois donc si on prend un poulpe trop petit, il ne se sera pas reproduit". Et si en Atlantique, l'invertébré peut être pêché à partir de 750 grammes environ, "en Méditerranée, on n'a pas de maille, à part dans les parcs nationaux où on a un nombre et une taille minimum. Mais au Parc marin de la Côte bleue, on n'a pas les mêmes moyens que le Parc national des calanques. On n'est pas du tout sur la même catégorie", se désole la plongeuse.

Le Parc marin de la Côte bleue est une structure "très atypique. On est un syndicat mixte avec communes, Département et Région et en membre associé on a la pêche professionnelle". Pour ce littoral, qui s'étend sur 19 000 hectares, du Rove à Carro, seulement 3 % sont protégés dans deux réserves, celle du Cap Rousset à Carry (85 ha) et celle du Cap Couronne à Martigues (210 ha). "Pour devenir Parc national, il faut atteindre les 10 %", explique Marie Bravo-Morin. Face aux dernières actualités, avec des pêches illégales de thon rouge ou encore des pêcheurs au harpon hors-la-loi en plein cœur de la réserve marine, c'est l'occasion pour le Parc Marin de rappeler quelques règles.

Dans les zones marines protégées de la Côte bleue, les prélèvements sont interdits aussi bien pour les professionnels que les particuliers. Il est interdit d'y faire de la plongée en bouteille et encore moins de poser une ancre de mouillage. "Il ne faut même pas retourner les pierres pour attirer les poissons, souvent on détruit ce qu'il y a sur la pierre, où de la faune, qui aime la lumière ou ne l'aime pas, s'est fixée", souligne Marie Bravo-Morin. S'il y a bien une chose sur laquelle insiste la plongeuse, c'est de prendre le temps de lire les panneaux. "Il y en a une trentaine partout à Carry, aux abords de la réserve", au niveau de la plage du Rouet.

Pour ce qui est de la navigation dans ces zones, c'est la même règle qu'ailleurs, la vitesse doit être réduite en dessous de 5 nœuds dans les 300 mètres, balisés ou non.

Ces réserves marines sont quotidiennement surveillées, de jour comme de nuit, par les gardes du Parc marin. "On est à 2 000, 2 500 heures de surveillance par an sur le territoire, à terre et en mer", indique le Parc marin. Mais outre ces deux zones extrêmement protégées sur la Côte bleue, même en dehors, une réglementation existe, notamment pour la pêche (lire ci-dessous), mais aussi le mouillage. "Il est interdit de poser une ancre dans un herbier de posidonie, les zones claires sont à privilégier", surtout quand on sait qu'une ancre dans ces algues endémiques de Méditerranée, est un délit qui peut être puni de trois ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.

Surveillance Parc marin de la Côte bleue 06 87 23 02 21.

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