Pêche, mouillage... Le Parc
marin de la Côte bleue rappelle les règles
Pêche, mouillage et préservation de l'environnement
mode d'emploi
Par Raphaele Mincone
Il est
possible de plonger avec un masque et un tuba
Dans les
deux réserves marines.
PHOTO DR
Dans la calanque de Figuières, à Ensuès, un touriste tout content sort de
son bain de mer avec un petit poulpe enroulé autour de son épaule. Les cousins,
tantes, frères et sœurs accourent pour prendre des photos souvenirs... Avant
qu'ils en fassent leur dîner. Si dans le Parc national des calanques, à
quelques kilomètres de là, il est strictement interdit de pêcher des poulpes
l'été, "il n'y a aucune réglementation sur la Côte bleue, indique
Marie Bravo-Morin du Parc marin de la Côte bleue. Après c'est une
question de bon sens. Un poulpe a une durée de vie de 1 à 3 ans, et ne peut se
reproduire qu'une fois donc si on prend un poulpe trop petit, il ne se sera pas
reproduit". Et si en Atlantique, l'invertébré peut être pêché à partir
de 750 grammes environ, "en Méditerranée, on n'a pas de maille, à
part dans les parcs nationaux où on a un nombre et une taille minimum. Mais au
Parc marin de la Côte bleue, on n'a pas les mêmes moyens que le Parc national
des calanques. On n'est pas du tout sur la même catégorie", se désole
la plongeuse.
Le Parc marin
de la Côte bleue est une structure "très atypique. On est un syndicat
mixte avec communes, Département et Région et en membre associé on a la pêche
professionnelle". Pour ce littoral, qui s'étend sur 19 000 hectares,
du Rove à Carro, seulement 3 % sont protégés dans deux réserves, celle du Cap
Rousset à Carry (85 ha) et celle du Cap Couronne à Martigues (210 ha).
"Pour devenir Parc national, il faut atteindre les 10 %", explique
Marie Bravo-Morin. Face aux dernières actualités, avec des pêches illégales de
thon rouge ou encore des pêcheurs au harpon hors-la-loi en plein cœur de la
réserve marine, c'est l'occasion pour le Parc Marin de rappeler quelques
règles.
Dans les zones
marines protégées de la Côte bleue, les prélèvements sont interdits aussi bien
pour les professionnels que les particuliers. Il est interdit d'y faire de la
plongée en bouteille et encore moins de poser une ancre de mouillage. "Il
ne faut même pas retourner les pierres pour attirer les poissons, souvent on
détruit ce qu'il y a sur la pierre, où de la faune, qui aime la lumière ou ne
l'aime pas, s'est fixée", souligne Marie Bravo-Morin. S'il y a
bien une chose sur laquelle insiste la plongeuse, c'est de prendre le temps de
lire les panneaux. "Il y en a une trentaine partout à Carry, aux abords
de la réserve", au niveau de la plage du Rouet.
Pour ce qui
est de la navigation dans ces zones, c'est la même règle qu'ailleurs, la
vitesse doit être réduite en dessous de 5 nœuds dans les 300 mètres, balisés ou
non.
Ces réserves
marines sont quotidiennement surveillées, de jour comme de nuit, par les gardes
du Parc marin. "On est à 2 000, 2 500 heures de surveillance par an sur
le territoire, à terre et en mer", indique le Parc marin. Mais outre
ces deux zones extrêmement protégées sur la Côte bleue, même en dehors, une
réglementation existe, notamment pour la pêche (lire ci-dessous), mais
aussi le mouillage. "Il est interdit de poser une ancre dans un herbier
de posidonie, les zones claires sont à privilégier", surtout quand on
sait qu'une ancre dans ces algues endémiques de Méditerranée, est un délit qui
peut être puni de trois ans d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.
Surveillance
Parc marin de la Côte bleue 06 87 23 02 21.
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